Logo
Petit guide de survie pour composer avec le stress et l’anxiété pendant tes études

Petit guide de survie pour composer avec le stress et l’anxiété pendant tes études

Puisqu’on ne peut les éviter, aussi bien s’en faire des alliés!

Publicité

URBANIA et l’Initiative sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (ISMÉ) s’unissent pour décrypter certains mythes concernant le stress et l’anxiété de performance.

As-tu déjà redouté la remise d’un projet au point de la reporter sans cesse? Ou peut-être as-tu déjà passé plusieurs journées et plusieurs nuits à relire tes notes, mettant de côté les activités que tu aimes, tes ami.e.s et ton sommeil?

L’anxiété de performance et le stress nous mettent parfois des bâtons dans les roues lors de moments cruciaux de notre parcours scolaire, par exemple la veille d’un examen. En apprenant à les comprendre et en allant chercher de l’aide au besoin, il est possible d’apprendre à composer avec eux pour vivre une session plus équilibrée et agréable.

On te propose un petit tour d’horizon pour démêler tout ça.

Mythe no 1 : « Le stress nuit assurément à mes performances scolaires. »

Ressentir un peu de stress pendant tes études, c’est normal et même utile. Ça peut t’aider lorsque tu as besoin de te concentrer ou quand tu as envie de te dépasser, et de mieux livrer la marchandise.

Publicité

Le stress, c’est une réaction du corps à une menace réelle ou perçue. Quand on croit que quelque chose est menaçant, notre corps réagit en sécrétant des hormones qui nous font ressentir temporairement un surplus d’énergie, ce qui nous permet de faire face à cette menace.

Sous l’effet du stress, on peut avoir tendance à prioriser nos études et à renoncer à certaines activités afin de mieux performer. À court terme, pendant une fin de session, par exemple, ça peut être bénéfique. Mais si le stress demeure à un niveau élevé, à long terme, cela aura des répercussions sur notre fonctionnement et notre bien-être. C’est la même chose si tu as des pensées envahissantes (scénarios catastrophiques, autocritique) qui s’installent jusqu’à gruger ton sommeil, ta motivation, voire ton bien-être au quotidien. Il n’est alors plus question de stress « fonctionnel », mais plutôt de manifestations potentielles de l’anxiété.

Il convient donc de retrouver un mode de vie plus équilibré, dans lequel tu arriveras à étudier, mais aussi à prendre des pauses et à t’amuser.

Mythe no 2 : « Plus j’étudie, meilleurs seront mes résultats. »

Pour réussir, il faut fournir un effort (étudier, rédiger, lire, créer), mais il est aussi important de fréquenter des gens et de bien manger, bouger et dormir. De nombreuses personnes anxieuses réussissent en apparence, mais au prix d’un mal-être invisible.

Publicité

Souvent, sortir de son environnement d’étude pour appeler un.e ami.e ou mettre le nez dehors permet d’être plus efficace par la suite – et, surtout, plus heureux.

Mythe no 3 : « Les personnes qui font de l’anxiété de performance passent beaucoup de temps à étudier. »

L’anxiété peut effectivement pousser une personne à passer trop de temps à étudier, mais elle peut aussi la paralyser.

Si certaines personnes se lancent à fond dans leurs lectures, d’autres procrastinent parce que le simple fait de penser à la tâche leur fait ressentir de l’anxiété. Les personnes anxieuses ne vivent pas toutes leur anxiété de la même manière.

Mythe no 4 : « Pour être moins anxieux, il suffit d’apprendre à vivre avec la pression. »

L’anxiété peut être le résultat d’une foule de facteurs extérieurs qui ne sont parfois pas liés aux études, par exemple des finances serrées ou les attentes élevées de son entourage.

Publicité

Il est possible d’apprendre à mieux composer avec la pression à partir de techniques de respiration ou en faisant du sport, mais tu peux aussi changer des choses concrètes dans ton quotidien, par exemple : réduire le nombre de cours que tu suis afin de pouvoir travailler en parallèle, étudier avec des ami.e.s, ou consulter un conseiller ou une conseillère à la réussite pour adopter de meilleures stratégies d’étude.

Mythe no 5 : « Je ne vais pas assez mal pour demander de l’aide. »

Pas besoin d’être au bout du rouleau pour demander de l’aide! Si le malaise persiste dans le temps ou amoindrit ta qualité de vie, c’est le moment d’en parler. En contactant des ressources plus tôt que tard, tu évites que la situation empire – et tu trouveras plus rapidement des moyens pour faire baisser la pression et mieux composer avec les effets du stress et de l’anxiété.

En 2019, au Canada, 69 % des étudiant.e.s de niveau postsecondaire disaient vivre une anxiété accablante. De plus, au Québec, en 2024, une étude révélait qu’environ 4 étudiant.e.s sur 10 présentaient des symptômes d’anxiété ou avaient déjà vécu un épisode dépressif d’intensité modérée à sévère.

Publicité

Bref, le stress et l’anxiété de performance, ça peut toucher tout le monde, mais la bonne nouvelle, c’est que ça se travaille, et qu’on peut apprendre à mieux vivre en les comprenant. Appelle un ami, prends une grande bouffée d’air frais et, surtout, n’hésite pas à demander de l’aide. Ça ne fera pas de toi un moins bon étudiant ou une moins bonne étudiante, simplement une personne qui s’accorde la priorité et qui prend soin d’elle.

Si tu t’es reconnu.e, sache que tu n’as pas à traverser ça seul.e. Jette un œil à stationsme.ca pour trouver les ressources qui te conviennent.

À consulter aussi