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Quand «première date» et «argent» ne font pas bon ménage

Parce que c'est aussi important de savoir si vous êtes compatibles du portefeuille.

Par
Mélanie Leblanc
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Dans les sujets qu’on (« on » inclut fortement la personne qui écrit) préfère éviter dans une première date, il y a l’argent dans toutes ses formes.

L’argent est un sujet sensible lorsqu’on prend un verre avec notre futur(e) partenaire de compte conjoint.

Que ce soit les questions par rapport à son salaire ou son rapport à l’argent en passant par qui règle l’addition, l’argent est un sujet sensible lorsqu’on prend un verre avec notre futur(e) partenaire de compte conjoint.

Le monde du dating étant une gigantesque soupe où chaque expérience correspond à une recette différente, voici des témoignages de dates où l’on aurait préféré ne pas avoir à dealer avec l’argent.

Kim : le mardi, c’est du pâté chinois

Comme première (et dernière) date, il me donne rendez-vous dans un resto de quartier qui sert des repas maison. La serveuse apporte les menus, il les refuse et commande : « On va prendre deux pâtés chinois et un 7 Up grenadine. » La dame me demande : « Toi ma chouette, tu bois quoi? »

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J’ai pas le goût de pâté chinois, je commande une bière et un club sandwich. Il part à rire très fort. Pas moi.

« Ben voyons de l’alcool le midi! Pis le spécial à 8,99 $ c’est pour deux pâtés chinois. »

« Ben voyons de l’alcool le midi! Pis le spécial à 8,99 $ c’est pour deux pâtés chinois. On est mardi, check le tableau. Avoir su que tu voulais manger du poulet, on serait venus jeudi midi.» Je pars à rire très fort. Pas lui.

Je lui demande ce qu’il aurait fait si j’avais eu le goût de souper. « Je t’aurais invitée chez nous. Le mardi soir ma coloc, ben ma mère, là, fait de la lasagne et le vin coûte rien, t’sais, c’est ma maison. »

Cinq minutes (qui ressemblent plus à trois décennies) plus tard, je me lève pour aller à la toilette, je ramasse ma bière au passage, la cale dans le rack à manteaux et demande mon club sandwich pour emporter. Je l’ai mangé dans l’auto à la station-service à côté, pour le regarder sortir.

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Simon : la couette et les boulettes suédoises

J’ai swipé right sur un gars qui habite à 40 km de chez moi (ouin, mes settings étaient mal ajustés). Il propose de se rencontrer dans un magasin suédois où ils servent des boulettes. Je trouve ça drôle, j’ai justement besoin de bougies, en plus ils servent de la bière avec les boulettes.

On commence le parcours, il commente TOUS les changements de prix des dernières semaines et finit par tilter : « Quoi? Le spécial sur les couettes est terminé? Impossible, je suis venu hier. »

Il me montre une couette qu’il aurait forcément dû acheter la veille, j’approuve son choix. Il trouve un commis et l’ENGUEULE.

Je suis tellement gêné, je finis par offrir de payer la différence.

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Il lui demande à quelle heure précisément le changement de prix a été fait et que ce n’est pas dans les politiques du magasin. Il est fou. Ça dure quinze minutes. Je suis tellement gêné, je finis par offrir de payer la différence. MONSIEUR ACCEPTE MON OFFRE. Le commis désemparé me remercie.

On paie et je lui dis, un peu baveux : « T’sais, les boulettes, ça ne se fera pas, j’ai pu d’argent après avoir payé ton 1/10 de couette. » Il répond : « C’est pas grave, j’ai pas faim. Est-ce que ça te tente de venir essayer la couette? »

J’ai figé raide, j’ai dit oui, pis j’ai sacré mon camp chez nous.

Solange : « C » pour cheap

C’est ma deuxième date avec Monsieur C, un soi-disant foodie. On décide de se faire découvrir nos restos gastronomiques préférés. Je l’invite au mien, le genre d’endroit où le proprio t’accueille avec un verre de prosecco en ramassant ton manteau. On boit, on rit, on passe un bon moment. Je paie 265 $, c’est ça le deal. Monsieur C adore sa soirée, « enfin quelqu’un qui apprécie la gastronomie », et promet de l’accoter à notre prochaine sortie.

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La semaine d’après, il me donne une adresse, je constate que c’est une rue populaire remplie d’« apportez votre vin ». Je suis sûre qu’il a déniché un nouveau chef que je ne connais pas. J’arrive à l’adresse donnée, y’a une banderole « Festival des brochettes » en haut de la porte. Je suis certaine qu’il me taquine, je me gèle le cul à l’attendre 25 minutes sur le trottoir, en dessous de la banderole accrochée là depuis 10 ans.

Je le vois sortir du dépanneur d’en face, une bouteille dans un sac de plastique. Il s’excuse du retard, m’ouvre la porte et m’explique avoir choisi ce resto qui était son préféré quand il était petit. « Je me demande bien si ça a changé », qu’il ose dire. On entre.

« Deux fois dans la même semaine, mon beau Martin? Donne-moi tes coupons deux pour un et je t’emmène à ta table. »

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L’hôtesse nous accueille : « Deux fois dans la même semaine, mon beau Martin? Donne-moi tes coupons deux pour un et je t’emmène à ta table. »

Dater un cheap c’est tough, mais dater un cheap menteur c’est NON.

Olivier : la grande lunatique

Je voyais cette fille depuis un petit moment déjà avant de comprendre son pattern.

À notre première date, elle me demande de lui prêter 40 $ pour payer sa gardienne.

À notre première date, elle me demande de lui prêter 40 $ pour payer sa gardienne. Argent que je n’ai jamais revu.

Au fil des dates, elle ne payait jamais et avait toujours une bonne excuse : vol de portefeuille, argent oublié sur le coin de la table, etc.

Pensant que sa situation financière l’intimidait, je propose d’aller marcher sur la montagne… elle arrive en talons hauts. On a évidemment terminé au bar.

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Un jour, je finis par la tester : j’apporte juste 20 $, je choisis en conséquence, incluant le pourboire. Évidemment, elle n’a pas pu payer sa part quand la facture est arrivée. C’est à ce moment que je suis parti à un « gros meeting rush ».

Elle ne m’a jamais rappelé.