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Quoi faire si on croise des carcasses d’animaux en nature
Vous tombez sur la dépouille d’un orignal en pleine randonnée et vous vous demandez quoi faire? Vous ne savez pas qui appeler si vous frappez malencontreusement une moufette sur la route? Même si on préfère voir nos amis les animaux en vie, on a voulu connaître la marche à suivre lorsqu’on croise des carcasses en nature. Prenez des notes!
Laissez les animaux morts tranquilles
L’été dernier, le cadavre d’une baleine a été observé par de nombreux promeneurs et promeneuses sur une plage du parc Forillon, en Gaspésie. Aussi triste soit-elle, cette scène est restée visible pour tous les passants et passantes pendant plusieurs semaines, jusqu’à la décomposition totale du mammifère marin. En effet, un périmètre de sécurité avait été installé pour que personne ne touche à la carcasse, mais les autorités ont bien pris soin de laisser le cadavre tel quel.
« Par souci de conservation, il est commun de laisser les cadavres d’animaux à l’endroit où les visiteurs d’un parc national les aperçoivent », explique par écrit le service de communications de la SÉPAQ. Sans aucune obligation, les promeneurs et promeneuses sont cependant invités à signaler la présence d’un animal mort sur les sentiers d’un parc régional ou national, sans intervenir de quelque manière que ce soit dans la prise en charge de la carcasse.
«Par souci de conservation, il est commun de laisser les cadavres d’animaux à l’endroit où les visiteurs d’un parc national les aperçoivent»
« Les cadavres d’animaux font partie intégrante du régime alimentaire des animaux nécrophages, poursuit la SÉPAQ. Mais pour assurer le meilleur équilibre possible dans la faune des parcs ainsi que l’accessibilité au territoire, les agents de conservation de la faune déplacent parfois les cadavres d’animaux, uniquement lorsqu’ils constituent une nuisance ou un risque pour la sécurité des visiteurs. »
Dans certains cas, la direction de la faune envoie les cadavres d’animaux à un centre d’expertise pour connaître la cause de leur mort, notamment lorsqu’elle suspecte que l’animal est décédé d’une maladie qui fait l’objet d’une attention particulière des spécialistes en santé animale ou dans le cas d’espèces rares.
« La plupart des gens n’appellent pas quand ils renversent un animal »
C’est un scénario qui peut malheureusement arriver. Si vous renversez un animal sur une route faisant partie du réseau de la SÉPAQ, qu’il soit petit ou grand, il vaut toujours mieux prévenir les autorités. « Nous invitons les gens à communiquer avec la direction de la protection de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, qui les guidera en fonction de l’espèce et de la situation », précise la SÉPAQ.
Et en dehors des parcs régionaux ou nationaux, c’est pareil. Sur nos autoroutes, des animaux domestiques ou sauvages peuvent traverser à tout moment. En vertu du Code de la sécurité routière, vous devez déclarer toute collision avec un animal de plus de 25 kilos à la police, peut-on lire sur le site de l’OBNL Éducaloi.
En vertu du Code de la sécurité routière, vous devez déclarer toute collision avec un animal de plus de 25 kilos à la police.
En effet, un animal aussi imposant peut représenter un réel danger pour les autres automobilistes. Dans le cas où vous ne respecteriez pas cette loi, vous pourriez écoper d’une amende allant jusqu’à 300 $, ainsi que de 9 points d’inaptitude à votre dossier de conduite. En cas de doute sur le poids de l’animal, il est toujours préférable de privilégier la déclaration, précise l’OBNL. Par ailleurs, le gouvernement du Québec a dressé une liste des animaux à déclaration obligatoire.
« La plupart des gens qui renversent un animal n’appellent pas les autorités », estime Pat Danico, directeur de la compagnie de service de nettoyage industriel Hollywood Nettoyage Spécialisé, qui s’occupe de ramasser les « road kills » dans les alentours de Montréal. « Si c’est un petit animal, ils ne s’en aperçoivent parfois même pas. Pourtant, c’est important d’alerter quand il y a un cadavre de bête sur la route, peu importe sa grosseur. »
Si vous voyez un cadavre sur la route, n’hésitez pas à aider les autorités en les prévenant de la présence de la carcasse en composant le 511, numéro de Transports Québec. Une compagnie privée sera alors contactée pour débarrasser la route de la bête morte ou blessée.
Que ce soit une baleine, un orignal ou un petit écureuil, personne n’aime croiser le cadavre d’un animal sur son passage. Mais pour le bien être de tous et de toutes, ça vaut la peine de faire un petit effort.