Qu’est-ce que je fais si je me fais piquer par une tique?

URBANIA et les pharmacien.ne.s propriétaires affilié.e.s à Brunet s’unissent pour vous aider à connaître les pièges et les angles morts parfois saisonniers, parfois quotidiens, qui peuvent nuire à votre santé.

Vous voilà tout feu tout flamme à l’idée de partir en camping avec vos meilleur.e.s potes. Vous vous imaginez déjà étendu.e sous la Voie lactée à regarder les étoiles en écoutant le doux son de la rivière qui coule près de votre campement. Idyllique. Juste avant de partir, votre grand-oncle Germain vous dit de faire bien attention aux tiques, car c’est par une de leurs piqûres que sa femme, Gertrude, a attrapé la maladie de Lyme. Un peu inquiet.e, vous commencez à vous poser des questions… Devez-vous vraiment vous préoccuper des tiques au Québec? Et la maladie de Lyme, ça existe vraiment ou c’est Gertrude qui est hypocondriaque?

Commençons par le commencement. Votre grand-oncle a bien fait de vous avertir! Des tiques, il y en a de plus en plus dans la Belle Province. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la tique n’est pas un insecte, mais un acarien parasite de la famille des araignées. Cool, cool, cool.

En tant que bon vieux parasite, cette créature pique (elle ne mord pas!) son hôte pour se nourrir de son sang et s’accroche à sa proie de trois à sept jours.

Le problème avec les tiques (outre le fait qu’elles sont franchement dégueu), c’est qu’elles peuvent également être dangereuses pour la santé. En effet, certaines tiques peuvent transmettre des bactéries, des parasites et des virus.

Mieux vaut être averti avant de sortir en plein air. Lorsqu’un humain se fait piquer par une tique, il est fort probable qu’il ne se passe rien. Cela dit, si la victime est malchanceuse, il est possible que la tique soit porteuse de la maladie de Lyme, qui provient de la bactérie Borrelia burgdorferi.

Heureusement, ce ne sont pas toutes les espèces de tiques qui sont porteuses de cette saleté. La seule coupable se nomme Ixodes scapularis, ou « tique du chevreuil » ou « tique à pattes noires » de ses petits noms.

Cette maladie s’avère parfois difficile à diagnostiquer, car ses symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre. Avec quelques analyses de sang, quelques tests et un suivi de vos déplacements, il est possible de l’identifier. Fort peu agréable, la maladie de Lyme peut causer des problèmes cutanés, neurologiques, articulaires, cardiaques et oculaires selon son stade d’évolution.

Bon, tout semble terrible jusqu’à maintenant, mais on a au moins une bonne nouvelle : la maladie de Lyme se traite par antibiotique, et plus tôt elle est diagnostiquée et soignée, plus il est facile de s’en débarrasser. C’est déjà ça.

Si vous vous êtes fait piquer et que la tique est encore accrochée à vous, prenez un moment pour la retirer comme il se doit afin d’éviter une infection potentielle.

À l’aide d’une pince à tique (aussi appelée tire-tique), saisissez la tique le plus près possible de votre peau et ne pressez pas son abdomen (cela pourrait augmenter les risques de transmission si la tique est porteuse de la maladie). Vous pouvez vous procurer une pince à tique en pharmacie, mais si vous n’en avez pas sous la main, une pince à épiler fait aussi l’affaire.

Tirez la tique de façon continue sans mouvement brusque. Ne l’écrasez pas, ne la tournez pas : l’objectif est de la retirer en entier.

Voici la partie bizarre : gardez votre tique dans un contenant hermétique, notez la partie de votre corps qu’elle a piquée et la date à laquelle vous avez retiré la bête. Cela vous sera peut-être utile si vous devez consulter un médecin et pour identifier la tique.

Une fois que tout est fait, nettoyez votre peau (et vos mains) avec de l’eau et du savon.

Si vous remarquez une piqûre mais nulle trace de tique, voici ce que vous devez surveiller. Si la tique est porteuse de la maladie de Lyme, les symptômes apparaîtront de 3 à 30 jours après la piqûre. Ces symptômes peuvent être :

• une rougeur sur la peau à l’endroit de la piqûre, qui cause peu ou pas de douleur ou de démangeaison; la rougeur doit persister au moins 48 heures et faire plus de 5 cm; la rougeur peut être en forme d’anneau ou de cible;
• de la fatigue;
• de la fièvre;
• des courbatures.

Si vous avez quelque doute que ce soit, n’hésitez pas à appeler Info-Santé. Il est possible de se faire prescrire un antibiotique préventif par votre pharmacien.ne selon les circonstances de la piqûre. Surtout, ne tardez pas à consulter! Comme nous l’avons mentionné plus haut, le facteur temps est crucial pour soigner correctement cette maladie.

C’est bien beau de savoir quoi faire après s’être fait piquer, mais si on peut l’éviter, c’est encore mieux!

Autre bonne nouvelle : les tiques ne volent pas. Elles se laissent tomber tels des ninjas sur leur proie ou s’agrippent à elle à partir de la végétation. En suivant les quelques conseils ci-dessous, vous devriez pouvoir vous en sortir.

• Portez des vêtements longs et de couleur claire, de même qu’un chapeau. Ce n’est pas un défilé de mode : rentrez votre chandail dans votre pantalon et rentrez le bas de vos pantalons dans vos bas!
• En plein air, portez des souliers fermés et rien d’autre. Pas de gougounes dans des régions à risque.
• Utilisez un insectifuge, de préférence un produit à base de DEET ou d’icaridine.
• Une fois loin de toute cette nature, pensez à vous examiner sous tous les angles, à prendre une douche ou un bain et à vérifier vos vêtements et votre matériel pour vous assurer qu’une petite coquine n’essaie pas de s’infiltrer chez vous.

Le plus important? Ne partez pas en peur! Il suffit d’être bien préparé.e et au courant des risques.

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On vous a fait un peu peur avec nos histoires de tiques? Ce n’était pas notre but! N’hésitez pas à consulter votre pharmacien.ne affilié.e à Brunet pour obtenir d’autres informations pertinentes pour votre santé, question de vous rassurer un brin!

Pour retrouver tous les symptômes et traitements, c’est par ici!