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Profitez de la fin d’année pour faire un bilan de carrière
Déjà deux ans que la COVID a bouleversé nos vies et le monde du travail. Vos objectifs et vos priorités ont peut-être changé; vous avez peut-être été mis à pied ou changé complètement de domaine; vous avez peut-être décidé de quitter le monde du travail pour devenir un anarchiste troglodyte… Chose certaine, personne n’est à la même place qu’en mars 2020 sur le plan professionnel.
Maintenant que 2022 est à nos portes, c’est le temps de penser à ce que vous voulez pour la suite. Voici comment faire un bilan de carrière et préparer vos objectifs pour le prochain chapitre.
C’est quoi, un bilan de carrière?
Se sentir épuisé.e, physiquement ou émotionnellement, tous les soirs en sortant de la job, ce n’est pas une fatalité.
Un bilan de carrière, ce n’est pas le PowerPoint qui jouera sur un projecteur pendant que vous couperez le gâteau à votre party de départ à la retraite. Faire son bilan de carrière, c’est regarder tout le chemin professionnel qu’on a parcouru jusqu’ici, regarder vers où le chemin s’en va, et, bien sûr, se regarder dans le miroir pour voir où on en est et comment on se sent par rapport à ça.
Se sentir épuisé.e, physiquement ou émotionnellement, tous les soirs en sortant de la job, ce n’est pas une fatalité. En fait, ça ne devrait pas du tout arriver si vous exercez un emploi qui correspond à votre personnalité et à vos talents naturels.
C’est parfois votre employeur, votre coach professionnel.le ou votre conseiller ou conseillère d’orientation qui vous invite à faire votre bilan de carrière, mais c’est tout à votre avantage d’en faire un chaque année de votre côté.
Voici ce qu’il faut faire : 1) établir clairement vos objectifs personnels, 2) vérifier où vous en êtes par rapport à vos objectifs précédents et à vos rêves d’enfant, et 3) écrire ce qui va bien, ce qui va mal et ce que vous pouvez changer (ou pas) dans votre job.
Grâce à ces réflexions, vous mettez toutes les chances de votre côté pour faire un reality check avant d’être au bord du burnout ou, au contraire, pour gagner la confiance qui vous manque pour obtenir une promotion ou une augmentation.
Ou alors, vous pouvez réaliser que vous êtes pile sur votre X au travail et que vous êtes un.e maudit.e chanceux.se, bravo!
Should I stay or should I go?
Non, vous n’êtes pas la seule personne à trouver que votre job est « correcte », sans plus, et à vous dire que vous finirez sûrement par vous en aller ailleurs « un jour ». Est-ce que ce jour aura lieu en 2022? Qu’est-ce qui vous pousse à rester? Qu’est-ce qui vous pousse à partir?
Il n’y a pas de bonne réponse et vous êtes la seule personne à savoir ce qui est important pour vous.
Bon, premièrement, si vous vous demandez chaque jour si vous avez vraiment le goût d’être là, n’attendez plus d’autres signes du destin et préparez votre sortie.
Pour les autres pour qui c’est un peu plus flou, voici les questions à vous poser. Il n’y a pas de bonne réponse et vous êtes la seule personne à savoir ce qui est important pour vous. Pour chaque catégorie, demandez-vous honnêtement si c’est « très important », « moyennement important » ou « pas du tout important » pour vous. Ensuite, demandez-vous à quel point vous êtes satisfait.e sur chaque point. Et enfin, questionnez-vous à savoir si c’est quelque chose que vous pouvez changer ou non.
– Votre entreprise : ses valeurs, si elle est dans le secteur public ou privé, sa notoriété, son style de gestion, son succès, etc.
– Votre quotidien : votre patron, vos collègues, vos client.e.s, votre temps de travail, votre temps de transport, votre sécurité (ça vaut aussi largement pour les jobs de bureau qui peuvent potentiellement vous ruiner le dos et les yeux, par exemple), la flexibilité à laquelle vous avez droit, etc.
– La job en tant que telle : le volume de travail, à quel point elle vous passionne, à quel point votre potentiel est utilisé, la clarté de votre rôle, votre statut hiérarchique, votre maîtrise de ce que vous faites, vos possibilités d’évolution, etc.
– Votre salaire : l’argent, évidemment, mais aussi les possibles augmentations et commissions, les assurances, les avantages sociaux, la retraite, les vacances, le matériel fourni, etc.
Une fois qu’on a réalisé que quelque chose ne va pas, on peut faire des changements à plein de niveaux.
Avec ça, vous allez avoir un bon portrait de votre bonheur au travail. Ça peut créer des surprises. Par exemple, on pense toujours que si on est super bon.ne dans ce qu’on fait, c’est qu’on est à la bonne place. Mais pas forcément!
Si les points importants pour vous ne sont pas satisfaits et que vous vous sentez coincé.e, c’est le temps de faire des changements.
Est-ce que je peux faire des changements sans sacrer toute ma carrière aux vidanges?
Oui. Une fois qu’on a réalisé que quelque chose ne va pas, on peut faire des changements à plein de niveaux.
Pour commencer, on peut tout simplement demander à notre boss ou aux ressources humaines : « Est-ce que je peux changer de département/avoir un nouvel ordi/arrêter de faire telle tâche et faire telle autre à la place, parce que je vais vraiment mieux performer comme ça? » La communication, c’est toujours une bonne idée, quelle qu’en soit l’issue.
Si votre job vous ennuie, mais que vous ne pouvez pas vous séparer du salaire ou des avantages sociaux qui vont avec, vous pouvez réfléchir à des petits changements qui ont le potentiel de rallumer la flamme. Apporter votre chien au bureau, est-ce que ça gênerait quelqu’un? Suivre une formation continue en parallèle à votre travail, est-ce que ça pourrait vous empêcher de mourir d’ennui? Travailler moins d’heures et vous séparer de votre auto pour compenser la perte de revenu, ça se pourrait-tu?
Bref, un bilan de carrière, c’est un beau message à envoyer à l’univers, en vue d’améliorer notre quotidien et de nous rapprocher de notre job de rêve. Non, on ne va pas tou.te.s devenir Jeff Bezos juste en y croyant très fort et en faisant une petite prière. Mais tout l’intérêt de faire des bilans de carrière, c’est justement de réaliser que concrètement, outre le cash, la job du PDG d’Amazon a l’air archi-plate et on ne l’envie pas tant que ça.