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Quitter son emploi alors qu’on ne travaille pas: une bonne idée?

Petit guide pour éviter de vous retrouver les mains vides.

Par
Alexandre Perras
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Les semaines se suivent et se ressemblent. Toujours dans l’incertitude et en attente d’un appel de votre patron pour savoir si un retour au boulot éventuel est à prévoir. Silence radio.

Vous êtes techniquement toujours à l’emploi de votre compagnie, mais vous ne travaillez pas.

Bon, il y a la Prestation canadienne d’urgence (PCU) qui est là pour vous aider, mais l’envie de retrouver une certaine routine et repartir les machines de votre carrière vous travaille. Sans compter (et surtout!) que vous aimeriez bien retrouver votre revenu prépandémie.

Une opportunité, en bon français, professionnelle se présente à vous et la job vous intéresse.

Alors, quitter son emploi alors qu’on ne travaille pas: est-ce une bonne idée?

Mise à pied, licenciement, congédiement…

Décortiquons d’abord le champ lexical de la fin d’emploi. Il y a beaucoup de possibilités et cela pourrait influencer votre décision à faire le grand saut vers un autre employeur.

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Mise à pied

TEM-PO-RAI-RE. Il est donc possible que l’employé soit rappelé au travail. Il ou elle conserve son lien d’emploi pendant la durée de sa mise à pied et sa relation contractuelle est maintenue. Et cette mise à pied reste temporaire si elle est de moins de six mois. Si c’est votre cas, vous avez peut-être demandé la PCU et vous vous demandez ce qui se passera une fois que vous arrivez à la fin des versements.

Licenciement

Ici, c’est définitif. Ce scénario se produit lorsque votre employeur n’a plus besoin de vos services pour des raisons économiques, organisationnelles ou techniques. Votre rendement, vos compétences et votre ancienneté peuvent venir aussi jouer sur la décision qui aura mené à votre licenciement.

Un licenciement implique donc un avis de cessation d’emploi ainsi qu’une remise de tout l’argent qui vous est dû. Les semaines travaillées, les heures supplémentaires et le fameux 4%, selon votre situation.

C’est triste, mais c’est vraiment terminé ici.

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Congédiement

Là aussi, c’est triste, mais ce n’est pas juste terminé. C’est vraiment, vraiment terminé!

Toujours à l’initiative de votre employeur, mais dans ce cas-ci, pour des motifs principalement liés à vos compétences et à vos comportements. Disons que le tout peut se terminer de manière un peu moins délicate.

Même si votre employeur est déçu de votre performance, il ne peut pas vous claquer la porte au nez du jour au lendemain. L’avis de cessation d’emploi est toujours nécessaire.

Démission

Ici, ça dit ce que ça l’a à dire et c’est selon votre initiative et cela vient avec des «conséquences». Vous ne serez plus admissible à la PCU ni à l’assurance-emploi, même si vous passez plusieurs semaines ou plusieurs mois sans emploi.

Quoi faire et ne pas faire

Maintenant qu’on a clarifié tout ça, vous devez choisir dans le champ des possibles. Il y a toutefois quelques éléments à considérer avant de faire quoi que ce soit.

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Avant de vous précipiter sur la première offre qui croise votre route, un petit courriel à l’intention de votre boss pourrait être pertinent. Évitons de sauter aux conclusions. Une petite conversation ne ferait pas de tort pour mieux comprendre où vous vous situez dans les plans d’avenir de votre employeur.

Revenons à nouveau sur la démission: c’est probablement la dernière option à contempler. Vous renoncerez aux indemnités de départ ainsi qu’aux possibilités d’accéder à l’assurance-emploi. Le plan B ne doit pas être très loin si c’est l’option que vous choisissez.

Parlant du plan B, il doit être bien réfléchi et surtout pas basé sur le coup de l’émotion. Vous en avez peut-être marre de l’incertitude que représente l’aspect «temporaire» de votre mise à pied ainsi que la fin éventuelle de la PCU, bien qu’elle représente un méchant coup de main pour plusieurs.

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Avant de cracher sur ce que vous avez déjà, dresser le portrait global de la situation.

– Que dit mon contrat de travail?

– Quand est-ce que les versements de la PCU se terminent pour moi?

– Aurai-je accès aux prestations d’assurance-emploi traditionnelles par la suite?

– Si je suis mis à pied, quand est-ce que la période de six mois se terminera?

Et le meilleur des deux mondes, lui?

Bon, c’est vrai, dans la pratique vous n’êtes pas à l’emploi, mais vous l’êtes techniquement toujours selon votre contrat de travail. Alors l’idée d’aller voir ailleurs pour un travail peut être risquée.

Il n’y a rien d’illégal dans la pratique et vous n’êtes même pas obligé d’en parler à votre patron, mais cela peut entacher le lien de loyauté que vous entretenez avec lui.

MAIS SURTOUT.

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Si votre contrat de travail vous lie toujours à votre employeur principal, vous ne pouvez pas travailler pour un concurrent on the side en attendant de retrouver votre emploi principal.

Parce qu’à vouloir trop multiplier vos revenus, vous pourriez vous retrouver les mains vides et cette fois-ci, ce ne sera pas la faute de la COVID-19.

Par contre, si ça peut vous dépanner et que vous pensez que votre employeur pourrait se montrer compréhensif, hésitez pas à en parler.

N.B.: Si vous recevez une offre concrète et que vous avez la certitude de pouvoir accéder à un nouveau poste qui répondra davantage aux critères que vous recherchez pour l’avancement votre carrière: FONCEZ les ami.e.s! Vous seuls êtes à même de décider ce qui sera bon pour vous.