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Quoi faire quand on n’est pas d’accord avec les décisions de son patron?
Même dans les meilleurs milieux de travail, ça va vous arriver un jour : votre patron va vous réunir pour vous annoncer une décision, et ça va vraiment pas faire votre affaire.
Des fois, les conséquences ne sont pas trop graves au final, et on continue à travailler en se disant que si c’était nous qui décidait, on ferait ça autrement.
Mais quand c’est une décision qu’on juge trop choquante, quand ce choix du président entre en conflit direct avec nos valeurs les plus profondes, qu’est-ce qu’on fait?
On a épluché les actualités des dernières années pour voir comment les travailleurs s’y étaient pris pour exprimer leur désaccord.
La solution diplomate : en parler avec son patron
Signifier son désaccord à son patron, ça peut se faire… il faut juste trouver la bonne façon. Même que certains patrons apprécient le feedback de leurs employés.
Idéalement, ne le faites pas sous le coup de l’émotion. Un vieux dicton dit que la colère est mauvaise conseillère, et il n’y a rien de plus vrai.
Prenez le temps d’évaluer ce que vous voulez dire, et pourquoi vous voulez le dire.
Prenez le temps d’évaluer ce que vous voulez dire, et pourquoi vous voulez le dire. Évaluez aussi les conséquences; ça vaut tu la peine d’être dans les mauvaises grâces du boss parce qu’on n’aime pas le nouveau savon dans la salle de bain?
Surtout, évitez de blesser l’égo du boss. Si vous les ridiculisez devant tout le monde, ou que vous leur criez après en leur prêtant les pires intentions, ils risquent de mal réagir. Les discussions constructives commencent avec le respect mutuel.
C’est toujours mieux de proposer des solutions de rechange, de paraître comme quelqu’un qui veut aider, que de traiter son boss de gros épais devant tout le monde.
La solution publique : faire du bruit dans les médias
Mais ça se peut que le problème soit trop important, et qu’une simple discussion ne puisse pas suffire. À ce moment-là, des solutions plus musclées s’imposent, comme de contacter les médias.
Évidemment, aller voir les journalistes ne marche pas pour tous les problèmes. Si votre patron a décidé de ne pas remplacer le lave-vaisselle dans la salle de pause, c’est peut-être ben tannant, mais ça ne fera pas la une du journal demain matin.
Mais quand les décisions prises par les patrons sont moralement questionnables, ou qu’elles risquent d’affecter la société au sens plus large, s’adresser aux médias peut être une bonne idée.
L’an dernier, plusieurs milliers d’employés de Google se sont mis ensemble pour dénoncer la collaboration entre Google et l’armée américaine. Ces employés ne souhaitaient pas que leur travail serve à faire fonctionner la machine de guerre et à enlever des vies.
Cette lettre a été relayée dans les médias, et Google a accepté de ne plus répondre aux appels d’offres militaires.
Parce que se faire stooler par ses employés parce qu’on aide l’armée en cachette, c’est un peu gênant pour une entreprise dont la devise a déjà été « Don’t Be Evil ».
La solution Amazon : sortir dehors
La liste des raisons pour lesquelles les employés d’Amazon pourraient décider de se rebeller est longue : dans les entrepôts, les salaires sont peu enviables et les conditions de travail sont pour le moins éprouvantes.
Mais curieusement, ce n’est pas la raison principale qui pousse les employés d’Amazon à vouloir s’organiser. Ils ont une cause encore plus grande en tête : la planète.
En effet, en réponse à des pratiques de la compagnie qui contribueraient, selon les employés, aux changements climatiques, les travailleurs ont prévu quitter leur poste tous en même temps le 20 septembre prochain à 11h30.
Si vous commandez un colis cette semaine, ça se peut que ça soit un peu plus long que d’habitude.
Ce n’est pas la première fois qu’on voit une sortie du genre, appelée walk-out, dans les derniers temps.
À la fin de l’année dernière, 20 000 employés de Google sont sortis dans la rue pour exiger des mesures contre la discrimination sexuelle au travail.
Ça serait la plus grosse démonstration du genre de l’histoire du secteur de la techno, et il semble que ce coup d’éclat ait créé une culture d’activisme au sein de l’entreprise qui perdure encore.
Bref, on n’a probablement pas fini de voir ces employés sortir pour dénoncer les injustices et les pratiques de la direction qu’ils jugent insensées.
La solution old school, mais efficace : se syndiquer
Je sais, proposer la syndicalisation pour régler des différends avec nos boss, c’est pas très original.
Mais des fois, il y a une raison pour laquelle les clichés deviennent des clichés.
C’est ben beau sortir dans les médias ou essayer de convaincre ses collègues de sortir dehors pour manifester, mais il y a un gros inconvénient à tout ça : ce sont des actions individuelles.
Déjà, ça a moins d’impact, et surtout, si les patrons en viennent à savoir que c’est toi qui n’arrête pas de mettre le trouble et que tes boss ne sont pas trop scrupuleux, ça se peut ben que tu finisses au chômage.
Tu ne peux pas mettre le représentant syndical dehors parce qu’il n’arrête pas de chialer contre les injustices; c’est sa job!
Mais l’activité syndicale, elle, est protégée. Tu ne peux pas mettre le représentant syndical dehors parce qu’il n’arrête pas de chialer contre les injustices; c’est sa job!
Non seulement les syndicats protègent les employés, mais ils ont également une expertise qui risque de rendre le rapport de force plus efficace : les syndicalistes savent comment négocier, et comment signifier son désaccord quand la négociation n’aboutit pas.
Les syndicats ne datent peut-être pas d’hier, mais ils ont encore leur place aujourd’hui.