Petit lexique des fermes maraîchères québécoises

Le mode de vie de ces personnes qui cultivent des légumes tout en respectant les sols et l’environnement vous a toujours fasciné? Vous vous dites que cet été pourrait être un bon moment pour vous mettre à votre tour les mains dans la terre, mais hésitez car vous êtes novice?

Que vous soyez simplement curieux de comprendre ce qui se dit dans les champs d’autocueillette de fraises que vous fréquentez juste une fois par année ou que vous ayez envie de faire votre entrée dans le monde des petites fermes maraîchères, on a récolté pour vous quelques mots (parfois surprenants!) susceptibles de parvenir à vos oreilles.

Attention : nos sources travaillent dans des fermes qui produisent des légumes à petite échelle, sur le principe de sols vivants ou bio. Cette vision du maraîchage influence à la fois les outils et les mots qui se disent sur leurs fermes.

On croit souvent que désherber signifie s’accroupir dans une plate-blande, mais avec la houe sur roue, on peut enlever les plantes indésirables tout en restant debout. Avec cet outil, on a donc une houe (une lame plate qui coupe les racines) montée sur une roue ; on peut donc rouler la lame entre les rangs et favoriser la pousse des légumes sans se casser le dos.

La grelinette, c’est un outil qui permet d’aérer le sol. Pour l’utiliser, on enfonce ses dents dans le sol pour soulever et fragmenter la terre tout en douceur. On s’en sert surtout au printemps, quand le sol est encore compacté par la neige et le dégel. Ça lui permet de bien absorber le fertilisant, le compost, et d’accueillir les transplants.

C’est la famille qui regroupe chou, brocoli, chou-fleur, etc.

Aux Jardins de la Grelinette, on dit qu’il faut creuser un trou « deep comme l’enfer pour le crucifère », quand on plante un semi qui a germé. Rappelez-vous ça en guise d’aide-mémoire.

C’est la première « feuille » qu’on voit sortir de terre après avoir planté une semence. Ça n’est toutefois pas une « feuille » à proprement parler, mais plutôt la première réserve d’énergie de la jeune plante, en attendant que ses vraies feuilles prennent le relais pour faire de la photosynthèse qui lui fournira les nutriments dont elle a besoin.

Donc, quand on voit les premières « feuilles » émerger de la terre, ce ne sont pas des feuilles, mais bien des cotylédons!

Un gourmand, c’est une autre tige ou branche qui pousse sur le tronc ou les branches d’un plant.

Le gourmand prend une partie de l’énergie nécessaire à la croissance des fruits ou légumes du plant principal. Souvent, on les coupe pour rediriger l’énergie là où la plante en a besoin.

C’est un plateau de semis divisé en petites cases.

Dans chaque cellule, on met du terreau pour y semer des graines. En isolant chaque semis dans une case, on évite que leurs racines ne s’emmêlent, ce qui facilite le transplant dans les rangs.

Le goutte-à-goutte, c’est un système d’irrigation. De longs tuyaux sont installés juste au-dessus des rangs et laissent tomber de l’eau très lentement, goutte par goutte (tsé).

Attention : on place des gouttes-à-gouttes le long des plants de légumes qui aiment recevoir de l’eau au niveau des racines, et non du feuillage. C’est une manière efficace d’arroser qui permet d’économiser de l’eau et de mieux contrôler la quantité distribuée.

Voilà, vous êtes maintenant mieux outillé pour donner de l’amour aux légumes et fruits cultivés dans des fermes maraîchères québécoises!

Merci à Antoine Daoust, maraîcher à la Coop RAC et au Jardin des Gourmands en Haute-Gaspésie, et à Élodie Fougères, assistante maraîchère aux Jardins de la Grelinette, pour leurs connaissances.