Six règles de sécurité qu’on ne répétera jamais assez à son enfant…

URBANIA et exo se tiennent la main pour vous offrir quelques consignes de sécurité à respecter autour des voies ferrées et des modes de transport en commun – consignes d’ailleurs valables pour les grands comme pour les petits!

Mon plus vieux est à l’âge où on le laisse filer devant nous sur le trottoir avec sa draisienne et son petit casque. Il sait qu’il doit arrêter aux intersections, mais il faut le lui rappeler à intervalles réguliers, en hurlant et en sprintant, le cœur en rodéo, l’œil affolé, quand le jeune Monsieur juge bon de traverser un passage à niveau en même temps qu’un méchant de gros wagon!

S’ensuit généralement une discussion sérieuse, accroupie, yeux au même niveau que les siens, bras du garçon un peu trop serrés par nos tremblantes mains : « Si t’es pas capable d’écouter les consignes, y en aura plus, de vélo! ON REGARDE DES DEUX CÔTÉS AVANT DE TRAVERSER ET ON ATTEND MAMAN ET PAPA ET ON TIENT LA MAIN ET ON NE MET RIEN DANS SA BOUCHE! »

Dans des situations comme ça, mes principes d’éducation bienveillante prennent parfois le bord, remplacés par une vague de culpabilité… Au moins, ça finit avec un gros câlin. On les aime-tu assez, ces petits-là?

Parce que j’aimerais bien que mon fils souffle sa prochaine bougie (et, de mon côté, faire moins de crises cardiaques), je lui répéterai sans cesse les mêmes consignes de sécurité, jusqu’à sa majorité s’il le faut, parce qu’aucun enfant n’est à l’abri d’un accident.

Voici les six consignes de sécurité à faire respecter à ses enfants si on veut garder un rythme cardiaque normal et ses principes d’éducation bienveillante.

• On regarde des deux côtés avant de traverser

Vous la voyiez venir de loin, celle-là! Idéalement, nos enfants verraient aussi venir les voitures de loin, de même que les trains aux passages à niveau – surtout quand les feux rouges clignotent, que le signal sonore retentit et que les barrières sont abaissées (on ne passe pas en dessous!) –, sans oublier les vélos lorsqu’on croise une piste cyclable (et partout, en fait), les autobus, les trottinettes, la police montée, bref, tout ce qui partage la route avec eux.

• On traverse aux endroits indiqués

C’est bien beau de regarder des deux côtés de la rue, mais encore faut-il traverser au bon endroit. Généralement, les passages piétons et les intersections sont super bien indiqués, avec des signes clairs, comme un petit bonhomme qui marche.

« C’est facile à comprendre, un petit bonhomme qui marche, non? »

• On ne marche pas sur la voie ferrée

Depuis qu’il a deux ans, mon garçon adore les trains. Au point qu’on est allés visiter l’Exporail à Saint-Constant pour sa fête, et qu’on ne manque jamais les portes ouvertes bisannuelles de l’Association des modélistes ferroviaires de Montréal. Les rails, pour lui, c’est ce qu’il y a de plus trippant : il voudrait les toucher, marcher en équilibre dessus, y poser son oreille pour sentir la vibration du train comme dans le Far West.

Malheureusement, c’est impossible – et surtout, c’est passible d’un constat d’infraction, mais ça, il est trop petit pour le comprendre. À la place, on se contente de lui dire que c’est dangereux, que des trains passent par là, et que les rails, comme les trains, on les regarde de loin, bien à l’abri.

• On ne touche pas à la ligne jaune

On vous a déjà dit de toujours utiliser des formules positives avec votre enfant? À la place de « Ne marche pas sur les rails », il faudrait dire « Marche sur le passage pour piétons », parce que la première option risque de donner envie à notre enfant de marcher sur les maudits rails.

C’est ce que je fais quand vient le temps d’interdire à mon garçon de piler sur la ligne jaune qui sépare le quai du train ou du métro. « Ne touche pas à la ligne jaune! », c’est la manière la plus sûre de le convaincre que c’est vraiment trippant, se tenir direct sur la ligne jaune. Mais de l’autre bord de la ligne jaune, c’est le ravin électrifié de tous les dangers où un train arrive à toute allure. Alors, on y va avec un « Reste devant la ligne jaune sans y toucher, parce que c’est de la lave. »

• On est prudent tout le temps

OK, cette consigne est sans doute la plus difficile pour les enfants. En plus, selon une étude de la Société canadienne de pédiatrie (2024), le développement sain de l’enfant passe par le jeu risqué à l’extérieur.

Surtout lorsqu’on est en présence de véhicules, il faut garder les yeux ouverts et faire attention : les autos et les autobus sont de plus en plus électriques et font très peu de bruit – même chose pour les trains. Il faut être doublement attentif pour les apercevoir, et ce, dans toutes les directions. Les trains ont beau être gros, ils sont rapides et peuvent surprendre même les plus aguerris parmi nous.

• On ne court pas dans la rue ni après un autobus

Si la passion numéro un de mon garçon, c’est les trains (à égalité avec les petites autos), sa passion numéro deux, c’est de se faire courir après. Par moi, c’est encore mieux. Mais quand Maman est occupée à marcher tranquillement en regardant les oiseaux, mon gars doit trouver une stratégie pour me faire courir, et ça ressemble souvent à « Regarde, je pars comme une balle sans regarder où je vais! », et chaque fois, je me fais avoir comme une débutante.

Sauf que sa course le mène souvent dans la rue, où, on s’en doute, les possibilités de se faire frapper sont infinies.

« On ne court pas dans la rue, même pas pour faire coucou aux amis dans l’autobus. Ni pour attraper ledit autobus, qu’on aurait manqué. » (Celle-là était pour les plus vieux : il y en aura un autre, autobus.) « Et ne traverse pas non plus devant un autobus ou un train si tu ne veux pas faire mourir ta mère! »

***

Exo a rassemblé d’autres règles d’or sur son site, notamment au sujet de la sécurité autour des trains et des autobus. Il y a même une vidéo à montrer aux jeunes!