S’initier au packraft : mode d’emploi

Embarcation hybride – entre le kayak et le bateau de rafting –, le packraft séduit de plus en plus d’adeptes au Québec. Ultra léger et transportable dans un sac à dos, il attire non seulement les passionnés de glisse aquatique, mais aussi les randonneurs et les cyclistes qui souhaitent pimenter leur itinérance par des étapes sur l’eau.

Quoi de mieux que de remonter le cours d’une rivière à pied ou à deux roues, mais de la descendre en packraft ? Reste à savoir comment s’y lancer! On répond aux questions les plus fréquentes avant de se mettre à cette activité.

Pas nécessairement. À la fois stable et maniable, un packraft est plus simple à utiliser qu’un kayak classique notamment grâce à sa géométrie. Mais il faut demeurer vigilant, car la sensation de maîtrise que procure un packraft peut être trompeuse. Il est essentiel que vous soyez capable d’évaluer à la fois vos propres compétences et les éventuelles difficultés sur l’eau.

Lorsque le courant est constant, vous pourriez parcourir de 25 à 30 km dans la journée, sans trop forcer. Sur un plan d’eau calme, parcourir entre 15 et 20 km par jour constitue déjà une bonne distance.

S’il est toujours recommandé de partir sur l’eau à plusieurs afin de pouvoir s’entraider et/ou alerter les secours en cas de soucis, l’embarcation même du packraft est principalement conçue pour transporter une seule personne en eau vive.

Sur un packraft à une place, on peut charger entre 100 et 150 kg.

Avec un peu d’entraînement, il est possible de gonfler son packraft en moins de 5 minutes. Le pliage est aussi rapide comme il ne suffit que de dégonfler le packraft et de l’enrouler, ce qui prend moins de 10 minutes.

Certains packrafts permettent de transporter du matériel même à l’intérieur de leurs chambres à air, abaissant ainsi leur centre de gravité et rendant leur maniement plus facile. Un zip étanche permet de transporter jusqu’à une centaine de litres au sec.

Connaître les signaux de communication avec ses compagnons;

Ne jamais s’attacher à son bateau en eau vive;

Être en mesure physiquement de rejoindre la rive à la nage si nécessaire;

Planifier son itinéraire, se renseigner sur les conditions de navigation, repérer les passages techniques et reconnaître les rapides avant de s’engager.

Si vous n’avez pas d’expérience de kayak en rivière, initiez-vous au packraft sur des parcours où il est déjà possible de louer des kayaks ou canoës. Pour connaître les conditions de navigation des cours d’eau, consultez l’application App River.

Il est primordial de choisir un packraft adapté à sa pratique :

Eau calme, traversées ponctuelles et voyages en itinérance : packraft ouvert et léger, mais qui offre en même temps une glisse satisfaisante;

Eau vive : packraft ponté ou autovideur, idéalement muni de cales-genoux pour un meilleur contrôle;

Ne choisissez pas un packraft muni de valves Boston, qui ont tendance à s’abîmer rapidement;

Privilégiez les packrafts constitués de nylon enduit TPU aux bateaux en PVC.

Si la technique d’assemblage de la colle a fait ses preuves, rien ne vaut la soudure qui garantit une très grande longévité.

Casque qui ne se dégrade pas dans l’eau, muni d’une petite visière et qui protège bien la nuque;

Chaussures adaptées avec une bonne semelle antidérapante;

Combinaison nautique si l’eau est fraîche;

Couteau;

Gilet de flottaison : pour la pratique du packraft en haute rivière, optez pour un gilet dédié à l’eau vive, avec des poches pour transporter le matériel de sécurité et une flottaison élevée (50 Newtons minimum);

Pagaie 4 brins pour un encombrement réduit et fabriquée de carbone;

Sifflet.