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Rempoter ses plantes d’intérieur : mode d’emploi
Parce qu’il fait froid dehors, on oublie parfois que mars marque le début du printemps. Les plantes d’intérieur ne savent pas qu’il y a encore de la neige au sol; par contre, elles se rendent compte que les journées s’allongent rapidement. C’est donc le meilleur moment pour les rempoter.
On rempote la plupart des plantes d’intérieur une fois par année. La vérité, c’est que ça dépend de la croissance de la plante. Les cactus, par exemple, restent plusieurs années dans le même pot. Si on remarque que des petites racines tentent de sortir des trous de drainage, la plante a besoin d’un pot plus grand.
D’autres signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille, tels que l’accumulation de sels minéraux sur le dessus du terreau ou une plante qui a besoin d’eau plus souvent qu’avant. On peut aussi délicatement retirer la motte de terre du pot pour observer le développement des racines. Si elles occupent tout le pot, on doit penser à remporter la plante!
Choisir ses pots
Il peut être tentant de rempoter dans des pots beaucoup plus grands. Pas besoin de rempoter l’année prochaine : génial, non? Malheureusement, cette technique peut aussi provoquer un choc pour les plantes; on préfère donc choisir des pots d’une ou deux tailles plus grandes.
Choisissez toujours un pot avec des trous de drainage au fond. L’excès d’eau peut tuer rapidement vos plantes : certes, les pots sans trou sont parfois plus jolis, mais des plantes vivantes le sont encore plus!
Laver ses pots
Pour l’amour de vos amies vertes, NE SAUTEZ PAS CETTE ÉTAPE. Que vos pots viennent d’être achetés ou qu’ils soient réutilisés, il est important de toujours les nettoyer avec de l’eau et du savon afin de ne pas transférer des maladies d’une plante à l’autre.
Pour ma part, j’asperge même les pots d’un peu d’alcool avant de rempoter. Pour déloger les taches blanches sur les pots en terre cuite, on peut simplement les laisser tremper dans une solution d’eau et de vinaigre avant de les laver.
Trouver le bon terreau
Primo, c’est quoi du terreau? C’est tout simplement le substrat dans lequel les racines se développent. Non seulement il permet de soutenir les plantes, mais il contient les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance.
Qui dit pot plus grand dit nouveau terreau. Ce terreau doit être adapté aux besoins de vos plantes. Les écosystèmes naturels des plantes tropicales, des cactus et des orchidées ont peu en commun : le substrat de ces plantes sera donc différent. Les premiers auront besoin d’un terreau qui conserve une certaine humidité, les seconds, bien drainant, et les troisièmes, très aéré.
On peut facilement trouver des terreaux adaptés dans le commerce, mais il est aussi possible de fabriquer soi-même ces mélanges. Voici quelques recettes :
Plantes tropicales
- 4 parts de fibres de coco
- 2 parts de vermiculite
- 1 part de compost
- Un peu de mycorhizes
Cactus et succulentes
- 1 part de fibres de coco
- 1 part de perlite
- 1 part de sable
- Un peu de compost
Le substrat des orchidées doit être fabriqué selon la grosseur de leurs racines. Voici un lien pratique pour mieux comprendre leur rempotage.
Remplacer le terreau
Après quelques années, il est aussi nécessaire de remplacer le terreau de ses plantes. Il s’agit d’une étape nécessaire dès que des sels minéraux s’accumulent à la surface du terreau et sur le bord du pot.
Un autre bon moyen de détecter la présence excessive de minéraux dans le terreau est de bien arroser sa plante et d’observer la couleur de l’eau en surplus : si elle est orangée, c’est le moment de changer le terreau.
En effet, l’accumulation de minéraux peut devenir toxique pour vos plantes d’intérieur. Il faut délicatement retirer le plus de terreau possible de la motte de racines avant de rempoter la plante. Ce terreau peut être mis au compost ou dans des plates-bandes extérieures sans problème.
Rempoter ses plantes
Avant le rempotage, il est important de bien arroser les plantes (on peut le faire la veille ou une heure avant le changement de pot). On humidifie ensuite le terreau en le mélangeant avec un peu d’eau dans un bol. J’aime tapisser le fond du pot d’une couche de papier journal afin d’empêcher la terre de sortir par les trous de drainage.
La suite est logique : on met une couche de terreau au fond du pot, puis on centre la motte d’une plante et on met du terreau sur les côtés. Afin que les arrosages ne deviennent pas une corvée très salissante, on pense à laisser un espace entre le dessus du terreau et le bord du pot.
Partager ses plantes
Le rempotage annuel est le meilleur moment pour diviser ses plantes afin de les partager. Cette technique s’applique presque uniquement aux plantes qui produisent une touffe de tiges (pensez Spathiphyllum, Calathea, Sansevieria, Asparagus, Zamioculcas…) Il suffit de couper la touffe et de placer les nouvelles mottes dans des pots différents!
Laisser la plante s’adapter à son nouveau pot
Certaines plantes sont très fragiles et n’apprécient pas du tout la transplantation (même si elle est nécessaire!) Elles peuvent perdre quelques feuilles après le changement de pot, mais soyez sans crainte! Elles reprendront leur croissance par la suite.
Et les engrais?
La plupart des terreaux du commerce contiennent des engrais à libération contrôlée : vous n’aurez ainsi pas besoin de nourrir la plante dans les mois suivant la transplantation. Néanmoins, si vous fabriquez votre propre terreau, vous aurez à nourrir la plante plus rapidement.
Pour en apprendre davantage :
- Plantopedia par Lauren Camilleri et Sophia Kaplan
- Root Nurture Grow: The Essentiel Guide to Propagating and Sharing Houseplants par Caro Langton et Rose Ray
Bon rempotage!