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Qui l’aurait cru: le code QR est de retour en force

La risée des innovations numériques doit son second souffle à la COVID-19.

Par
Alexandre Perras
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Les règles sanitaires de distanciation sociale et physique donnent un deuxième souffle à une technologie qui avait pratiquement disparu de notre quotidien (avait-elle déjà existé?). Les petits comme les gros entrepreneurs ont vu dans le code QR une possibilité d’offrir une expérience sans contact.

Plusieurs menus de restaurants et de bars affichent un look semi-rétro avec des codes QR. Ça vous permet de choisir ce que vous voulez sans toucher à rien d’autre que votre téléphone et vous pouvez même payer en ligne sans passer par le terminal du marchand.

Out les cartes de crédit et de débit. In les transactions 100% numériques.

Un retour technologique digne du phénix.

La distanciation sociale à la rescousse du code QR

Ces petits carrés fonctionnent exactement comme les codes barres que l’on retrouve sur les items en épicerie, par exemple. Ils représentent l’alternative idéale pour ne plus s’échanger les menus, éliminer la proximité lors des transactions et, par la même occasion, utiliser beaucoup moins de papier.

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Certains commerçants ont même fait le pari de transiter vers cet outil pour régler les factures. À titre d’exemple, Umami, un restaurant style izakaya de Montréal, a tenté l’expérience. Disposé au centre des tables, le fameux carré permet au client d’accéder au menu ainsi qu’à sa facture pour finalement la payer numériquement.

Ne pas perdre le fil de ses commandes, réduire le papier et éviter au maximum les contacts entre clients et employé.e.s.

Un win-win pour tout le monde.

La risée devenue nécessité

Au début des années 2010, il était partout. C’était le nouvel outil marketing par excellence, mais le code QR n’a jamais vraiment su faire sa marque. Du moins pas celle escomptée, considérant que la plupart des souvenirs qui nous restait de ce fameux carré intrigant étaient les ratées qu’il a connues au travers des années.

Que ce soit la fois où un code situé sur le dos d’une bouteille de ketchup Heinz redirigeait vers un site de vidéos pornos. Son utilisation sur des pierres tombales… Ou tout simplement son intégration sur des billboards et d’autres endroits incongrus qui nous empêchaient de les scanner. Edgy, mais peu pratique.

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Mais aujourd’hui, dans un monde où les interactions avec contacts physiques sont à proscrire, le code QR retrouve tranquillement ses lettres de noblesse, du moins, si les restaurants et les bars ont la possibilité d’ouvrir leurs portes à nouveau à la fin du mois d’octobre.

Une genèse prépandémique

Avec les cellulaires qui mènent nos vies (insérer un commentaire cynico-comique sur le documentaire The Social Dilemma ici), la genèse de ce phénix numérique avait tout pour réussir. On tend à l’oublier, mais le code QR nous accompagne depuis plusieurs années déjà sans qu’on s’en rende trop compte.

Pour les plus jeunes, les Snap Codes vous disent quelque chose? Ceux-ci fonctionnent selon le même principe que les codes QR. En fait, ce sont des codes QR pour ajouter des contacts, la seule différence c’est qu’ils ne sont pas carrés.

On retrouve le même genre d’outils sur Messenger et Spotify.

Même si son intégration de l’époque laissait un peu à désirer, la réelle compréhension de son potentiel numérique ne fait que commencer.

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Même le magazine spécialisé Wired, un des grands détracteurs de l’outil, a changé son fusil d’épaule dans les dernières années pour saluer, finalement, un outil qui ouvre la porte à toutes sortes de possibilités avec les technologies de réalité augmentée, notamment, mais surtout dans la démocratisation du paiement sans contact.

Selon une étude de 2018 de la firme de recherche et d’analyse Juniper Research, la rédemption du code QR pourrait se faire d’ici 2022 avec plus de 5,3 milliards de transactions sans contact dans le monde. COVID-19 oblige, cette projection pourrait se concrétiser plus rapidement que prévu.

Vole petit QR. Vole.