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Saviez-vous que la grande majorité des couples avec enfants auraient aimé discuter davantage de sexualité pendant la grossesse?
Je ne sors pas cette information d’une boîte de céréales : c’est tiré d’une recherche menée par des gens plus crédibles que moi, promis. Les mamans et les papas, ça ne parle pas de sexe. Enfin, pas autant qu’ils ne le souhaiteraient.
Il faut quand même contextualiser. Si le dialogue entre les futurs parents pendant la grossesse tourne rarement autour de la sexualité, c’est entre autres parce que, pour une majorité d’entre nous, la liste des priorités s’étire sur plusieurs pages pendant cette période. Entre les rendez-vous médicaux, la préparation de la maison pour la venue de bébé, les achats interminables d’essentiels et de gogosses, le choix du prénom, la fatigue et le stress, peu de gars se sentent légitimes d’ouvrir la discussion à propos de leurs appréhensions sur les galipettes au lit. C’est loin d’être d’une importance capitale, qu’on se dit.
Bref, plusieurs accumulent un paquet d’interrogations à propos du sexe pendant les neuf mois précédant l’accouchement, moi le premier. En rafale, voici donc les réponses à certaines questions populaires des pères sur ce thème trop souvent tabou dans les couples. Ça fait plaisir!
Est-il prudent d’avoir des relations sexuelles avec pénétration pendant la grossesse?
LA question clichée! Oui, c’est prudent. On peut toutefois comprendre que ça n’ait pas l’air si évident que ça. Quand vous serez au cœur de l’action, devant une grosse bedaine ronde de huit mois, le doute va vous envahir, j’en suis certain.
À moins d’une grossesse à risque ou d’une contre-indication médicale, il est tout à fait correct d’avoir des relations sexuelles avec pénétration sans que le bébé ne court auuuucun risque.
Par contre, si vous êtes amateurs d’acrobaties, là, il se pourrait que vous deviez adapter vos activités en fonction des limitations physiques de la future maman.
En moyenne, à quelle fréquence les couples hétérosexuels ont-ils des relations sexuelles pendant la grossesse?
On aurait aussi pu formuler ainsi : devons-nous faire une croix sur le sexe pendant les neuf prochains mois? En général, c’est normal de prévoir une accalmie sur le plan sexuel pendant cette période.
Il fallait s’y attendre, chez une majorité de couples, les activités sexuelles diminuent graduellement, avec une légère recrudescence au deuxième trimestre, souvent expliquée par les hormones de grossesse.
Ça ne veut pas dire que le département sera complètement fermé, et ce ralentissement ne rime surtout pas avec abstinence! Moins de relations sexuelles n’égale pas moins de moments d’intimité, de proximité et de tendresse. Collez-vous et aimez-vous, vous allez fonder une famille!
Est-ce normal que papa n’ait PAS de désir sexuel pendant cette période?
Oui. Tout comme ce serait normal d’avoir un surplus de libido! Après tout, on a bien peu de contrôle sur les réactions du cerveau humain face à un événement comme celui-ci.
Avec la montagne de responsabilités qui s’abat sur les futurs parents, le corps en pleine transformation de votre partenaire et avec ce sentiment étrange que votre progéniture est présente pendant l’acte (je suis très sérieux), il est possible que votre désir sexuel se mette en mode veille. Sachez qu’il n’y a toutefois rien d’alarmant là-dedans et que nous sommes plusieurs à emprunter ce chemin. Vous n’êtes pas malade ni brisé et votre masculinité est intacte.
Si ça brasse moins sous les couvertes durant cette période, personne ne va en mourir. Mieux encore, quelqu’un va naître!
Bonus : est-ce que ça revient à la normale ensuite?
Après l’accouchement, la situation s’améliore lentement. Vous avez bien lu : len-te-ment. Étant donné que pour plusieurs mamans, le périnée déchire partiellement lorsque survient le miracle de la vie, la moindre des choses sera de faire preuve de patience, messieurs.
En moyenne, la première relation sexuelle se déroule entre six et huit semaines post-partum. Là aussi, ça dépend de bien des facteurs.
Si certains parents sont prêts à retrouver leur intimité après quelques jours ou quelques semaines, d’autres prendront plusieurs mois, voire plus d’un an.
Peu importe le cas, la comparaison est votre pire ennemi. L’important, c’est de respecter votre rythme et celui de votre partenaire.
En terminant, souvenez-vous que l’état d’esprit dans lequel vous déciderez de vivre ces retours à l’action fera foi de tout. Si ça vient avec une pression de performance ou l’envie déraisonnable de recréer la frénésie des ébats de votre jeune vingtaine, le gâteau ne lèvera pas. Complicité et plaisir seront les mots d’ordre, les amoureux.
Vive la famille! Et vive le sexe!