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Plein de raisons d’aimer le Cégep de Sept-Îles qui n’ont pas toujours rapport avec les cours

Parce qu’une bonne école, c’est pas juste une école!

Par
Benoît Lelièvre
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Le Guide des universités URBANIA et le Cégep de Sept-Îles s’unissent pour vous faire découvrir les surprises et les excentricités de l’éducation supérieure en région.

Je préfère débuter avec cet aveu : mon plan de départ n’était pas de fréquenter le Cégep de Sept-Îles.

Étant natif de la Côte-Nord, la dernière chose que je souhaitais, c’était d’aller au cégep avec les mêmes personnes avec qui j’étais allé au secondaire. C’est rassurant pour certains, mais je croyais être prêt pour autre chose. C’est donc à reculons que je m’y suis pointé un matin pour aller chercher mon horaire, au mois d’août 2000. Music, de Madonna, jouait en boucle à la radio. Mission impossible II (celui où Limp Bizkit joue la chanson thème) était LE film à voir. Bref, c’était une autre époque.

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Sauf que parfois, la vie vous envoie là où vous avez besoin de vous rendre, même si ce n’est pas là que vous souhaitiez aller. Tous les diplômés du cégep vous le diront : l’apprentissage ne se fait pas juste dans les salles de cours.

Le Cégep de Sept-Îles, c’est d’abord et avant tout un environnement propice au développement personnel, et ça débute dès que vous y mettez le pied.

En toute transparence, depuis que je suis sorti du cégep avec mon diplôme en sciences humaines, une nouvelle maturité et une curiosité intellectuelle dévorante, je n’y ai pas remis les pieds – ça fait maintenant 21 ans. J’ai donc sollicité l’aide d’Ana Paola Ortega, qui y étudie présentement en Langues, lettres et communications, afin de vous présenter les charmes discrets du Cégep de Sept-Îles – qui, je peux maintenant le confirmer, existent toujours en 2023!

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Commencer sa carrière à l’école

Certains des programmes offerts au Cégep de Sept-Îles vous permettront de développer votre expertise et votre crédibilité dans votre futur milieu de travail et, croyez-moi, on ne commence jamais trop tôt. Si vous pouvez commencer à former un réseau professionnel dès le cégep, le début de votre carrière n’en sera que beaucoup plus simple et agréable.

Ana Paola me parle du Grénoc, le Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière, qui a vu le jour trois ans après que j’ai obtenu mon diplôme, en 2005. Le groupe fait l’analyse, la promotion et la publication de textes qui mettent en lumière l’imaginaire particulier de la Côte-Nord, qu’ils soient de nature littéraire, historique, sociologique, géographique ou autres. Ana Paola a d’ailleurs publié un texte dans le tout dernier numéro de la revue du Grénoc, Littoral.

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Mon ancien professeur de français, Jérôme Guénette, est un des trois cofondateurs du Grénoc. Un chic type qui a eu son rôle à jouer dans la longue aventure qui m’a mené du Cégep de Sept-Îles jusqu’à URBANIA, et qui nourrit la passion des jeunes esprits depuis maintenant 30 ans.

Contrairement à ce que beaucoup de stéréotypes pourraient vous laisser croire, c’est tout un éventail de profils différents qui se développent au Cégep de Sept-Îles.

Peu importe que vous soyez manuels ou pas, vous pourrez y prendre une longueur d’avance dans votre développement professionnel.

Par exemple, si vous êtes moins du type « café et clavier » et plus « trains, usines et grosses machines », l’Institut technologique de maintenance industrielle (ITMI) et le Centre d’expertise ferroviaire permettent aux étudiants en informatique, en génie électrique ou en maintenance industrielle de faire des stages directement sur le campus avec des chercheurs et d’avoir accès à différents outils technologiques, comme les lunettes HoloLens, les systèmes embarqués, le camion d’inspection LRAIL – il n’est même pas rare d’y croiser un chien robotique piloté par les étudiants!

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Ana Paolo a d’ailleurs travaillé comme technicienne à l’information à l’ITMI!

Le spot d’études secret situé à l’intérieur d’un autre spot d’études

Une des particularités du Cégep de Sept-Îles, c’est d’être situé tout au bout de la rue de la Vérendrye, dans un coin reculé de la ville. Aller étudier dans un café pour changer d’air, c’est un brin plus compliqué qu’à Montréal. « De toute façon, c’est rendu beaucoup trop cher », m’affirme Ana Paola, dont la prudence financière me ramène à mes années de passion torride avec les nouilles ramen. « À 7 $ par coup de deux heures d’études, ça monte vite. »

Ana me confie son stratagème, inusité, pour trouver un peu de tranquillité ainsi qu’un contexte propice à la rétention d’information. « Je vais étudier au centre d’aide quand l’espace est libre », me confie-t-elle, réveillant un souvenir aussi lointain qu’imprécis.

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Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, il s’agit d’un bureau situé à l’intérieur de la toute nouvelle bibliothèque de l’école, occupé quelques heures par semaine par la période de disponibilité aux élèves d’un professeur. Le reste du temps, le local est libre. « C’est comme avoir mon propre petit bureau pendant quelques heures », m’avoue Ana Paola.

Quand vient le temps d’étudier, c’est important non seulement de pouvoir profiter d’une atmosphère calme, mais aussi d’avoir le moins de sources de stimulations possible. C’est aussi quand même cool, de pouvoir disparaître dans son propre univers parallèle, l’espace de quelques heures.

Un chilling spot digne de la Grèce antique (dans le bon sens du terme, là)

Pendant mes études, mon coup de cœur au Cégep de Sept-Îles a toujours été le café, situé directement sur le campus. Plus précisément, l’espace tout usage réservé aux étudiants. Bon. Vous me direz que chaque établissement d’enseignement supérieur possède un espace du genre et vous aurez raison, mais au Cégep de Sept-Îles, c’est différent.

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C’est différent, parce qu’il n’y a pas un million d’endroits où faire du social dans l’immeuble, et que le Kafé est très confortable avec ses divans, où on finit tous systématiquement par aller réparer nos nuits folles grâce à quelques heures de sommeil supplémentaires. Chaque année, on y voit un nouvel afflux de gens qui ne connaissent personne, qui viennent se présenter, des gangs d’amis de différentes villes qui viendront éventuellement faire connaissance autour de la table de pool ou devant la télé. Cette impossibilité de s’ignorer donne lieu à des conversations et à des débats, en plus de faire naître des amitiés.

C’est même là que j’ai rencontré une de mes blondes!

« Ça fait longtemps que j’ai vu quelqu’un regarder la télé là-bas, mais il y a des gens qui viennent jouer à des jeux vidéo. T’as le droit d’apporter ta Switch », m’explique Ana Paola. On peut aussi y prendre des jeux en libre-service ou utiliser la chaîne stéréo pour mettre un peu d’ambiance! C’est un aussi un lieu de 5 à 7 et d’activités organisées par l’équipe de la vie étudiante. Il s’agit d’un espace où on grandit en marge des cours. Une proximité et une humanité persistent dans cet endroit comme il m’a rarement été donné d’en être témoin ailleurs.

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Vous n’êtes pas amateur.trice de jeux vidéo? Pas de problème! Le Cégep de Sept-Îles propose une foule d’autres activités vous permettant de socialiser avec d’autres étudiant.e.s. Entre autres : une bière de célébration après chaque partie de basket des Voyageurs, un party par session et un Défi interprogramme, où profs et étudiant.e.s s’affrontent pour amasser des points en participant à diverses activités. Eh oui, au Cégep de Sept-Îles, même les profs font partie de la vie en communauté.

Pas de lunch? Pas de problème

C’est toujours prudent d’apporter son lunch quand on étudie au Cégep de Sept-Îles, étant donné qu’on est un peu loin des artères commerciales et que c’est peut-être un pari risqué de se commander du Tim Hortons (DoorDash, c’est pas aussi fort qu’en ville et ça coûte la peau des fesses).

Sauf que vous n’êtes pas sans options si vous avez le malheur d’oublier votre sandwich aux « caps de tomates » à la maison. La Kafé du cégep est là pour vous dépanner – le tout à un prix amical pour le portefeuille d’un étudiant, bien sûr!

« Mon plat à moi, c’est le chili végétarien. Il est tellement bon! Il y a une rotation de menus chaque semaine, mais je me gâte chaque fois qu’il y a du chili végétarien », me confie Ana Paola.

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D’ailleurs, c’était la semaine du Chili non végétarien quand on s’est parlé. La cafétéria a évolué au cours des 20 dernières années, on a même droit aujourd’hui à un bar à poutine chaque fin de session avant le début des examens, question de galvaniser les troupes. À mon époque, c’était les galettes à l’avoine qui déclenchaient des mouvements de foule! Je dois avouer être un peu jaloux.

Le cégep, c’est une période de transition dans la vie d’une jeune personne. C’est donc important d’y retrouver une certaine stabilité et des occasions en matière d’apprentissages, mais aussi une certaine flexibilité pour accommoder les différentes personnalités qui y évoluent avec le temps et l’expérience, et ça, je l’ai trouvé à mon cégep.

Et, selon ce que j’ai pu conclure de mes échanges avec Ana Paola, l’établissement n’a fait que s’améliorer depuis mon passage! Depuis les années 2000, le campus du cégep a littéralement triplé. Il compte maintenant un deuxième pavillon, où l’on retrouve les centres de recherche, les laboratoires de Maintenance industrielle et de Technologie minérale et la Formation continue. Il y a aussi un campus de l’Université du Québec à Chicoutimi. Puis six immeubles résidentiels, qui sont les résidences étudiantes. Il y a aussi un troisième pavillon en construction!

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Pour en découvrir encore plus, c’est par ici.