L’été c’est synonyme de festivals, p’tite bière au parc, jouer au spikeball (let’s go), mais dans le monde académique c’est aussi le moment de faire des stages. C’est durant ces trois prochains mois que vous aurez peut-être la possibilité d’apprendre, faire des erreurs, mais surtout vous bâtir une belle liste de contacts avant de retourner sur les bancs d’école à l’automne.
Par contre, ce n’est pas parce que vous êtes des stagiaires que vous pouvez laisser passer des choses dignes des conditions de travail des années ‘20. Afin que vous puissiez avoir une expérience enrichissante qui respecte vos limites, le Guide des universités URBANIA (chapeauté par un ex-stagiaire) vous a bâti une petite liste de quoi laisser ou ne pas laisser passer durant votre stage cet été.
Manger ses croûtes
Bon, c’est important de se rappeler que lorsque vous êtes en stage, vous êtes là pour apprendre. Si vous avez passé au travers de tous le processus d’entrevue, c’est qu’on ne vous considère pas comme un.e rookie, mais vous avez quand même vos preuves à faire. Ayez de l’ambition, proposez des idées, mais ne soyez pas surpris (et surtout insulté) si on vous avez l’impression qu’on vous ralentit dans votre élan. Il y a une étape pour chaque chose. Montrez que vous êtes prêts à manger vos croûtes sans toutefois vous faire chier à amener des cafés. En peu de temps vous vous verrez confier d’autres responsabilités (si tout se passe bien).
Le feedback
Ce point s’adresse à tous ceux et celles qui seraient dotés d’un orgueil qu’on pourrait qualifier de démesuré ou au cœur (trop) sensible. En stage, de la critique, vous allez en recevoir. Plus que pas assez (si vous avez un.e directeur.trice de stage qui tient à vous). Ce n’est pas parce que vous manquez de talent, mais bien parce que vous en avez et ils veulent vous aider à réaliser votre plein potentiel. Rappelez-vous que vous êtes là pour apprendre et que s’ils ne croyaient pas en vous, ils ne prendraient pas le temps de vous challenger. Mais c’est normal de trouver la critique difficile, il faut juste apprendre à s’en détacher et de la voir d’un œil constructif.
C’est normal de trouver la critique difficile, il faut juste apprendre à s’en détacher et de la voir d’un œil constructif.
Cependant, si vous avez la malchance de tomber sur un.e responsable de stage qui manque de tact à répétition ou qui s’acharne sur votre cas, c’est peut-être correct aussi de sonner l’alarme. Soit en lui disant directement ou en allant aux ressources humaines (ouin… les RH). Il y a toujours une façon de dire les choses et au final, ON N’EST PAS DES ROBOTS.
La rémunération
La fameuse question des stages rémunérés. En écrivant ces lignes, j’entends déjà la communauté uqamienne se soulever à coup d’assemblées générales et de grèves illimitées. Est-ce qu’on devrait encore accepter de faire des stages non rémunérés ? En 1960, je vous aurais dit oui. En 2022, en période de plein emploi alors que les entreprises investissent DES MILLIARDS (bon j’exagère) en marque employeur pour améliorer leur recrutement … non. Attendez-vous pas à un salaire équivalent à celui d’Elon Musk, mais tout de même. Les mentalités ont changé et vous avez une valeur marchande. Même si vous êtes en apprentissage, un stage, aujourd’hui, ça doit être payé.
Faire les tâches des autres
Aller imprimer des copies ou ne pas aller imprimer des copies… telle est la question ? Lorsqu’on est en stage, les probabilités que la clause de notre contrat qui commence par «… et toute autre tâche connexe» ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd sont assez élevées. Vous allez vous faire demander certaines tâches qui parfois, vous donne le goût de c*!%*@(% une c8%*@$*$ dans la face de @*$*$@@#… et c’est normal.
Profitez-en pour observer, apprendre les rouages du métier à travers les petites choses, pour jaser avec les collègues et vous démarquer parce que vous êtes capable d’être trooper.
Faut être bon joueur et prendre le temps de comprendre que des fois, c’est une façon d’aider l’équipe. Profitez-en pour observer, apprendre les rouages du métier à travers les petites choses, pour jaser avec les collègues et vous démarquer parce que vous êtes capable d’être trooper. Par contre, si cette tâche n’a réellement aucun bon sens ou que votre stage se résume à passer votre temps avec la photocopieuse, n’hésitez pas à le mentionner à votre supérieur (ou aux RH, encore).
Mettre ses limites
Souvent, lorsqu’on est stagiaire, on veut tellement impressionner qu’on décide de mettre les bouchées doubles (voire triples ou quadruples) pour relever les plus de défis possibles. Sauf qu’au final, on reste des êtres humains. Est-ce que vous rendez vraiment service à votre milieu de stage si vous travaillez trois nuits de suite pour boucler un dossier? Parfois ça vaut le coup (à vous de juger), mais parfois trop c’est trop et le résultat va en pâtir (votre santé aussi, probablement).
N’ayez pas peur d’avoir une discussion franche avec votre supérieur.e à ce sujet. En affirmant respectueusement vos limites, vous pouvez montrer que vous êtes prêts à tout donner, que vous êtes ouvert aux compromis et que vous êtes en mode solution, mais que pour tout donner c’est préférable d’être à son meilleur (et pour ça, dormir, ça aide vraiment beaucoup beaucoup). Bref, vous risquez pas mal plus de l’impressionner avec votre belle maturité que d’avoir une mauvaise évaluation de stage.
Bref, lorsqu’on est en stage, on jongle entre vouloir tout apprendre, faire plaisir à tout le monde et se respecter. N’oubliez pas que vous êtes là pour vivre une expérience qui va vous servir pour le futur, mais que le présent aussi c’est important (en vous gardant du temps pour jouer au spikeball de préférence).