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Qui a encore la chance de bénéficier d’un fonds de pension?
On dirait un terme d’une autre ère, comme les cassettes 8-tracks et la musique disco. On en parle comme d’une légende : « As-tu déjà vu ça, toi, un fonds de pension? » « Oui, à mon ancien travail, les plus vieux disaient qu’il y en avait un avant. »
Bon d’accord, j’exagère un peu. N’empêche que si vous travaillez ailleurs qu’au sein du gouvernement, le fonds de pension s’est transformé, s’il n’a pas complètement disparu.
Dans d’autres cas, c’est un peu plus mêlant. Les termes comme « cotisations déterminées » ou « prestations déterminées » peuvent être difficiles à comprendre. Certain.e.s employé.e.s peuvent devenir convaincu.e.s qu’ils et elles ont droit à la totale, sans réaliser que leurs épargnes ne leur garantissent pas un revenu de retraite à la hauteur de leurs attentes.
Le fonds de pension à prestations déterminées se distingue des autres en un point : il garantit 70 % du revenu à la retraite.
C’est pourquoi nous vous proposons de démêler tout ça. Explorons les différents termes et voyons ce que ça implique pendant votre vie active, à votre retraite et dans le cas d’un départ avant la retraite.
Fonds de pension à prestations déterminées
Le fonds de pension à prestations déterminées, c’est la crème de la crème. C’est ce à quoi nous pensons quand on nous parle de fonds de pension.
En résumé, le fonds de pension à prestations déterminées se distingue des autres en un point : il garantit 70 % du revenu à la retraite.
Et ce, peu importe le montant qu’a versé l’employé.e… avec une nuance. L’employé.e doit travailler un certain nombre d’années (30-35 ans) pour l’employeur afin de toucher la pleine mesure de son régime.
Ainsi, contrairement aux autres régimes, au lieu de mettre de l’argent en banque, l’employé.e cotise du temps.
Ces régimes ne sont plus aussi utilisés qu’avant, pour deux raisons. D’abord, parce que ces fonds s’avèrent très coûteux pour l’employeur, surtout avec l’augmentation de l’espérance de vie. Plusieurs entreprises se ramassent avec un plus grand nombre d’employé.e.s à la retraite que de travailleuses et travailleurs actifs.
La deuxième raison, c’est la mobilité des travailleurs. Rares sont ceux et celles qui travailleront 35 ans pour le ou la même patron.ne.
Si vous quittez votre employeur avant la retraite, vous aurez souvent le choix entre laisser vos économies dans ce fonds, les transférer ou recevoir un chèque représentant la valeur de votre fonds à ce moment. Naturellement, ce chèque est considéré comme un revenu imposable.
Selon les années travaillées, il peut être plus avantageux de choisir l’une ou l’autre de ces options. En règle générale, plus vous quittez tôt dans votre carrière, plus il est avantageux de retirer votre argent et de l’investir ailleurs.
Fonds de pension à cotisations déterminées
Le fonds de pension à cotisations déterminées remplace le précédent dans la plupart des entreprises qui offrent un fonds de pension dans leurs avantages sociaux.
La plupart des gens devraient cotiser environ 15 % de leur revenu afin d’assurer leur retraite.
Cette formule est simple. L’employé.e cotise un pourcentage de son salaire, l’employeur cotise lui aussi un pourcentage du salaire de son employé.e (3-4-5 %). Puis, à sa retraite, l’employé.e garde la cagnotte, qui peut être petite ou grosse, selon ce qui a été cotisé.
Contrairement au précédent régime, il n’y a aucune garantie de revenu. L’autre point important à considérer, c’est que la plupart des gens devraient cotiser environ 15 % de leur revenu afin d’assurer leur retraite. Ces régimes prélèvent des cotisations, le plus souvent de l’ordre de 6-8 %, en considérant la part de l’employeur. La plupart des employé.e.s devront donc supplémenter leur régime à leurs frais.
Tout comme un régime à prestations déterminées, advenant un départ volontaire, l’employé.e a le choix de transférer son régime ou de le laisser dans le fonds de son employeur. Cependant, dans ce cas-ci, vous ne récolterez que ce qui a déjà été économisé en excluant même, dans certains cas, la portion de l’employeur.
REER collectif
Il ne s’appelle pas « fonds de pension », mais le REER collectif remplace ce dernier dans de nombreuses entreprises. Similaire au fonds de pension à cotisations déterminées, il prélève une portion de la paye de l’employé.e, et celle-ci est ensuite investie. L’employeur peut cotiser ou non au régime.
L’avantage d’y souscrire, c’est d’abord d’avoir accès aux cotisations de l’employeur, mais aussi de pouvoir recevoir les déductions à la source.
Si vous quittez votre employeur avant la retraite, vous pouvez conserver vos REER dans ce régime, ou les transférer dans un REER personnel, à votre convenance (et les frais).