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Quand entrepreneuriat rime avec génie

Faire rayonner de jeunes talents à travers des projets intelligents.

Par
Élisa Teixeira Cazelais
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URBANIA et la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke s’associent pour que vous découvriez votre plein potentiel d’impact!

Étudier en génie tout en montant son projet entrepreneurial, c’est ce qu’a fait Rosemarie St-Yves Ferron lors de son baccalauréat en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke (UdeS). Ce qui a débuté comme un projet de session en entrepreneuriat technologique s’est vite transformé en start-up pour cette ingénieure, déterminée à trouver avec ses collègues une solution au problème du transport de vaccins à une température de 2 à 8 °C dans les pays en développement. Ce projet, baptisé Cigogne, leur a permis de faire leur entrée dans l’univers de l’entrepreneuriat technologique.

C’est lors d’une rencontre entre les membres de son équipe et un représentant de la Croix-Rouge sur le campus de l’université que les étudiantes et étudiants ont pu cerner les besoins à combler et trouver les moyens de créer un drone en mesure d’effectuer un trajet dans les bonnes conditions pour venir en aide aux populations à risque.

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Cigogne s’est vite fait remarquer, notamment en raflant deux prix au Concours Createk – Famille J.R. André Bombardier, soit le prix Relève à sa première participation et le prix Invention lors d’une autre édition.

Un environnement propice pour l’innovation

Des projets comme celui de Rosemarie, il n’en manque pas à la Faculté de génie de l’UdeS, où il est maintenant possible d’effectuer un baccalauréat en génie avec concentration en entrepreneuriat technologique.

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Les idées pleuvent dans le bassin des futur.e.s ingénieur.e.s. Mentionnons par exemple le projet EncephaIX, qui fait le développement en génie mécanique d’équipements de pointe pour les opérations crâniennes en collaboration avec les neurologues du CHUS, ou Foxtrot, une start-up étudiante qui crée des petits chariots industriels robotisés permettant de déplacer de façon sécuritaire des charges allant jusqu’à 20 tonnes.

La Faculté de génie et l’École de gestion offrent même un cours conjoint, « Création de produits innovants », aux étudiant.e.s des deux facultés, afin de leur permettre d’allier leurs forces et de donner naissance à d’autres projets tout aussi intelligents que Cigogne. Parce que « projets intelligents », c’est le nom que donne le professeur de génie mécanique Jean-Sébastien Plante aux projets sur lesquels les étudiant.e.s planchent. Pour lui, leur transmettre la passion d’entreprendre et de pousser des idées technologiques en dehors du cadre de l’école est une façon de leur offrir un nouveau regard sur l’avenir et sur les façons dont ils peuvent changer le monde, concrètement.

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« Notre but à nous, c’est de leur faire vivre en quatre mois une première ou une deuxième expérience en entrepreneuriat technologique, afin que ça leur donne confiance. On veut qu’ils prennent leurs idées technologiques et les poussent plus loin, jusqu’à se démarquer et à se dire : “Eille! C’est fait ici ça. C’est hot!” », résume Jean-Sébastien Plante.

Se donner les moyens d’aller plus loin

D’abord, il y a les cours, dont le contenu permet aux personnes qui choisissent la concentration en entrepreneuriat technologique du baccalauréat en génie mécanique d’être réellement confiantes et outillées pour développer leur sens entrepreneurial tout au long de leur carrière. On y enseigne à comprendre le processus créatif derrière une idée, à créer des prototypes, à les présenter devant des investisseurs potentiels, à créer un modèle d’affaires, à développer ses aptitudes en leadership, à comprendre le marché potentiel et à construire un argumentaire entrepreneurial.

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En plus des cours, les étudiant.e.s peuvent développer leur projet entrepreneurial et participer au Concours Createk. Cela leur permet de profiter de certaines ressources pendant plus d’un an – accès à de l’infrastructure de prototypage, coaching, conférences, soirées et rendez-vous –, ainsi que d’échanges entre les étudiant.e.s, le corps professoral et les membres de l’écosystème entrepreneurial. Au terme du concours, les étudiant.e.s réussissent généralement à faire passer leur invention au stade d’un projet d’affaires, et certain.e.s réussissent même à mettre la main sur des bourses et des prix de milliers de dollars pour pousser leurs projets plus loin.

Dans cette pépinière à projets au grand potentiel d’impact, certains projets se distinguent. C’est le cas de Devocean, une start-up étudiante qui conçoit des bouées intelligentes pour la pêche au crabe de manière à ce que les baleines en Gaspésie ne soient pas entraînées dans les cordages. Ces bouées intelligentes, installées en haute mer à partir de bateaux de pêche, sont soumises à de multiples aléas. À cet égard, Devocean a relevé des défis technologiques importants pour répondre à des enjeux à la fois technologiques, écologiques et économiques. Soulignons que cette jeune entreprise a remporté le prix Invention du Concours Createk, soit plus de 20 000 $, qui l’aideront à poursuivre ses efforts.

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Savoir déterminer les besoins et y répondre

Ce désir de répondre à de grands enjeux – protection de l’environnement, recherche de main-d’œuvre, promotion de l’agriculture locale, avancées médicales, etc. – et d’utiliser des compétences en génie afin de lancer des projets qui deviennent des valeurs ajoutées pour la société, c’est ce que Valérie Grandbois observe de plus en plus chez ses étudiant.e.s. Cette professeure et chercheuse en entrepreneuriat technologique, cofondatrice du concours Createk et directrice de la concentration en entrepreneuriat technologique occupe un poste de « professeure bi-facultaire en génie et en gestion » conçu sur mesure, ce qui démontre selon elle une volonté affirmée de l’Université de Sherbrooke de créer de la place pour l’entrepreneuriat technologique pour les étudiant.e.s.

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Bien qu’il reste certains défis à résoudre, comme le manque de diversité et de femmes dans le domaine, la professeure avance que ceux et celles qui se prêtent au jeu gagnent en confiance et deviennent de réels acteurs de changement au sein de l’écosystème entrepreneurial. « C’est très épeurant de faire ça [un projet entrepreneurial en génie], on se lance vraiment dans l’inconnu. Nous sommes formés pour avoir un esprit scientifique et rationnel. Tout ce qui relève de la créativité autour d’un modèle d’affaires, ou des actions comme faire des entrevues, ce sont des choses qui ne sont pas innées et qu’on apprend grâce aux projets entrepreneuriaux dans notre bac. Les aspects créativité et compétences humaines – les soft skills – qu’on apprend deviennent des ressources clés dans nos parcours. Ça fait peur, c’est sûr, de faire le grand saut, mais j’ai beaucoup gagné en confiance et j’en sors grandie », dit Rosemarie St-Yves Ferron.

Aujourd’hui, Rosemarie est vice-présidente et directrice de l’exploitation (COO) de Glacies Technologies, grâce aux habiletés en entrepreneuriat qu’elle a su développer tout au long de la durée de vie de son premier projet, Cigogne. Elle se réjouit d’ailleurs de ses nouveaux rôles de chargée de cours à la Faculté de génie et de codirectrice du concours Createk. Elle initiera prochainement les étudiant.e.s en génie à l’entrepreneuriat technologique, et tentera de transmettre sa passion à ceux et celles qui sauront se laisser tenter par la flamme d’entreprendre.

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Vous avez la tête remplie de projets ingénieux comme celui de Rosemarie? La Faculté de génie de l’UdeS vous permet de rêver grand! Découvrez les programmes de baccalauréats en génie offerts à l’Université de Sherbrooke.