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Pourquoi je voyage maintenant en fonction des treks que je veux faire

Marcher pour se dépayser est mon nouveau motto.

Par
Marc-Antoine Lafrance
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Des vacances, c’est fait pour se reposer. Non?

Aller à la plage. Se lever tard, ou se coucher tôt. Prendre ça relax.

À la base, je suis d’accord. Mais pour moi, se reposer, ce n’est pas forcément rien faire. Je préfère le terme « décrocher ». Décrocher son esprit de la routine, de la job, des responsabilités. C’est l’occasion d’essayer de nouvelles activités, sortir de sa zone de confort, peut-être même découvrir de nouvelles passions. C’est un peu ce que j’ai eu la chance de faire il y a quelques années, lors d’un voyage à Hawaï.

J’y allais à la base pour me reposer, me baigner, esquiver les coups de soleil… Un voyage de rêve. Mais aussi un voyage où je me suis motivé à faire la Kalalau Trail, sur l’île de Kauai. Une randonnée d’environ 18 kilomètres, longeant l’océan. Bon, une randonnée de 18 kilomètres, les plus passionné.e.s d’entre-vous me direz que ce n’est pas un vrai trek. Et c’est vrai. Mais c’est tout de même une randonnée qui nécessite un permis, deux nuits en camping, et surtout, c’est elle qui m’a donné la piqûre.

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Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai toujours adoré la randonnée et le camping, mais en voyage, on dirait que je n’avais jamais imaginé me « perdre » dans un autre pays, dans un terrain inconnu, pas super balisé. Mais cette randonnée, aussi belle soit-elle, m’a donné la piqûre du sentiment d’être seul, ailleurs. Pas solitaire, mais plutôt être seul au monde dans des endroits magnifiques. Loin des attractions classiques. Le sentiment de voir un paysage que je n’ai encore jamais vu dans mon fil d’actualité Instagram en temps réel.

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Le réessayer, c’est l’adopter

Lorsqu’est venu le temps de trouver une nouvelle destination voyage, j’ai eu envie de retrouver cette impression d’être « seul au monde », et de me lancer un vrai défi. Un vrai trek de débutant, mettons. Je ne me serais pas lancé dans un trajet de deux mois sans au moins essayer une première fois, voir si le sentiment était bien lié à l’expérience et non juste aux beaux paysages.

J’ai donc pris la direction d’un pays reconnu pour ses treks : le Pérou. Mon but : faire un trek plus intermédiaire pour pousser mon corps davantage, et découvrir des lieux complètement « perdus ». Après quelques recherches, mon choix s’est arrêté sur le trek de Lares, un trajet de trois jours en haute altitude à travers les montagnes, qui se termine au Machu Picchu.

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Le résultat ? Trois jours absolument incroyables, durs sur le corps, à jongler entre la peur de ralentir le groupe et le défi de reprendre son souffle en haute altitude.

Inspiré, même avec le souffle court

Bon, dit comme ça, je suis conscient que ça sonne très peu comme des vacances. Mais en trois jours, le défi physique mêlé aux paysages que j’ai vus m’a permis de décrocher à un point que je n’avais jamais imaginé. Se sentir au toit du monde, sans une ville, une route ou une voiture à la ronde. Se sentir complètement perdu, à dormir dans un village à 2h de quelconque accès routier, cela m’a permis d’atteindre un état de béatitude que je n’avais jamais expérimenté en voyage.

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C’est pourquoi depuis, je cherche toujours de nouveaux défis à découvrir. Certaines destinations peuvent paraître moins attirantes, puisqu’on se dit « une semaine là-bas, je vais probablement avoir fait le tour », mais l’idée d’inclure trois, quatre, cinq jours de randonnée à travers ça permet de découvrir une destination de fond en comble.

Faire des recherches, ça marche

Pourquoi je vous raconte ça ? Mon but premier est de vous inspirer. Pas pour que vous tombiez en amour avec les treks, mais plutôt que vous vous lanciez peut-être un défi. Que la prochaine fois que vous choisissez une destination, que vous vous informiez sur des trajets à faire qui pourraient vous sortir de votre zone de confort.

Ce n’est pas le choix qui manque: vous pouvez faire des randonnées courtes ou longues, avec un niveau de confort qui va de «ne portez même pas vos sacs » à «l’expérience de camping ultime ». Mon conseil : commencez peut-être avec quelque chose de plus confortable, et ajustez votre niveau au fur et à mesure.

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Des suggestions

Pour vous inspirer et vous motiver, je vous partage certaines des randonnées qui me font rêver.

Circuit Annapurna, Népal: Environ 160 km, 15-25 jours.

Kingsleden, Suède: La longueur varie, parce qu’on peut faire seulement une portion du sentier (le sentier complet s’étend sur presque 450 km).

Markha Valley, Inde: 111 km, 6-8 jours

Dingle Way, Irlande: 111km, 10 jours.
Percorsi Occitani, Italie: 177 km, 14 jours.

Haute Route, France/Suisse: 178 km, 11 jours.

En vous écrivant tout ça, je suis conscient que les voyages et les treks, c’est souvent très cher, et je ne m’attends pas à ce que vous en fassiez chaque année. Cela dit, certaines randonnées peuvent devenir des défis à voir sur le long terme, des voyages à considérer dans quelques années, juste pour vous prouver que vous êtes capables. Voyez ces suggestions comme des éléments à ajouter à votre bucket list de plein air.

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De toute façon, après quelques jours de marche, la plage est encore plus reposante.