Petit guide pour retourner au bureau après un burn-out

Retrouvailles avec vos collègues, premières rencontres d’équipe, reprise d’une routine bien calculée : si vous préparez votre retour au travail après un congé lié à l’épuisement professionnel, la pensée de reprendre ce quotidien entre les murs du bureau peut paraître angoissante. Or, c’est la suite logique et inévitable après un congé de maladie nécessaire.

Mais ne vous inquiétez pas, effectuer une reprise du travail en douceur et sans stress est possible.

C’est (sans surprise) la première étape pour réussir son retour au travail. Et si ce retour s’inscrit dans l’angoisse de demander plus de temps de congé, dans l’anxiété liée à des échéances ou dans la peur qu’une pause plus longue ne heurte votre carrière de manière permanente, cela peut se comprendre.

Mais cette spirale risque de générer en vous plus de stress encore et vous conduire de nouveau à l’épuisement. Attendez donc de revenir en force lorsque vous serez réellement reposé.e mentalement et physiquement, sous les recommandations de professionnel.le.s de la santé.

Revenir au boulot, ça ne veut pas dire reprendre immédiatement la même routine pré-burn-out. Envisager un retour graduel avec ses supérieur.e.s peut être un bon entre-deux pour se réadapter au travail avec moins de pression.

Mais si le retour graduel n’est pas possible dans votre cas, cela ne signifie pas que vous devriez recommencer à vivre en attendant les vendredis pour décompresser ou « rattraper le temps perdu ». En trouvant un moyen d’évacuer le stress en temps réel, vous trouverez peut-être le travail plus reposant. Dans tous les cas, osez prendre des pauses fréquentes, profitez de votre heure de lunch au complet et respectez votre horaire.

Le temps que vous avez pris hors du bureau était nécessaire à votre santé et ne représentait pas des vacances ou de la procrastination. Il n’est donc pas question de mettre les bouchées doubles dès que vous poserez les pieds au bureau.

Soyez réaliste et raisonnable sur ce que vous pouvez accomplir les jours ou semaines suivant votre retour et tenez-vous-en à cela sans en faire trop. Les règles que vous vous fixez doivent être strictes sans provoquer en vous de la culpabilité. Demandez-vous également si vous vous sentez prêt.e à accepter un nouveau gros projet dès votre retour et, qu’importe la réponse, priorisez votre bien-être au-delà des échéances arbitraires. Vous devrez peut-être aussi apprendre (ou réapprendre) à dire non, et ça aussi, ça fait partie du processus de guérison.

Est-ce que vos responsabilités ne vous conviennent plus? Une autre position au sein de l’entreprise serait-elle désormais plus compatible avec vos besoins? Si c’est le cas, le burn-out et la pause qui l’a accompagné peuvent représenter un bon point de départ pour tracer la suite de votre carrière.

Parlez-en à votre gestionnaire ou aux ressources humaines pour considérer différentes responsabilités. Un retour au travail ne peut être considéré comme réussi s’il vous conduit dans les mêmes pièges qu’une réorientation vous permettrait justement d’éviter.

Par ailleurs, discuter avec son ou sa supérieur.e pour lui faire part de vos inquiétudes, de vos limites et de vos réflexions ne peut pas nuire. Cela lui permettra justement de mieux vous accompagner dans votre retour, mais aussi de savoir ce à quoi s’attendre. Vous n’avez pas à tout gérer seul.e.

Pendant votre congé médical, vous avez pris du temps pour vous. Se reposer, manger sainement et faire du sport ont figuré parmi les recommandations que vous avez entendues et appliquées. Elles ne seront pas moins valables après votre retour au travail.

Si vous conservez ces habitudes de vie saines, et plus particulièrement une bonne hygiène de sommeil, votre corps et votre esprit seront plus aptes à accomplir toutes les tâches du quotidien, ce qui occasionnera évidemment moins de stress. Pouvoir compter sur le soutien de vos proches pourra également vous maintenir sur une bonne voie.

Dernièrement, faites-vous confiance et soyez à l’écoute de votre corps : ce sera la clé du succès.