.jpg)
L’été est lancé, et ça vous donne envie de bouger. Pas juste sur une piste de danse : vous avez le goût de vous donner un bon défi sportif. Un truc qui va quand même vous permettre de boire quelques bières dans les parcs (ou déguster des crèmes glacées le midi – chacun.e ses plaisirs), mais suffisamment demandant pour tout de même vous imposer une certaine rigueur.
Suggestion : pourquoi ne pas réaliser votre premier triathlon?
Oubliez les vélos à 5000 $ et les 30 heures d’entraînement par semaine. Un triathlon, ça peut être un sport très accessible. Voici quelques conseils pour y arriver.
Oui, c’est un sport (un peu) de péteux, mais pas que
On associe beaucoup le triathlon aux vélos qui font ben du bruit et aux gadgets qui calculent ben des affaires. Et c’est pas faux : quand on se prête au jeu, c’est facile de dépenser beaucoup, beaucoup d’argent.
Même en natation, un wetsuit (combinaison de nage) peut aller jusqu’à 1000 $! De la roue pleine pour le vélo jusqu’aux élastiques pour remplacer les lacets des chaussures de course; avec trois sports combinés dans une discipline, les occasions pour dépenser sont légion. Après, il ne vous reste plus qu’à vous inscrire à un Ironman : là aussi, il faut compter plus de 1000 $ pour l’inscription. Mais pas de panique : ça comprend un t-shirt et une casquette!
En vérité, vous n’avez pas besoin de tout ça.
Si vous choisissez bien votre compétition, il y a toutes les chances que le wetsuit soit optionnel (il n’est obligatoire que si l’eau est en bas de 15,9 °C – assez rare en plein milieu de l’été). Vous désirez avoir la tranquillité d’esprit? Vous pouvez en louer un facilement dans un magasin spécialisé. On peut aussi parfois en louer un directement sur les lieux de l’événement.
Pour le vélo, vous n’avez véritablement besoin… que d’un vélo. Et d’un casque, évidemment. Les pédales à clip, les barres de triathlon, le casque aérodynamique, etc. : tout ça est optionnel! Ça n’aide que ceux et celles qui ont le désir de performer à aller plus vite (et encore : une roue pleine, en deçà de 30 km/h, ralentit le ou la cycliste).
Bon, c’est certain qu’en Bixi, vous aurez peut-être moins de plaisir. Mais vous devriez être en mesure de trouver quelqu’un dans votre entourage qui peut vous prêter un vélo hybride, de route, ou même de montagne pour la journée.
Je reviens au casque de vélo : non seulement il sera obligatoire, mais aussi vérifié à votre arrivée à la compétition. Un achat qui vous sauve la vie, on ne niaise pas avec ça!
Pour la course à pied, c’est assez simple : vous aurez seulement besoin de chaussures de course. C’est tout!
Si on résume, la liste minimum serait un maillot de bain et un t-shirt, un vélo et un casque, puis des chaussures.
Pour un peu plus de plaisir, je vous recommanderais d’ajouter :
– Un trisuit (une combinaison qui vous permettra de faire les trois sports sans avoir à vous changer)
– Des lunettes de natation (le casque de bain est fourni par l’événement)
– Des lunettes de soleil.
Oui, c’est un sport (parfois) exigeant, mais pas que
Quand on dit « triathlon », beaucoup font l’association avec celui de longue distance couramment appelé « Ironman ». Certain.e.s me disent même souvent qu’ils et elles n’ont pas fait un « vrai » triathlon, alors que si!
Le triathlon, soyons clairs, c’est un événement dans lequel on enchaîne trois sports. Par définition, ça pourrait être la zumba, le bowling, et le tir-à-l’arc. La plupart du temps, cependant, on parlera de natation, de vélo, et de course à pied (dans cet ordre).
En termes de distance, on parle le plus fréquemment de celles-ci :
– Sprint : 750 m de nage, 20 km de vélo, 5 km de course à pied
– Olympique : 1,5 km de nage, 40 km de vélo, 10 km de course à pied
– Demi longue distance (souvent appelé « 70,3 » ou « demi-Ironman ») : 1,9 km de nage, 90 km de vélo, 21,1 km de course à pied
– Longue distance (souvent appelé « Ironman ») : 3,8 km de nage, 180 km de vélo, 42,2 km de course à pied
Certains événements offrent même une distance appelée « Découverte », dont les chiffres peuvent varier, mais qui équivaut typiquement à la moitié des distances d’un Sprint.
Évidemment, plus les distances augmentent, plus la quantité d’entraînement doit être grande. Mais comme Icarus, à vouloir aller trop haut sans être prêt.e, vous allez vous brûler (et la chute risque de vous blesser sérieusement).
Pour commencer, une distance Sprint est facilement accessible à tou.te.s et demeure un grand accomplissement.
On parlera ici tout de même de 1 h 40 d’efforts en moyenne, à travers l’enchaînement de trois sports! Ce n’est pas rien. Mais ça peut facilement être réalisable si on nage, roule et court une fois par semaine. Tout dépend encore une fois de l’envie de performance.
Si on cherche simplement à finir peu importe le temps que ça prend, je recommande quand même d’être préalablement capable de nager au moins 1000 m, pédaler 30 km, et courir 7 km. Par « capable », je veux dire de terminer ces distances fatigué.e, mais pas à deux doigts de la mort.
Oui, c’est un sport (légèrement) intimidant, mais pas que
Comme je l’avais expliqué ici, le « gène du sportif » est un mythe. Si vous pouvez bouger vos bras et vos jambes d’une manière qu’on pourrait qualifier de « normale », alors vous êtes capable de faire n’importe quel sport. Chacun.e le fait à son rythme, à sa manière.
Dans plusieurs sphères sportives, on se laisse intimider par ceux et celles qui ont les gugusses ou qui vont vite.
La vérité, c’est que vous ne devez rien à personne.
Vous avez payé votre inscription à la compétition comme tout le monde (sauf les pros). Mon dernier conseil est donc de laisser de côté les participant.e.s avec leurs couleurs flashy et leurs gadgets, qui parlent fort de « stats » et de « PR » (Personal Records, ou records personnels). Derrière ça, il y a aussi une belle communauté avec de belles valeurs, et une discipline aux sensations vraiment uniques, puisqu’elle regroupe trois sports distincts. C’est un peu taré, et c’est ce qui est beau.
Bon triathlon!