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Passion: gravel bike
Il a des pneus cramponnés, mais ce n’est pas un vélo de montagne. Il a un guidon et des manettes de vélo de route sans en être un. C’est un hybride entre vélo de route et vélo de montagne, mais ce n’est surtout pas un vélo hybride. C’est (roulements de tambour)… le gravel bike!
Ce nouveau spécimen a fait son apparition dans le monde du vélo il y a quelques années et bien qu’il soit très rare d’en apercevoir un en boutique en raison de la présente pénurie, le gravel bike est de plus en plus remarqué sur les routes et les sentiers.
Un réel engouement pour ce bolide se fait sentir auprès des cyclistes de route et de montagne. Voici pourquoi.
Une combinaison gagnante
Pour concevoir un vélo de gravelle, on commence avec un cadre semblable à celui d’un vélo de route avec une géométrie moins agressive et prête à surmonter des obstacles, pour obtenir une position plus confortable, surtout quand ça brasse. Sur ce cadre, on ajoute souvent beaucoup de points d’ancrage pour accueillir des porte-bouteilles, et des sacoches.
Donc, ça donne quoi? Un vélo qui se débrouille bien sur presque tous les terrains, de l’asphalte à la bouette.
En ce qui a trait au guidon, on opte pour la forme courbée, comme en vélo de route, pour que le cycliste puisse choisir la position adéquate en fonction du terrain. On conçoit un gravel bike avec beaucoup d’espace pour accueillir de très gros pneus. Ainsi on peut en choisir des plus larges lorsque la sortie s’annonce rock’n’roll, et des plus minces lorsque la route est moins accidentée. On pose des freins à disque pour un freinage impeccable en toutes conditions et on ajoute une transmission solide avec une grande variété de vitesses.
Donc, en pratique, ça donne quoi? Un vélo qui se débrouille bien sur presque tous les terrains, de l’asphalte à la bouette. La géométrie et la taille des pneus permettent une meilleure absorption des chocs et la transmission permet à la machine de bien grimper. On peut donc se promener dans le gravier, dans les sentiers de vélo de montagne faciles et sur la route sur un seul vélo. Ces qualités font du gravel bike une bécane de choix pour les aventuriers et les fans de cyclotourisme et de bikepacking.
La ride idéale
Le vélo de gravelle n’est pas une bête capricieuse: elle sera heureuse, peu importe où elle roulera. Il y a cependant quelques terrains préférés, où il excelle vraiment.
Le vélo de gravelle n’est pas une bête capricieuse: elle sera heureuse, peu importe où elle roulera.
C’est dans les chemins de terre battue et de gravier que l’expérience est optimale. Ça tombe bien : le Québec en regorge! Les adeptes empruntent souvent les chemins forestiers, les pistes cyclables en poussière de pierre et les sentiers de V.T.T. Les réserves fauniques, ZECS et parcs nationaux leur offrent aussi une infinité d’itinéraires possibles. Ainsi, les cyclistes s’offrent une nouvelle aventure à chaque sortie. Ces sentiers cahoteux mènent très souvent à des paysages méconnus, à des rencontres fortuites avec humains et animaux, à une quiétude reposante et à une connexion directe avec le territoire.
Dans ce genre de randonnée, il est recommandé de trainer un plus grand nombre d’outils, de pièces de rechange et de collations. Il faut aussi prévoir une carte et une trousse de premiers soins. En gravel, l’aide est difficile à obtenir en cas de pépin. Il faut donc être prévoyant.e et autonome.
De la route à la garnotte
De plus en plus de cyclistes sur route troquent leur bécane pour un vélo de gravelle pour deux raisons principales : les routes maganées et les autos.
À certains endroits en ville, les routes sont plus cahoteuses qu’une piste de vélo de montagne double diamant (c’est-à-dire TRÈS cahoteuses). Sur un vélo hyper rigide à position agressive et aérodynamique, les trous et les craques, on les sent en tabarnouche! Même avec le meilleur cuissard.
De plus en plus de cyclistes sont prêt.e.s à sacrifier quelques grammes supplémentaires et à travailler plus fort pour gagner en confort et en stabilité. En boutique, on recommande davantage aux gens plus douillets, ou dont la priorité n’est pas la vitesse d’opter pour un gravel bike.
Les dépassements dangereux et la rage au volant peuvent créer un environnement stressant pour les cyclistes sur les routes. Alors que le conflit autos contre vélos est loin d’être réglé, de plus en plus d’adeptes choisissent la terre à l’asphalte afin de continuer à éprouver du plaisir en pédalant et de pratiquer leur passion de manière plus sécuritaire.
En ville, cette transition est aussi observée. Plusieurs groupes se réunissent de manière hebdomadaire pour affronter les énormes trous avec leurs gros pneus. L’ambiance au sein de ces groupes est à l’image du gravel bike : plus relaxe. On parcourt les tronçons de gravier, on explore les champs et les boisés et on savoure café ou bière. Une belle manière de couper la semaine en deux avec une petite aventure urbaine.
Si vous ne l’aviez pas compris jusqu’ici, le gravel bike est l’outil idéal pour les aventures, qu’elles soient grandes, petites, urbaines ou campagnardes.
Bonne ride!
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