«C’est avec des cennes qu’on fait des piasses», nous disait notre mère à l’époque où les sous existaient encore. L’adage reste vrai aujourd’hui. En économisant ici et là, on peut sauver des centaines, voire des milliers de dollars par année.

Mais le jeu en vaut-il nécessairement la chandelle? Pas toujours, et pas pour tous. Dans cette chronique, on va vous proposer quelques trucs pour économiser. Et votre bon jugement vous laissera déterminer s’ils en valent le coût.

Le truc du jour: partager son service internet avec ses voisins.

Tout est dans le titre. Plutôt que de payer seul son service internet, on implique ses voisins dans la transaction. Il suffit d’un routeur Wi-Fi suffisamment puissant et bien situé et le tour est joué.

Une personne doit cependant gérer le paiement des factures. Les autres lui transfèrent le montant correspondant à leur portion.

Si l’internet est partagé entre locataires ou copropriétaires, la facturation peut être gérée par le propriétaire de l’immeuble et incluse dans le loyer, ou par le syndicat de copropriété, qui l’inclut alors dans les frais de condo.

Tout dépend du nombre de personnes impliquées et de la consommation internet de ces derniers. Plus l’utilisation d’un ménage est intensive, meilleures sont les économies. Le nombre de personnes qui adhèrent à cette entente influence également la somme économisée.

Prenons l’exemple d’une personne qui utilise une connexion internet moyenne – vitesse de 100 Mb/s et 200 Go de données par mois. Si elle paye seule son service internet, il lui coûtera en moyenne 50$ par mois.

Mais si elle s’associe avec deux voisins de palier, et qu’ils optent pour un forfait internet illimité haute vitesse, elle sauve près de 20$ par mois, considérant que le prix d’un tel service se chiffre à environ 100$ par mois.

Mais restons conservateurs et prédisons qu’elle sauvera plutôt 12$ par mois. D’ici un an, ses économies se chiffreront tout de même à 144$, et d’ici deux ans, à 288$.

Encore là, tout dépend de la situation. Si les personnes impliquées étaient déjà abonnées à un service internet, elles pourraient avoir à payer des frais d’annulation si leur modem n’avait pas été payé entièrement au début de l’abonnement. (Vous pouvez consulter l’Office de la protection du consommateur pour plus de précisions.)

Autrement, ce truc n’est pas coûteux en soi.

Il n’exige pas non plus beaucoup d’efforts, sauf au début. Cependant, la personne responsable de la facturation doit fournir un effort supplémentaire, que ce soit pour payer les factures ou pour communiquer avec le fournisseur. Mais ces efforts peuvent être repayés par une diminution de sa portion par rapport à celles des autres. À vous de voir l’arrangement qui vous convient.

Ce truc prend peu de temps à mettre en place et permet de réaliser des économies sans trop d’efforts. Pour certains, il leur permet aussi de bénéficier d’un meilleur service internet que ce qu’il aurait pu se permettre autrement, à moindre coût.

Comme ce truc exige la collaboration d’autres personnes, la bonne entente entre les parties est essentielle.

La personne responsable de la facturation peut en subir les contrecoups si les autres ne paient pas leur portion en entier, ou à temps. À l’inverse, les autres personnes doivent aussi garder un œil sur la facture pour éviter des frais de retard ou l’annulation de leur service si les factures ne sont pas payées.

Plus il y a de monde sur la bande passante, plus vous risquez d’avoir des problèmes de connectivité ou de difficultés à télécharger.

Partager votre internet avec d’autres personnes vous rend aussi plus vulnérables au piratage.

Partager son service internet est une manière relativement passive de réaliser des économies. Les coûts de l’implantation sont nuls, à moins de payer des frais d’annulation. Les économies possibles sont relativement intéressantes.

Ceux qui ont besoin d’un forfait coûteux y gagnent davantage que ceux qui sont abonnés au forfait de base, pour qui les économies possibles sont pratiquement négligeables.

Ce système de partage est plus facile à implémenter par un propriétaire de logements ou par un syndicat de copropriétés, que par un individu. Les frais internet peuvent alors s’ajouter simplement aux autres frais.

Reste juste à savoir qui redémarre le routeur quand ça ne fonctionne pas.

Avez-vous déjà essayé ce truc? Envoyez-nous vos commentaires.