Avez-vous déjà oublié les Jeux olympiques de Paris? Pas moi. Je me surprends à penser trop souvent à Léon Marchand, ce jeune nageur français qui a raflé cinq médailles, dont quatre d’or et une de bronze à ses tout premiers Jeux. Il faut savoir que je suis une vraie geek du sport, et je suis contente de pouvoir vous en parler ici.
Pendant ce temps, sur le terrain de basket, Bronny James Jr, le fils de LeBron James, a non seulement été repêché, mais a aussi marqué l’histoire en jouant son premier match aux côtés de son célèbre père, le 22 octobre dernier. Une première dans la NBA!
De ce que j’ai pu constater à partir des commentaires aperçus sur Internet, cette histoire en particulier fascine autant qu’elle dérange. Les enfants d’athlètes de haut niveau s’attirant souvent un mélange d’admiration et de scepticisme, je me suis demandé : avoir un parent athlète, c’est de la pression ou un avantage numérique? J’ai voulu creuser la question en parlant à des experts qui s’intéressent aux deux côtés de la médaille.
Comme me l’explique Bruno Ouellet, psychologue sportif et coach de performance, avoir un parent qui a « déjà tracé la voie » peut s’avérer un atout majeur :
« Quand on est jeune, on imite nos pairs, on imite nos parents. »
Ces parents savent expliquer, modeler, et encourager leurs enfants à se développer, leur offrant ainsi des outils et une compréhension du sport qu’ils n’auraient pas autrement. Selon lui, c’est là que se situe l’avantage d’avoir des parents qui sont aussi des athlètes de haut niveau.
Ce qui va faire pencher la balance, c’est l’approche choisie par le parent pour enseigner à ses enfants. Une vision basée sur la performance à tout prix, du genre « je veux être le meilleur » ou « je veux gagner à tout prix » peut être un poids très lourd à porter, tandis qu’une approche centrée sur le développement et la maîtrise de son talent — se concentrer sur l’activité et la tâche, s’améliorer — peut encourager l’autonomie et l’épanouissement de l’enfant. Selon cette approche, le but et la récompense sont l’activité en tant que telle et non le résultat.
Pour sa part, Francis Ménard, directeur général de la Fédération de natation du Québec, apporte une nuance intéressante. Selon lui, les cas présentés sont surtout anecdotiques :
« Quand il y a des personnalités connues, on fait le lien, mais pas quand la personne n’est pas connue », souligne-t-il.
Bref, être un enfant d’athlète ne garantit pas d’être meilleur, mais facilite souvent le parcours.
Qui sont-ils, au juste?
Voici quelques personnalités qui se sont extirpées de l’ombre de leurs parents pour se hisser au sommet de leur sport et qui méritent pleinement leur place dans ce palmarès.
Émilie Heymans
Sport : Plongeon
.jpg)
Avec pour mère l’ancienne championne d’escrime pour la Belgique, Marie-Paule Van Eyck, Émilie Heymans a d’abord tenté la gymnastique avant de se découvrir une passion pour le plongeon.
Celle qui a remporté l’argent à Sydney en 2000, le bronze à Athènes en 2004, l’argent à Pékin en 2008 et le bronze à Londres en 2012 est à ce jour l’unique plongeuse de l’histoire à avoir obtenu une médaille dans quatre Jeux olympiques consécutifs. La femme de 42 ans est aujourd’hui propriétaire de l’entreprise Émilie Heymans Design, qui conçoit des maillots de natation et de gymnastique personnalisés pour des clubs sportifs.
Anecdote : elle a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada en 2019.
Léon Marchand
Sport : Natation
.jpg)
Léon Marchand, quintuple champion olympique, est la coqueluche des Français depuis les JO de Paris.
Enfant de nageurs professionnels, le jeune homme de 22 ans a baigné (héhé) dans cet univers dès son plus jeune âge. Son père Xavier Marchand était vice-champion d’Europe et vice-champion du monde, et sa mère, Céline Bonnet, était championne de France et a participé aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992. Autant dire que le goût de la compétition coule dans les veines de Léon.
Anecdote : en 2005, Léon n’avait que 3 ans lorsqu’il a assisté, devant les médias, à une célébration soulignant le départ de son père du monde de la natation.
Stephen Curry
Sport : Basketball
.jpg)
Stephen Curry (plus populaire que son frère Seth Curry également dans la NBA), a prouvé qu’il avait sa place sur le terrain.
Son père, Dell Curry, a eu beau être un très bon tireur à 3 points du temps où il jouait dans la NBA, son fils Steph l’a largement dépassé pour devenir le meilleur marqueur à 3 points de l’histoire de la NBA. Le meneur de 36 ans demeure l’un des joueurs les plus intéressants à regarder en plus d’être considéré comme l’un des meilleurs de la ligue. Le vétéran en est à sa seizième saison (2024-2025).
Anecdote : drafté en 2009 par les Golden State Warriors, Steph Curry a joué toute sa carrière dans la même équipe.
Trinity Rodman
Sport : Soccer
.jpg)
Trinity Rodman, la fille de l’ancien joueur de basket Dennis Rodman est déterminée à tracer sa propre voie dans le monde du sport.
Refusant de vivre dans l’ombre de son illustre père, on peut comprendre son choix d’exceller au soccer plutôt qu’au basket. Par contre, je ne peux m’empêcher de noter qu’elle arbore un style assez funky, lire longues tresses roses, qui rappellent les coiffures flyées et multicolores de son papa dans les années 90. (J’espère qu’elle me pardonnera de le souligner ici si elle lit ce texte).
Anecdote : elle détient le record de la plus jeune joueuse ayant fait 10 buts et 10 passes dans sa première saison dans la ligue professionnelle de soccer féminine américaine.
Bronny James
Sport : Basketball
.jpg)
Lebron « Bronny » James Jr, fils de Lebron James, a 20 ans. Son père est le meilleur marqueur de la NBA et est aussi considéré comme le meilleur joueur de tous les temps (G.O.A.T) par plusieurs.
Lebron n’a jamais caché son rêve de jouer un jour avec son fils dans la même équipe. C’est l’une des raisons pour laquelle il aurait repoussé sa retraite, et à 39 ans, il est l’un des plus vieux joueurs de la ligue. Finalement, ce rêve est devenu réalité le 22 octobre dernier, et le premier duo père-fils a marqué l’histoire en disputant ensemble un match officiel de la NBA.
Anecdote : Bronny James joue actuellement sa première saison avec les Lakers de Los Angeles pour la saison 2024-2025. Il a été sélectionné en tant que 55e choix lors du repêchage de 2024.