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Prêter de l’argent à ses parents : pour ou contre?
Avant d’écrire ce texte, je me suis penchée un instant sur la question : prêter de l’argent à ses parents, pour ou contre? Après quelques minutes de réflexions, j’ai ouvert le capot de mon ordinateur et j’ai écrit :
Contre.
Ainsi se conclut mon texte.
… Bon d’accord. Je vais détailler un peu ma réponse.
Lorsqu’on considère prêter de l’argent à un.e proche, il faut, selon moi, envisager trois avenues :
1. Considérer le prêt comme un don
2. Traiter le prêt comme si on était une banque ou une tierce personne
3. Aider autrement
Explorons ces trois options.
1. Considérer le prêt comme un don
Le nœud du problème, quand on prête de l’argent à un.e proche (encore plus s’il s’agit d’un parent), c’est le risque de ne jamais en revoir la couleur. L’une des solutions possibles à ce dilemme, c’est de considérer le prêt comme un don.
Ainsi, vous évitez de vous départir d’une somme plus importante que ce que vos finances vous permettent. Ce qui me renvoie à la règle numéro un du prêt à un parent :
Ne jamais ruiner sa santé et son avenir financier pour aider quelqu’un d’autre.
Si vous souhaitez piger dans votre budget voyage, c’est tout à votre honneur, mais si vous interrompez votre épargne-retraite pour quelqu’un d’autre, vous risquez de devoir demander de l’aide plus tard à votre tour, peut-être à votre enfant à vous.
En traitant le prêt comme un don, vous éviterez aussi les déceptions et le ressentiment si le prêt n’est pas remboursé à temps ou s’il ne l’est pas du tout.
Dans toute transaction financière impliquant la famille, la préservation de la relation est primordiale.
2. Traiter le prêt comme si on était une banque ou une tierce personne
L’autre avenue, c’est de vous prendre pour une banque.
Voici, en gros, ce que ça implique :
– Il y a une preuve écrite de la transaction, datée et signée par les deux parties. Idéalement, un.e témoin devrait aussi signer le document. Sur celui-ci, vous inscrivez la date de la transaction et/ou de la réception du prêt, les noms des deux parties, les termes de remboursement et les intérêts, s’il y a lieu.
– S’il y a défaut de paiement, soyez prêt.e à utiliser des méthodes de recouvrement appropriées à la situation. Idéalement, indiquez-les d’avance. Ça peut être aussi mineur que de prendre possession de la PlayStation 4 ou aussi majeur que de poursuivre l’autre partie.
Plus la somme est importante, plus il est essentiel de se protéger lors du prêt. Cette avenue est aussi à envisager pour un prêt en fonction d’un investissement, comme une maison par exemple.
3. Aider autrement
Cette solution est à envisager s’il y a beaucoup de demandes de prêt successives de petits montants. Une telle situation a souvent deux causes possibles :
1. Le parent gère mal ses finances en raison de mauvaises décisions ou d’une dépendance
2. Le parent a du mal à joindre les deux bouts sans faute de sa part
Dans les deux cas, votre argent ne réglera pas le problème. Il faut une solution à plus long terme.
Dans la première situation, aider financièrement le parent l’incite à continuer ses mauvais comportements. Encouragez-le plutôt à chercher de l’aide extérieure.
Dans la deuxième, cherchez une stratégie à plus long terme. Par exemple, cuisinez ensemble des repas pour toute la semaine, envisagez d’accueillir votre parent chez vous ou payez-le en échange de petits services, comme du gardiennage.
Et vous, avez-vous déjà prêté de l’argent à un proche? Comment est-ce que ça s’est passé?