Qu’est-ce que je fais si mon embarcation se renverse?

Dehors et Boréale s’unissent pour prévoir vos péripéties sur l’eau!

C’est l’été. Il fait beau et vous profitez de vos petites vacances au chalet avec votre gang d’ami.e.s. Heureusement pour vous, un magnifique lac et des embarcations sont à votre disposition si l’envie vous prend de partir en expédition.

Canoë, kayak, planche à pagaie : les options sont multiples. Cela dit, on s’entend que certaines embarcations sont plus safe que d’autre. On se sent quand même plus en sécurité en pédalo avec son grand-père qu’avec l’ami un peu trop comique qui s’amuse à faire balancer dangereusement le kayak double d’un côté et de l’autre. Même si on prend toutes les précautions du monde, le risque zéro n’existe pas! Il y aura toujours un risque (aussi minime soit-il) que le bolide aquatique chavire.

Maintenant, la question qu’il faut se poser c’est : qu’est-ce qu’on fait à ce moment-là (à part paniquer un peu parce qu’on vient de se rendre compte qu’on a laissé son cell. dans sa poche et que finalement, un iPhone, ce n’est pas si waterproof que ça)?

Adepte de pagaie depuis 1998, Patrick Lévesque sera notre grand sage pour préparer une sortie sur l’eau. Kinésiologue de formation et pagayeur professionnel, Patrick m’explique que la clé du succès pour ne pas chavirer, c’est de se préparer le plus possible. « Il faut connaître le plan d’eau sur lequel on s’en va. Il faut aussi prendre toutes les précautions, du genre savoir si la couverture du réseau cellulaire se rend, et même où est l’hôpital le plus proche. »

Patrick recommande aussi de se choisir un « ange gardien ». Ça veut dire de mentionner à au moins une connaissance où on s’en va, ainsi que la durée estimée de notre aventure. On déconseille donc de confier cette responsabilité à l’ami pas vraiment fiable (qu’on aime beaucoup, mais qui a une mémoire de poisson rouge).

Vous êtes malin et vous vous dites que vous n’allez pas chavirer. Je vous crois : c’est sûr que votre seule sortie en kayak avec votre école primaire vous a décerné toute l’expertise du monde en matière de navigation. Petit secret : même Patrick se retrouve à l’eau environ une fois par année… En effet, qu’on ait 30 ans d’expérience ou qu’on soit un novice, dame Nature, elle, demeure imprévisible (la p’tite coquine!).

Où en étions-nous? Ah oui : au bord du lac. Vos ami.e.s ne cessent de rire de votre bronzage, qui fait un peu pitié. Plein de désarroi, vous décidez de vous faire une date avec le soleil en plein milieu du lac en omettant d’enfiler votre veste de flottaison individuelle (VFI). Patrick vous dit non! Des tan lines, ça vaut quand même moins que votre vie, non? « Même si on est un bon nageur, se battre contre le courant, ça peut être fatigant. Il y a plein de choses qui peuvent arriver, et il n’y pas d’excuse pour ne pas avoir sa VFI », insiste Patrick.

D’ailleurs, il paraît qu’il existe une panoplie de types de vestes de sauvetage. On peut donc même ajouter un côté fashion à ses sorties sur l’eau! En plus, petite confession, on dit que c’est considéré comme sexy chez les pagayeurs d’avoir des marques de bronzage de VFI!

Catastrophe! Malgré toutes les précautions que vous avez prises, votre embarcation chavire. Même si vous ressentez de la frustration d’avoir mouillé vos cheveux si bien arrangés pour les belles photos Instagram en plein milieu du lac, il faut comprendre que ce n’est plus la priorité.

« La règle d’or, c’est de rester calme. Même si le corps va vouloir paniquer, il faut analyser la situation en gardant son sang-froid », explique Patrick, professionnel des chavirements imprévus. Ensuite, ce que le pagayeur conseille, c’est de rapatrier la pagaie s’il y en a une. « Après, on peut chercher l’embarcation, elle sera beaucoup plus facile à retrouver. » On aurait tous l’air brillant à essayer de ramener un kayak sur la berge sans rame.

Il faut par la suite analyser la situation. Tenter d’escalader son embarcation dans une rivière sera une entreprise bien plus colossale que si elle se trouve dans un lac calme. Aussi simple que cela puisse paraître en théorie, en pratique, vider un kayak ou un canoë dans l’eau peut être s’avérer assez ardu. « Ce que je recommande, c’est de vous faire chavirer vous-même au moins une fois pour vous exercer à vous en sortir de manière contrôlée », propose Patrick.

Bien connaître le plan d’eau devient impératif lorsqu’il y a risque de chavirer. Et savoir si toutes les berges ont des accès publics est également important (ça serait un peu dommage de se faire arrêter sur un terrain privé pour accentuer la mésaventure).

Vous avez décidé de sortir en groupe parce que « plus on est de fous, plus on rit »? Changeons le dicton : en cas de chavirage imprévu, « plus on est de fous, moins on panique ». Patrick m’explique que le nombre magique pour une sortie de groupe est trois : « S’il arrive quelque chose à une des trois personnes, la deuxième peut rester et la troisième aller chercher les secours. »

Récapitulons en cinq temps.

1- Prévoir au maximum (s’assurer que dame Nature ne sera pas trop fâchée, évaluer le plan d’eau, etc.).

2- PORTER SA VFI (promis, c’est cute).

3- Ne pas paniquer si jamais on chavire.

4- Récupérer la pagaie en premier (sinon, bonne chance pour revenir sur la berge).

5- Prévoir au maximum bis : on ne se prépare jamais trop!

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C’est beaucoup plus facile de se sortir du pétrin quand on a toute sa tête. Lors de votre prochaine excursion en nature, optez pour une Hors Sentiers sans alcool de Boréale!