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Proud Diamond change l’industrie des bijoux de luxe, un diamant synthétique à la fois

Vendre des pierres précieuses issues d’un procédé plus écologique et éthique, oui c’est possible.

Par
Geneviève Larochelle-Guy
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La nouvelle entreprise montréalaise Proud Diamond a en effet raison d’être fière. Elle vend des diamants issus d’un procédé plus écologique et éthique que les diamants traditionnels provenant des mines. Sa recette? Au lieu d’utiliser des marteaux-piqueurs pour creuser les mines, ses fournisseurs enfilent un sarrau et fabriquent des diamants en laboratoire.

« Tant qu’à t’acheter un produit non essentiel, fais-le en prenant un choix plus éthique », conseille la cofondatrice de Proud Diamond Virginie Roy.

Lorsque le diamant est conçu en laboratoire, une série d’étapes sont évitées, comme le passage entre les mains d’ouvriers mal payés et soumis à des conditions de travail parfois dangereuses.

Un autre avantage du diamant synthétique, c’est qu’il peut être prêt en aussi peu que deux semaines.

Cette façon de faire n’enlève rien à l’authenticité du diamant, qui est composé du même matériau qu’un diamant de mine, soit de carbone. Et puisque la pierre est faite en laboratoire, il est plus facile de contrôler sa composition, contrairement aux diamants naturels qui contiennent souvent des résidus d’autres minéraux.

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Un autre avantage du diamant synthétique, c’est qu’il peut être prêt en aussi peu que deux semaines, ce qui est considérablement plus rapide que les nombreuses années – des millions! – que prennent les diamants naturels pour se former dans la croûte terrestre.

En plus, enlever la partie « extraction minière » de l’équation rend le diamant plus écologique et moins coûteux que son homologue naturel.

Parce que oui, le diamant fait en laboratoire revient moins cher! Un cadeau tout aussi précieux et pur que les vieux bijoux de votre grand-mère, mais un peu plus abordable, ça se prend bien.

Changer une industrie de dinosaures

« N’entre pas qui veut dans le monde du diamant », prévient Virginie. La femme d’affaires avoue qu’elle aurait eu de la difficulté à se tailler une place dans cette industrie si ce n’eût été de l’aide offerte par son grand-père, lui-même vendeur de diamants.

Virginie baigne donc dans le monde des pierres précieuses depuis toute jeune. Encore aujourd’hui, son grand-père octogénaire se promène avec sa mallette remplie de trésors pour les vendre à sa clientèle, principalement composée de partenaires de golf. Il a présenté Virginie à son réseau de contacts, des gens à qui elle n’aurait pu accéder autrement.

«N’entre pas qui veut dans le monde du diamant», prévient Virginie.

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Son aïeul lui laisse, en avance, un héritage de connaissances sur l’univers des diamants. Plusieurs de ses conseils lui ont été fort utiles, tandis qu’un en particulier a dû prendre le bord… C’est que son grand-père, dans ses jeunes années, gardait ses valises de diamants dans son coffre de voiture, avec pour seule protection un gros cadenas.

« Ce n’était pas très efficace, il s’est fait voler à quelques reprises… Alors, je me suis dit que ce n’était pas la meilleure idée de me tourner vers lui pour des conseils de sécurité », rigole Virginie. Elle ne trimballe tout simplement pas de diamants afin d’éviter des vols.

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Une caverne d’Ali Baba différente

Proud Diamond, qui offre ses bijoux en ligne seulement, fait faire ses diamants dans un laboratoire situé en Inde. À long terme, l’entreprise aimerait ouvrir son propre laboratoire pour confectionner elle-même des diamants au Québec.

La compagnie s’occupe donc principalement de vendre le concept des diamants synthétiques et de promouvoir les valeurs qui y sont reliées.

Les bijoux fabriqués en laboratoire existent déjà depuis quelques années, mais les consommateurs et consommatrices n’y ont pas facilement accès. « On veut rendre accessible ce type de diamant qui n’est pas mis de l’avant par les bijouteries traditionnelles, puisqu’ils rapportent un peu moins, en plus de faire concurrence aux diamants de mines, explique Virginie. Ça devient vite gênant pour les bijouteries d’expliquer en quoi leurs diamants de mines sont nocifs à plusieurs égards, contrairement à ceux des laboratoires. »

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Pour toutes les générations

À l’époque, quand son grand-père lui expliquait que les diamants de laboratoire se vendaient plus difficilement que les autres diamants, Virginie avait peine à y croire, étant donné leur fabrication plus éthique et leur moindre coût. Elle a ensuite compris que ce n’était pas dû à un manque d’intérêt des consommateurs et consommatrices, mais plutôt à celui du personnel de vente. « Notre rôle est donc d’éduquer les gens par rapport à la possibilité de faire ce choix-là. De leur dire qu’un choix qui correspond à leurs valeurs existe », soutient-elle.

«J’ai des réponses positives de toutes les générations, autant les gen-Z que les boomers.»

« J’ai des réponses positives de toutes les générations, autant les gen-Z que les boomers. Il n’est donc pas trop difficile de faire notre place dans ce milieu plus traditionnel! », s’emballe la trentenaire. Julia Van Arsdale et Virginie Roy, les deux cofondatrices, aimeraient même partager leur recette à d’autres entrepreneur.e.s pour rendre leurs diamants éthiques plus accessibles.

Et vous, vous laisseriez-vous tenter par ses joyaux modernes?

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