LogoSponsor

Est-ce que je dois me priver financièrement pour avoir un enfant?

Madame Bidou répond à vos questions d’argent.

Par
Madame Bidou
Publicité

Quatre95 et la Banque Nationale s’unissent pour vous redonner confiance en votre capacité financière avant l’arrivée d’un bébé.

Chère Madame Bidou,

J’ai appris il y a quelques semaines que ma blonde est enceinte! Notre futur Isaac ou Agathe (ce sont nos deux prénoms préférés jusqu’ici) devrait naître en juillet. Cela dit, le moment d’euphorie passé, j’ai eu un petit reality check… Mes parents et mes amis ont commencé à me dire qu’un bébé, ça coûte vraiment cher… et ça angoisse mon compte de banque (ça m’angoisse pas mal aussi). Je me suis imaginé retourner au macaroni au fromage et être cassé comme quand j’étais étudiant… Est-ce qu’on va avoir assez d’argent pour tout payer? Est-ce qu’on va devoir faire des sacrifices?

Je regarde les parents qui gagnent plus d’argent que moi et qui n’ont pas lésiné sur l’achat des trucs pour bébé les plus sécuritaires, dotés de tous les gadgets qu’on peut imaginer… mais qui coûtent les yeux de la tête.

Publicité

Est-ce que je dois me priver pour être capable de payer ce qu’il y a de mieux à mon enfant? Et me priver jusqu’où? Parce que… je serais capable de couper ici et là dans quelques restaurants pseudo-huppés ou sur l’achat de nouveaux vêtements… mais il n’y a pas grand-chose à couper, et je ne vois pas comment je pourrais gagner 25 000 $ de plus par année du jour au lendemain!

Je fais quoi?

Un futur parent préoccupé

*****

Cher futur parent préoccupé,

Tout d’abord, félicitations! Vous verrez, avoir un enfant, c’est extraordinaire – sauf pour les heures de sommeil perdues à tout jamais, les couches bien « chargées » à changer constamment et la peur constante que bébé se mette quelque chose de dangereux dans la bouche (vous seriez étonné de ce que les bébés trouvent par terre même si on prend le temps de baby-proofer son appartement). Bref, je vous disais, extraordinaire ;-)

Vous êtes déjà en train de le vivre sans vous en rendre compte, mais devenir parent, ça commence plusieurs mois avant l’accouchement, par de petites préoccupations quotidiennes, un million de grandes questions sur le bien-être de votre enfant et des réponses pas claires et souvent contradictoires. C’est normal.

Je le sais qu’un bébé, ça n’a pas de prix, mais faisons quand même l’exercice de voir combien de lattés ça représente dans votre budget, avoir un enfant.

Publicité

Je le sais qu’un bébé, ça n’a pas de prix, mais faisons quand même l’exercice de voir combien de lattés ça représente dans votre budget, avoir un enfant. On dit que pendant la première année de vie d’un bébé, c’est 20 % du budget qui y passe. Ne paniquez pas! Je sais que 20 %, ça fait peur (moi aussi, j’ai eu le vertige lorsque nous avons eu notre premier enfant), mais la nature est bien faite : vous avez encore quelques mois pour vous préparer! Donc oui, avoir un enfant, ça va demander de faire des choix et d’adapter votre budget, mais voici quelques pistes de solutions pour un atterrissage en douceur.

La contribution des gouvernements à votre nouvelle famille

Vous n’êtes pas seul là-dedans. Il existe plusieurs mesures gouvernementales pour aider les familles ayant des besoins particuliers, mais les deux principaux programmes dont peuvent bénéficier les parents québécois sont l’Allocation famille gérée par Retraite Québec et l’Allocation canadienne pour enfants.

Publicité

Les montants que vous pouvez recevoir varient selon vos revenus, mais vous pouvez utiliser les calculatrices de Retraite Québec et de l’Allocation canadienne pour avoir une idée des montants à inclure dans votre budget.

Pour vous aider à passer du temps avec Agathe ou Isaac après leur naissance (en passant, j’aime beaucoup vos choix de prénoms), le régime québécois d’assurance parentale (le fameux « RQAP » que votre employeur déduit sur votre chèque de paie) vous permet, à votre conjointe et à vous, de prendre des semaines de congé payées.

Malheureusement, vous n’allez pas recevoir 100 % de votre salaire, mais un pourcentage situé entre 55 et 75 %. Ce pourcentage dépend de plusieurs facteurs, dont le nombre de semaines que vous allez prendre et la façon dont vous et votre conjointe allez vous les partager.

Publicité

Pour éviter de vous perdre dans un paquet de chiffres, je vous invite à utiliser le simulateur du RQAP. En entrant quelques informations, vous allez obtenir une estimation du montant que vous pourriez recevoir par semaine (ce qui est plus pratique pour préparer votre budget). C’est toujours une bonne idée de parler avec son comptable pour connaître l’impact fiscal des semaines de congé payées par la RQAP. Ça pourrait vous éviter une mauvaise surprise au moment de payer vos impôts.

Avoir une idée du montant d’argent qu’il vous manquera

Vous vous demandez peut-être si l’aide financière du gouvernement sera suffisante, et ça aussi, c’est normal. Je vous dirais que c’est différent d’une famille à l’autre. Ça se peut que cette aide soit le petit « lousse » qui vous permet de souffler, mais ça se peut aussi que ce soit un pansement miniature sur le gros trou dans votre budget.

Publicité

Plusieurs futurs parents que je connais ont d’ailleurs commencé à mettre de l’argent de côté dans un fonds d’urgence bébé pour les dépenses imprévues. Certains ont réussi à mettre 200 $ par mois de côté, d’autres, 500 $. Il n’y a pas de chiffre magique. Ils ont aussi commencé à faire un budget pour essayer de prévoir les dépenses pour le bébé. Bon, je vous entends me dire qu’un budget, c’est un peu comme des résolutions de la nouvelle année si vite oubliées, mais ça peut au moins vous permettre d’évaluer si vous êtes « un peu serré » ou « beaucoup serré ».

Tellement de choses cute à acheter!

Je disais que vous n’êtes pas seul, et c’est encore plus vrai quand vous pensez à vos proches qui ont eu des enfants et qui ne savent plus quoi faire de leurs vieux pyjamas et autres accessoires pour bébé. Ils voient sûrement en vous la solution à leur problème d’espace d’entreposage d’objets d’enfants qui leur sont maintenant inutiles. Profitez-en! Ça fait toujours une dépense de moins. Cela dit, ne vous gênez pas non plus pour refuser ce qu’il vous offrent… parce que… comment dire ça poliment… ce n’est peut-être pas toujours à votre goût. Au pire, magasinez-vous de l’équipement pour bébé usagé!

Prenez le temps de faire une liste des choses nécessaires et achetez-les au fur et à mesure que vous tombez sur des soldes.

Publicité

Dans la même veine, ne tombez pas dans le piège de tout acheter en même temps! Au contraire, prenez le temps de faire une liste des choses nécessaires et achetez-les au fur et à mesure que vous tombez sur des soldes – sans compter que des gens pourraient décider de vous les offrir lors du fameux shower! Par ailleurs, beaucoup de parents m’ont dit que leur bébé ne jouait qu’avec 10 % des jouets qu’ils avaient achetés, donc je vous suggère de vous procurer les jouets au fur et à mesure que votre enfant grandit.

Faites-vous confiance

En résumé, est-ce que vous allez devoir vous priver ou pas pour subvenir aux besoins d’Agathe ou d’Isaac? Une chose est sûre : vous ne dépenserez plus de la même façon. Mais en vous y prenant à l’avance et en ne tombant pas dans le piège d’essayer d’être un parent parfait ou de « suivre la parade », il vous sera plus facile d’adopter les mesures qui vous conviennent. Vos propres parents pourraient vous aider et, si ce n’est pas déjà le cas, soyez gentil avec vos beaux-parents : vous allez avoir besoin d’eux!

Publicité

Et surtout, vous n’aurez pas le choix, vous devrez parler d’argent avec votre conjoint! Si parler d’argent dans votre couple, c’est comme essayer de donner un bain à un chat (ç’a déjà été mon cas), commencez à y penser! D’ici là, bonne chance!

Et pas besoin d’être parfait. Être parent, c’est amplement suffisant ;-)

*****

En plus des grandes joies et des petits instants mignons, l’arrivée d’un bébé semble parfois rimer avec dépenses à l’infini. Futurs parents et jeunes parents, la Banque Nationale est là pour répondre à vos questions.