Quoi faire pour aider vos amis qui vivent une mauvaise passe financière

Le gouvernement fédéral a donné le coup d’envoi au programme de Prestation canadienne d’urgence et Justin Trudeau a même promis d’élargir les critères d’admissibilité afin d’éviter que certains citoyens glissent entre les mailles du filet de sécurité. La situation n’est pas rose, mais on peut se consoler en se disant que pour celles et ceux qui ont vu leurs revenus disparaître comme par magie, l’aide arrive.

Pour les plus chanceux parmi vous, votre situation financière est demeurée la même (ou presque!). Et en ces temps de solidarité, vous vous demandez peut-être comment vous pourriez aider vos amis qui ont subi les impacts financiers de la situation actuelle.

Voici quelques façons de venir en aide à vos ami.e.s qui doivent faire avec moins depuis quelques semaines.

Une grande partie des Québécois font face à un méchant casse-tête de réorganisation budgétaire afin de joindre les deux bouts. La base, avant même de parler d’argent, c’est d’être là pour votre entourage. En période de distanciation sociale, c’est possible de se sentir très seul lorsqu’on perd son boulot du jour au lendemain.

À force de carburer à 100 miles à l’heure dans un emploi qui nous passionne, la pause obligatoire qu’impose le contexte actuel peut nous affecter, pas juste sur le plan budgétaire, ce qui est tout à fait normal. C’est le temps d’être empathique. Mais précisons. Il y a «être présent» pour l’autre et il y a «être PRÉSENT» pour l’autre. À vous de juger le niveau d’implication optimal dans un tel scénario. Parce que parfois, trop c’est comme pas assez.

Aborder les difficultés financières, c’est délicat. Reste que les premiers pas peuvent être franchis sans trop d’embûches. Pourquoi ne pas offrir vos «surplus»? C’est le temps de cuisiner et de «mal calculer» les portions de vos batchs de biscuits et de repas à partager. Il n’y a rien de plus facile que d’offrir quelques Tupperwares à vos voisins et ami.e.s qui habitent dans votre coin. Tout ça, en respectant les consignes gouvernementales. Évitez les déplacements entre régions, les partys de balcons, et gardez vos distances.

Personne ne peut vous en vouloir de partager de la bouffe. Et pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour aborder le sujet ? Mentionnez que vous restez disponible et demandez quel type d’aide serait le plus utile. Considérant que vous avez l’occasion d’aider, vous l’offrez, tout simplement! Ça vous ferait sûrement plaisir à vous, si vous étiez en difficulté. L’offre aura été faite de votre côté et ne tombera certainement pas dans l’oreille d’un sourd. Si ce n’est pas maintenant, cette aide pourrait être utile plus tard, on ne sait jamais. Et votre ami sera moins gêné de venir vous demander de l’aide quand la porte a déjà été ouverte.

Les mesures gouvernementales

C’est d’abord possible d’aider vos ami.e.s dans les recherches de solutions. Selon leur situation, certains pourraient avoir accès à l’aide gouvernementale. Et si vous avez du temps, pourquoi ne pas les aider dans leur recherche et dans la décortication des informations pertinentes pour demander ces prestations? Disons-le, ce n’est pas toujours évident de naviguer dans la quantité d’information qui nous est bombardée quotidiennement. Un coup de main pour faire le tri et y voir plus clair peut être le bienvenu!

Mais attention de ne pas imposer quoi que ce soit. Les démarches devront malgré tout être entreprises par vos ami.e.s. Ils sont plus au courant que vous de leur situation. La différence est mince entre l’aide que vous pouvez offrir et l’imposition de quelque chose, malgré vos bonnes intentions.

L’épicerie

Autrement, sans immédiatement tomber dans les virements d’argent à proprement parler, vous pouvez offrir d’aider avec l’épicerie. Pourquoi ne pas acheter certains produits en double? Bon, ce n’est pas mieux d’imposer les produits que vous consommez, mais tout ce qui touche la base, que ce soit des produits périssables ou des produits ménagers, ça peut toujours être pratique. Les produits d’hygiènes restent nécessaires malgré nos journées passées en pyjama!

L’idée d’offrir des cartes-cadeaux prépayées provenant de services essentiels encore ouverts reste une alternative intéressante.

Le partage des loisirs

Bien souvent, à la suite d’une perte de revenus importante, c’est nécessaire de replonger dans nos dépenses et de les questionner. Peut-être que c’est le temps de couper certains abonnements mensuels pour les prochaines semaines et les prochains mois.

C’est le temps de partager les mots de passe de vos plateformes de streaming préférées. Même chose pour les sources d’information, les plateformes d’apprentissage en ligne, peu importe. Tout ça peut être fait à distance et ça permettra à vos ami.e.s de rester divertis tout en diminuant leurs dépenses.

Donner de l’argent

Oui, enfin, on y arrive. L’idée vous fait peut-être grincer des dents, mais c’est peut-être une forme d’aide à considérer pour vos proches. C’est déjà un peu plus facile de parler d’argent avec votre frère, votre soeur, vos parents ou vos enfants.

Pour les ami.e.s, pensez à l’offrir. Ça peut être terriblement malaisant et rien ne vous l’oblige à le faire. Et ça peut être aussi malaisant de recevoir cette forme d’aide. Mais c’est le temps! Pensez à aider votre ami avec son loyer ou à payer la facture d’électricité de votre colocation au complet ce mois-ci, ou n’importe quelle autre façon qui vous permettra de rendre votre argent utile pour vos amis qui en ont besoin.

Ah oui, ce serait aussi le bon moment d’«oublier» l’argent que votre ami.e nouvellement sans emploi vous doit. La note sur votre frigo à ce sujet peut très bien être jetée vu les circonstances.

En vous souhaitant la meilleure des chances, tout en réitérant: la meilleure forme d’aide c’est de rester à l’écoute et être disponible pour les besoins de vos ami.e.s. Il ne faut pas sous-estimer sur la valeur du contact humain, même en période de distanciation sociale!