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Qu’est-ce qui se passe pour moi après la PCU?
Ça fait maintenant quatre mois que le gouvernement fédéral a créé la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour venir en aide aux travailleurs touchés par la COVID-19.
Deux tiers des moins de 35 ans éprouvent un stress relié à la fin éventuelle de la PCU.
Avec les 24 semaines de versements qui arriveront assez rapidement à échéance pour beaucoup de Canadiens, plusieurs s’inquiètent de la suite du chapitre PCU. Deux tiers des moins de 35 ans éprouvent un stress relié à la fin éventuelle de la PCU, selon un sondage de la firme Raymond Chabot. You’re not alone.
Si vous recevez la PCU depuis le début de la pandémie, la date du 2 août doit être encerclée dans votre calendrier. Ça sera le dernier versement de PCU pour vous.
Pour ceux qui la reçoivent on and off, ou qui ont commencé après le 15 mars, calculez 24 semaines de prestation, jusqu’au 3 octobre maximum.
Qu’est-ce qui est à prévoir au lendemain de la réception de votre dernier chèque? Voici quelques possibilités.
Êtes-vous admissible à l’assurance-emploi?
Ce sera la première question à vous poser si vous êtes toujours au chômage ou malade à la fin des versements de la PCU.
Si vous avez accumulé suffisamment d’heures travaillées pour obtenir les prestations régulières d’assurance-emploi, il sera possible pour vous d’en faire la demande. Comme l’explique le Syndicat canadien de la fonction publique, «votre admissibilité et votre niveau de prestation seront évalués en fonction des heures travaillées et de votre salaire avant la PCU».
D’ailleurs, «l’accès à la PCU n’a pas d’incidence sur l’admissibilité future à l’assurance-emploi», selon Marie-Ève Sigouin-Campeau du Bureau des relations avec les médias d’Emploi et Développement social Canada (EDSC). Toutefois, pour que ça se passe, il sera nécessaire de vous procurer un relevé d’emploi auprès de votre employeur.
Ni l’Agence du revenu du Canada, ni Service Canada n’a confirmé si, une fois arrivé à l’échéance de la PCU, votre demande sera automatiquement transférée en prestation régulière d’assurance-emploi. D’autres informations suivront à ce sujet.
Un retour au travail
Ça peut sonner lourd, mais ça reste une possibilité. Surtout pour toutes les personnes qui ne seront pas admissibles aux prestations régulières d’assurance-emploi. Pensons ici aux travailleurs autonomes, contractuels et vulnérables.
L’heure est peut-être venue pour vous de penser à un plan B. Le travail est certainement une possibilité, mais il reste important de ne pas se laisser emporter par les émotions question de ne rien précipiter.
Avant de vous lancer vers ces «secteurs qui sont en croissance», ça reste important de bien cerner ce qui peut vous convenir.
«De tous les temps, le marché du travail fait miroiter des perspectives d’emploi, des secteurs à privilégier, où est-ce que les salaires sont les plus élevés, mais ça veut pas dire que ça convient à tous», m’explique Josée Landry, présidente de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec.
«Si on a des solutions à court terme, avec des emplois alimentaires, pour payer nos choses, ça fait partie de la vie.»
«Tout ça est un processus! Si on a des solutions à court terme, avec des emplois alimentaires, pour payer nos choses, ça fait partie de la vie. Peut-être que ce boulot ne nous convient pas au plan personnel, mais on sait d’avance pourquoi on l’a choisi. On connaît nos objectifs pour la suite des choses, et nous avons dorénavant tout le temps pour réfléchir à ce qui nous convient mieux», ajoute-t-elle.
Un revenu de base garanti
La semaine dernière, on apprenait que le directeur parlementaire du budget (DPB) évaluait les scénarios possibles d’aide fédérale pour l’après-PCU. Le revenu de base garanti faisait partie de ses considérations.
Concrètement, cela représenterait de 4 500$ à 4 800$ en moyenne pour les six derniers mois de l’exercice 2020-2021, à partir d’octobre.
Bon, tout ça n’est pas encore fait. Nombreux sont les détails qui restent à confirmer. Les conditions rattachées à cette prestation, par exemple. Sera-t-elle sans condition? Remplacera-t-elle d’autres avantages sociaux ciblés? Sera-t-elle modulée selon l’augmentation des autres revenus des prestataires?
Mais surtout: cette idée sera-t-elle bien accueillie à la Chambre des communes?
À suivre.
Petit rappel
Qu’importe le scénario qui se présentera à vous à l’automne, c’est important de ne pas oublier les paiements et/ou remboursements que pourra engendrer la PCU selon votre situation.
D’abord, la PCU est imposable. Personne ne peut y échapper. Comment la calculer maintenant? C’est difficile à dire dans l’immédiat puisqu’il faudrait connaître votre revenu total pour l’année d’imposition en question. Mais pour vous donner une idée, question de ne pas avoir de mauvaises surprises au printemps prochain, vous pourriez commencer par calculer votre revenu d’avant la pandémie et l’ajouter au total estimé des paiements de la PCU.
Ensuite, vous pourrez calculer votre taux d’imposition marginal grâce à un calculateur d’impôt en ligne afin d’estimer la somme que vous devrez mettre de côté.
ATTENTION, une estimation de vos revenus futurs sera aussi à considérer dans l’équation.
Ah oui. Vous êtes mieux de revérifier si vous avez reçu un versement de la PCU alors que vous n’y aviez pas droit. On vous explique comme vous y prendre, ici.
D’ici là, pour toute question d’ordre générale sur la PCU ou la PCUE, c’est possible d’appeler la ligne d’info au 1-833-966-2099, du lundi au vendredi de 9h à 21h.