LogoSponsor

Que reste-t-il de vos économies de pandémie?

Elles ont fondu comme neige au soleil... et c’est bien normal.

Par
Gabrielle Thibault-Delorme
Publicité

Retour en arrière. Le gouvernement vient d’annoncer le retour d’un couvre-feu (sauf pour les promeneurs de chien). Votre vie sociale est mal en point. Votre sens de la mode dépérit. Votre seule sortie hebdomadaire consiste à faire un tour à l’épicerie. Eh oui, nous sommes en plein cœur de la pandémie.

Toutes ces épreuves ont travaillé notre résilience. Mais elles ont aussi été bénéfiques pour une chose : nos finances.

Sans sorties, il n’aura jamais été aussi facile d’économiser, et ce, malgré les nombreuses livraisons Amazon. Les « anges » couraient après leur queue et n’avaient pas une seconde à eux pour consommer autre chose que l’essentiel. Quant aux « non essentiels », ils avaient enfin accès à une denrée précieuse : le temps. Plusieurs en ont profité pour apprendre à cuisiner (faire leur propre pain) et se consacrer à des passe-temps moins coûteux.

Bref, nous sommes nombreux à avoir profité financièrement de la pandémie pour nous constituer un beau petit magot.

Publicité

Mais trois ans plus tard, que reste-t-il de ces économies ?

Si les vôtres ont fondu comme neige au soleil, c’est bien normal. Voici quelques explications :

1- Le retour en force du FOMO

Après quelques années à devoir vous priver de voyages, de restaurants, de cinéma et de bien d’autres sorties, vous pouvez enfin profiter de la vie. C’est humain, mais ce retour à la normale gruge naturellement vos économies.

En même temps, il est bien difficile de se retenir de dépenser pour le plaisir, compte tenu des restrictions du passé et de la pensée maintenant omniprésente qu’il faut profiter de son argent quand on le peut, car on ne sait jamais quand le malheur frappera.

2- L’inflation

On ne peut pas passer outre cette explication. En effet, une inflation qui tourne autour de 7 % va tranquillement, mais sûrement, puiser dans nos épargnes. Subvenir à nos besoins de base est plus coûteux que jamais.

Publicité

Au moins, on peut se consoler en se disant que nous n’avons pas que nos comportements à blâmer. Maigre consolation.

3- Le retour des dépenses liées au travail

Que ce soit le besoin d’acheter à nouveau une garde-robe pour le travail, le paiement d’un stationnement au centre-ville ou simplement le coût d’entretien d’une voiture qui avait été presque remisée depuis trois ans, le retour au bureau fait mal au budget.

De plus, certains bonis que recevaient plusieurs travailleurs durant la pandémie ont disparu depuis.

4- Les conséquences des choix pandémiques

Vous aviez acheté une maison en campagne, croyant que le télétravail, c’était maintenant de l’acquis et que l’essence resterait 80 sous le litre. Vous avez adopté deux chiens de grande race et n’avez pas considéré les frais vétérinaires. Oups. Le retour à la normale fait mal maintenant que les dépenses liées à votre nouveau style de vie vous rattrapent.

Publicité

5- La hausse des taux d’intérêt

Tous ceux qui ont financé un gros achat à taux variable le regrettent aujourd’hui. Un petit pourcentage de plus et ce sont des centaines de dollars supplémentaires qui partent chaque mois.

Les propriétaires ne sont pas les seuls à être touchés. Si vous avez fait de grosses rénovations (ou même un voyage) sur une ligne de crédit à taux variable, vous vous en mordez les doigts aujourd’hui.

Nos économies de la pandémie nous ont peut-être aidés à pallier toutes les situations exposées ci-haut. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, ce coussin a complètement disparu. Les prochains mois et années seront donc décisifs. Malheureusement, il faudra encore se serrer la ceinture.