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Quoi faire quand il n’y a pas de service de ressources humaines au bureau?

Un guide à l'intention des employés et des patrons.

Par
Sonia Kwemi
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Besoin de formation, souci avec un collègue, désir de changer de poste? Généralement lorsqu’on a ce type de questions dans notre emploi, on se tourne vers le service des ressources humaines (RH). Mais ce département n’existe pas dans toutes les organisations.

Il est d’ailleurs assez rare que les boîtes de moins de 50 employés aient ce type de ressource professionnelle; très souvent, cette fonction est assumée par les propriétaires. Même si ce n’est pas l’idéal, ce n’est pas toujours une mauvaise chose.

Décortiquons ça un peu

D’abord, pour tous les éléments touchant votre performance, les besoins de formation, l’étendue de vos fonctions et la justesse de votre salaire, référez-vous à votre gestionnaire. D’ailleurs, RH ou pas, ça devrait toujours être votre go-to person. Il saura vous répondre adéquatement puisqu’il travaille avec vous tous les jours.

J’entends à travers l’écran certaines personnes grincer des dents lorsqu’elles ont lu salaire. Eh oui! Si vous vivez dans l’insatisfaction ou vous pensez ne pas être rémunéré à la hauteur, votre gestionnaire saura voir s’il y a des disparités dans l’équipe. Ou encore il pourra discuter avec les propriétaires d’ajustements possibles en fonction de votre performance et de vos tâches. C’EST VOTRE PLUS GRAND ALLIÉ.

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Maintenant, si vous éprouvez un problème particulier qui implique votre gestionnaire et que vous avez déjà essayé d’avoir une discussion, mais sans succès, je vous invite à aller voir le propriétaire de l’entreprise. Ça peut sembler extrême, mais si vous travaillez pour une petite organisation, la hiérarchie est certainement aplanie et vous avez sûrement déjà plusieurs interactions avec lui. De plus, croyez-moi, il sera ravi de s’entretenir avec vous plutôt que de vous voir partir.

L’étape next level

Si les deux premières propositions n’ont pas porté fruit comme vous l’auriez souhaité, n’hésitez pas à communiquer avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST). C’est la ressource pour vous renseigner et vous protéger en cas de besoin. Elle couvre tous les aspects du travail: des congés auxquels vous avez droit aux obligations sanitaires en temps de COVID-19, en passant par la procédure en cas de harcèlement en milieu de travail.

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Pour les autres éléments, rien de mieux qu’un collègue avec qui vous avez une bonne relation pour échanger sur des idées et grandir en tant qu’employé.

Du côté des patrons

Pour les employeurs, n’ayez aucune crainte, une panoplie de ressources gratuites existent.

Votre premier réflexe devrait être de vous diriger vers Emploi-Québec.

Leur site propose des guides d’accueil et d’intégration en fonction de votre secteur d’activité, une plateforme d’affichage de poste, des modèles de descriptions de postes, des guides pour gérer la performance et des échelles de salaire fiables, selon les catégories de postes.

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Des agents sont aussi disponibles pour vous accompagner si vous souhaitez bénéficier des différents programmes proposés par le gouvernement. À titre d’exemple, il existe le programme PRIIME, qui subventionne une partie du salaire de vos employés si vous décidez d’embaucher une personne immigrante et issue d’une minorité visible afin qu’elle accède à sa première expérience de travail au Québec.

Ensuite, la CNESST, comme pour les employés, est une mine d’or d’information. Vous y retrouverez notamment les obligations de l’employeur sur une foule de sujets, ainsi que des outils prêts à être utilisés pour votre organisation. Il existe même des services de médiation gratuits.

Des RH sans département de RH

Finalement, avez-vous pensé faire appel à un professionnel RH à temps partiel? Les Conseillers en ressources humaines agréés sont formés et qualifiés pour vous aider à naviguer dans ce monde complexe. N’hésitez pas à faire appel à eux pour vous aider à propulser vos activités à un autre niveau et éviter des erreurs coûteuses.

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D’ailleurs, saviez-vous qu’une mauvaise embauche coûte en moyenne entre 30% et 150% du salaire de l’employé? Oui oui, tant que ça. Ça inclut le salaire, la formation, le recrutement, mais aussi la perte de performance de l’équipe et la démobilisation que ça pourrait engendrer. Sachant cela, aller chercher l’aide nécessaire n’est certainement pas cher payé.

En résumé, peu importe le rôle que vous occupez dans votre milieu de travail, assurez-vous d’avoir de bons canaux de communication pour que tous sentent qu’ils sont en mesure de pouvoir exprimer comment ils se sentent. C’est comme ça que vous serez en mesure de créer un environnement où il fait bon vivre… et travailler.