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Retour de la mobilisation pour la justice climatique à l’UdeM

Conversation avec Quentin Lehmann, cofondateur de l’Écothèque.

Par
Haroun Aramis
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Le regroupement étudiant l’Écothèque lançait récemment une pétition pour exiger que l’Université de Montréal désinvestisse ses fonds dans le secteur des énergies fossiles. Circulant depuis environ deux semaines, la pétition compte désormais un peu plus de 3000 signatures, et l’Écothèque a prévenu d’entrée de jeu que ce n’est que la première étape d’une escalade d’actions pour obtenir leurs revendications.

On a donc voulu en apprendre davantage sur ce regroupement étudiant qui fait de plus en plus de bruit sur le campus de la montagne.

Militer malgré la pandémie

Peu de mouvements de mobilisation ont pu se mettre en place pendant le confinement, mais c’est pourtant durant cette période sombre de notre histoire – où le moral des étudiant.e.s était loin d’être à son meilleur – que l’Écothèque s’est formée. Le regroupement est venu combler le vide laissé par Greenpeace UdeM et la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) de l’UdeM, qui ont cessé leurs activités depuis la pandémie.

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Pour continuer de militer pour l’environnement, une poignée de membres issus de ces deux regroupements – Quentin Lehmann, Manon Bourhis, Anne Hamon Martinez, Ysé Gobert Waterlot, Leeloo Vernet et Félix Débin – ont cofondé l’Écothèque. « L’organisme est né de cette volonté de ne pas laisser tomber cette envie de changer les choses », explique Quentin.

La naissance de l’Écothèque à l’automne 2020 a également permis au mouvement environnemental de l’UdeM de faire peau neuve avec un nouveau nom, un nouveau branding et de nouvelles idées.

Le nom du regroupement est d’ailleurs un bon indicateur de sa mission, puisque le terme « Écothèque » provient de la contraction de « bibliothèque écologique ». Quentin explique que les membres l’ont adopté parce que leur militantisme est basé « sur une éducation [relative à l’environnement] existante et à créer ».

«Ces livres sont là pour permettre à n’importe qui de s’éduquer sur ces enjeux, pour permettre une auto-éducation et une sensibilisation.»

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Concrètement, ce concept de bibliothèque se décline de deux façons. D’une part, l’Écothèque produit de nombreux podcasts où sont interviewées des sommités en matière d’environnement afin de produire une « bibliothèque auditive ». D’autre part, le regroupement a créé une « bibliothèque collective verte », qui rassemble en ligne de nombreuses ressources en lien avec la crise climatique.

À terme, une forme physique de cette bibliothèque pourra également voir le jour, notamment grâce à la contribution d’une cinquantaine de livres, gracieuseté de la maison d’édition Écosociété. L’objectif est clair pour Quentin : « Ces livres sont là pour permettre à n’importe qui de s’éduquer sur ces enjeux, pour permettre une auto-éducation et une sensibilisation. »

Réclamer la justice climatique par plusieurs moyens

Mais l’Écothèque ne se limite pas qu’à une bibliothèque écologique : « C’est surtout une fondation, une base qui aidera d’autres projets à naître », mentionne son cofondateur.

L’Écothèque ne se limite pas qu’à une bibliothèque écologique : « C’est surtout une fondation, une base qui aidera d’autres projets à naître ».

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D’ailleurs, pendant sa courte année d’activité, l’Écothèque a été en mesure d’accomplir pas mal de choses : l’installation d’une bannière contre GNL Québec en face du flambant neuf campus MIL; l’organisation de conférences; la co-création d’un cahier de doléances des générations futures avec Oxfam; du collage sauvage dans la ville de Montréal; le lancement de la campagne de désinvestissement de l’UdeM… entre autres.

L’interdisciplinarité de la mobilisation est essentielle pour Quentin. « Le but, c’est de connecter les luttes autant que les manières de faire à travers notre conception du monde et notre conception de la crise climatique », dit-il.

Pour y parvenir, l’Écothèque s’est munie de trois piliers sur lesquels repose son travail : l’art, l’éducation et le militantisme. « On a défini ces trois pôles-là ensemble, à force de créer des projets et à force d’essayer de comprendre ce qu’on faisait aussi, indique Quentin. Ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. »

Les prochains mois seront bien occupés pour le regroupement, qui planche sur une multitude de nouveaux projets. Bref, les membres de l’Écothèque ne bloquent peut-être pas de ponts, mais leurs convictions auront de quoi faire trembler la montagne.

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