Encore une fois, le (insérer le moyen de transport collectif désiré) est en panne ou en retard. Vous avez rangé votre bécane pour l’hiver et ne comptez pas la ressortir avant que les pistes cyclables soient dépourvues d’amoncellements de slush brune au printemps, mais souhaitez tout de même vous rendre au bureau sans sacrer constamment après le « maudit trafic » dans votre auto.
Alors, que faire? La réponse se trouve probablement juste au niveau de vos pieds. Été comme hiver, courir pour aller au bureau, aussi appelé run commuting, est une façon efficace, santé, écoresponsable et assez agréable (si bien réalisée) de joindre l’utile au nécessaire.
Savoir où on s’en va
Avant même de lacer vos souliers pour braver le pavé, vous devriez avoir une bonne idée du trajet que vous allez emprunter pour vous rendre de votre domicile au bureau en un seul morceau. L’idée est d’éviter le plus possible les gros boulevards passants et d’opter pour des rues plus tranquilles avec des trottoirs, où vous n’aurez pas peur de vous faire arracher un mollet par un automobiliste en retard à la job ou de vous faire klaxonner ad vitam aeternam.
Courir pour se rendre au boulot peut littéralement être plus efficace que de prendre un moyen de transport motorisé.
Dans cette optique, il est plus que judicieux d’établir un plan de match de la route que vous emprunterez à l’aide d’un bon vieux GPS. Ça vous permettra entre autres de considérer la longueur du trajet. Cette partie est cruciale, puisqu’un 5 kilomètres en bus ou en métro peut vous prendre pas mal moins de temps à franchir qu’à la course, par exemple.
L’inverse est aussi possible si vous vivez dans une deadzone où les transports en commun se font aussi rares qu’un hiver québécois sans verglas. Dans ce cas, courir pour se rendre au boulot peut littéralement être plus efficace que de prendre un moyen de transport motorisé. Un plus pour vos artères et pour la planète!
S’équiper pour courir fort
Au Québec, on a la chance (ou la malchance, selon les points de vue) d’avoir quatre saisons bien distinctes. Si on aime jouer dehors, on n’a pas le choix, il faut s’équiper comme il faut. Ce constat s’applique aussi pour le run commuting.
(Pas obligé d’avoir une casquette Ciele pour courir à la job.)
Si on peut lésiner sur la qualité du t-shirt ou de la casquette choisie (pas obligé d’avoir une Ciele pour courir à la job), un bon sac à dos avec des ganses ajustables aux épaules et aux hanches est un must. Croyez-nous, vous ne voulez pas commencer le meeting du lundi matin avec un torticolis parce que votre backpack bringuebalant vous a détruit le cou et les épaules (true story)…
Bien évidemment, une bonne paire de souliers adaptée à votre style de foulée et aux conditions de la route est nécessaire pour une expérience agréable. Si vous comptez battre le bitume dans des conditions météorologiques moins clémentes ou carrément à la noirceur, des vêtements adéquats et des bandes réfléchissantes ou même un système de lumières quelconque (frontale ou sur le sac, par exemple) sont vos meilleurs alliés.
Épargner le nez de ses collègues
« Ouin, ça sent le petit chien mouillé ici! » Ça, c’est votre collègue qui se trouve bien drôle de signaler à tout le bureau que vous empestez l’effort parce que vous avez oublié de préparer un kit de rechange et d’amener votre savon.
On comprend que ça peut être compliqué de tout paqueter dans le même sac pour la journée en emportant le strict minimum, mais prévoir une façon de se rafraîchir est pas mal primordial. Si vous avez de la chance et que votre espace de travail est pourvu de douches, une serviette qui sèche rapidement, un petit savon « deux en un » pour le corps et les cheveux et une paire de gougounes sont tous des éléments cruciaux. Si ce n’est pas le cas, pas de panique, vous pouvez toujours vous débrouiller avec de petites lingettes désinfectantes, un bon déodorant ou à la mitaine avec une débarbouillette.
Une autre option est de faire le trajet en transport en commun pour l’aller et d’opter pour la course seulement au retour. À noter que vous n’êtes vraiment pas obligé.e de faire du run commuting plusieurs jours par semaine, surtout si vous débutez. L’important est d’avoir du plaisir tout au long du processus et non de performer.
En espérant que ce petit guide vous donnera envie de troquer le « maudit trafic » pour la course!