La crise actuelle a causé beaucoup d’instabilité économique, particulièrement chez les jeunes travailleurs.

Peut-être que la PCU n’est pas suffisante pour payer votre loyer (et tout le reste), ou peut-être que vous anticipez sa fin, mais certains d’entre vous considèreront sans doute retourner vivre chez papa-maman.

Ça peut être une bonne solution pour sauver quelques sous, mais c’est quelque chose qui se prépare… parce que se faire imposer un couvre-feu à 30 ans, c’est moins le fun.

Voici comment survivre à votre retour dans votre chambre d’ado.

C’est peut-être audacieux de commencer un article pour Quatre95 en s’attaquant au capitalisme, but here it goes: notre société actuelle met beaucoup de pression sur l’individu, comme si chacun devait être capable de subvenir seul à l’entièreté de ses besoins, sans jamais demander de l’aide à personne.

C’est très niaiseux.

Les humains sont des animaux sociaux, et c’est normal d’avoir besoin de son réseau social.

Tout ça pour dire que vous n’avez pas à avoir honte de retourner chez vos parents. En fait, vous êtes même chanceux: vous avez des parents chez qui retourner.

Vous faites de votre mieux et on est fier de vous.

Vous êtes parti de la maison depuis quelques années déjà et depuis, vous avez vécu votre vie d’adulte: vous avez payé des comptes d’Hydro, vous avez été malade de boisson dans votre propre toilette et vous avez laissé la vaisselle traîner des semaines durant pour finalement comprendre pourquoi votre mère insistait pour faire la vaisselle après chaque repas.

Mais pour vos parents, vous êtes encore leur petit bébé, c’est comme ça. Vous avez beau avoir des pattes d’oie et maintenant connaître la signification des expressions «taux hypothécaire» et «rétention d’eau», vos parents vont quand même s’inquiéter pour vous le soir quand vous allez sortir.

C’est pourquoi c’est important de mettre vos limites dès le départ. C’est important pour vous de dormir jusqu’à midi les dimanches? Vous ne voulez pas rendre de comptes quand vous sortez? Dites-le.

Et à l’inverse, peut-être que vos parents ont pris l’habitude d’organiser des orgies le mercredi soir avec leurs amis du club de quilles et ils aimeraient avoir la maison à eux ces soirs-là.

Il faudra aussi respecter ça (et nettoyer les sofas à votre retour).

Ça fait probablement plaisir à vos parents de vous accueillir, mais ça se peut qu’après quelques mois, sans sortie à l’horizon, ça finisse par leur faire moins plaisir.

C’est souvent dans ces cas-là que les gens se mettent à être passifs agressifs entre eux, ce qui crée de nouvelles frictions.

Afin d’éviter que votre père se mette à lâcher de longs soupirs chaque fois que vous sortez de votre chambre, c’est une bonne idée de vous donner un échéancier. Prenez le temps de vous asseoir et d’expliquer votre plan: «Je compte me chercher un emploi, rester ici pour accumuler de l’argent quelques mois, et me louer un nouvel appartement pour le 1er janvier prochain.»

Bien sûr, les imprévus arrivent et les plans peuvent changer.

Mais en ayant une communication ouverte avec vos parents, vous apaiserez les craintes et les irritations.

Bon, c’est sûr que si vous retournez chez vos parents pour sauver de l’argent, ça serait absurde de leur verser le même loyer que vous versiez à votre proprio, d’autant plus que si vos parents sont des boomers, ils ont probablement fini de payer leur maison en 1978 parce qu’elle leur avait coûté 20$ pis trois cannettes de Coke vides.

Mais vous pouvez quand même payer des factures comme l’internet (surtout si vous faites exploser leur consommation) ou encore participer à l’épicerie, afin que tout le monde soit plus à l’aise.

Et sinon, un coup de main pour la vaisselle et pour le ménage sera toujours apprécié.

Vos parents sont sûrement très heureux d’avoir l’occasion de passer plus de temps avec vous.

Mais de grâce, passez du temps avec eux!

C’est correct d’avoir des moments pour soi, mais c’est également important de prendre quelques moments pour parler à vos parents, question qu’ils ne se sentent pas simplement comme des tenanciers d’hôtel.

C’est pas obligé d’être grand-chose: vous pouvez simplement souper à la table ou écouter un film en famille. Vos parents apprécieront, et vous aussi, probablement!

Mais c’est également important de ne pas arrêter de voir vos amis. Ce réseau d’amis est aussi important pour votre santé mentale que pour votre retour professionnel.

Pis aussi, quelqu’un dont le seul ami est sa mère, ça pogne moins sur Tinder.