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Passe de cash: est-ce qu’on peut économiser en dépensant sur du prêt-à-cuisiner?
Les boîtes repas Goodfood, HelloFresh et Cook It de ce monde se sont imposées dans notre alimentation. Lancées en 2016, GoodFood et HelloFresh ont rapidement pris de l’expansion, avec une promesse qui parle à beaucoup de monde: faciliter la cuisine maison avec des ingrédients frais.
Le fonctionnement est simple. On passe sa commande d’avance, on choisit les recettes qui nous plaisent, et une boîte est livrée à notre porte, avec la recette et tous les ingrédients prémesurés et préemballés.
De bien des façons, ces boîtes simplifient la vie de ceux qui les commandent. Les recettes prennent en moyenne de 15 à 30 minutes à réaliser. Et si vous ne faites pas partie des adeptes du meal prep, ce service diminue aussi la charge mentale de la planification des repas.
Produit parfait en pandémie
Avec la fermeture des restaurants et les nombreuses mesures sanitaires qui ponctuent nos sorties à l’épicerie, le prêt-à-cuisiner séduit de plus en plus de gens. Depuis la mi-mars, Goodfood a remarqué une hausse de la demande et une hausse de la facture moyenne des commandes.
Et pourtant, nous nous étions confinés au printemps avec les meilleures des intentions. Nous allions jardiner, câline. Avec nos produits du jardin et la levure arrachée des mains d’une autre cliente à l’épicerie, nous allions faire notre propre pain et cuisiner tous nos repas… N’est-ce pas?
Lorsque nous voulons prendre de nouvelles habitudes, nous sous-estimons toujours le plus grand motivateur des actions humaines: la paresse. L’histoire de nos inventions semble pointer vers un seul et même objectif: pouvoir nous vautrer dans notre divan pendant que notre subsistance est assurée par une forme quelconque de sous-traitance.
En cela, le modèle de prêt-à-cuisiner est parfait. Plus santé que le fast-food, moins cher qu’un bon resto et meilleur que le surgelé, ce service nous permet de bien manger sans trop de culpabilité… si on ferme les yeux sur les déchets que les boîtes repas génèrent. Quoique c’est déjà peut-être mieux que de gaspiller de la nourriture.
Cuisine facile pour personne seule
Il y a une catégorie de gens pour qui ces boîtes sont particulièrement intéressantes: les personnes qui vivent seules.
Cuisiner pour une personne seule vient avec ses défis. D’abord la motivation. Il est peu motivant de se cuisiner un repas deux services pour ensuite le manger seul devant Netflix. Ensuite, parce qu’une personne seule paie son épicerie plus cher qu’un couple qui divise la facture. À deux, on économise en achetant les formats économiques. Seul, on achète le petit format, ou on risque de perdre une partie de son épicerie.
Pas étonnant alors que les boîtes de prêt-à-cuisiner soient aussi attirantes.
Trois repas pour deux personnes coûtent entre 60$ et 80$, dépendamment du service utilisé. Il est donc possible d’avoir six repas pour 67$ en moyenne, soit environ 10-11 $ du repas.
À ce prix-là, ces boîtes sont souvent moins chères que le take-out. Mais en valent-elles réellement la peine?
Ça dépend à qui vous parlez.
Une personne seule qui cuisine peu pourrait économiser sur les repas à emporter et sur les repas au restaurant. De plus, la valeur nutritionnelle de ces repas est meilleure que celle des repas de restauration rapide.
Mais même pour une personne seule, apprendre à cuisiner reste le choix le plus économique. En gérant bien les restes et en optant pour des ingrédients de saison, on peut cuisiner des repas complets à moins de 5$ et même trouver des recettes à moins d’un dollar la portion.
En résumé, est-ce que le prêt-à-cuisiner peut vous faire économiser? Oui, mais ça dépend de votre point de comparaison.
Si ces boîtes vous permettent d’apprendre de nouvelles recettes et d’apprivoiser la cuisine, vous pourriez juger qu’il s’agit là d’un investissement. Et si vous mangez souvent au restaurant, les boîtes vous reviendront moins cher.
Mais si vous êtes du genre à faire votre pain avec votre levain maison, eh bien, les boîtes repas vont peut-être vous sauvez du temps, mais ça va vous coûter de l’argent.