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Oser partir en sac à dos après 60 ans

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C’est facile d’avoir la piqûre du backpacking à 19 ou à 20 ans, mais c’est aussi possible de tomber dedans à 67 ans. L’aventure n’a pas d’âge !

Ghislain et Claudette avaient autrefois l’habitude de voyager dans des tout-inclus situés dans les Caraïbes. Ça les rassurait d’être dans un environnement contrôlé où tout est organisé. En plus, ils savent dire « cerveza » et « por favor ». L’essentiel, quoi !

Mais après avoir vu le même spectacle de merengue « cheapette » pour la troisième fois, les retraités ont réalisé qu’ils avaient fait le tour des activités proposées dans les resorts de Cuba. Comme le dit si bien Claudette : « Quand tu connais la routine de Zumba aquatique par cœur, t’es dû pour de nouveaux défis ! »

UN VOYAGE DÉPAYSANT

Lorsque Claudette a vu les photos de son fils Carl, qui était revenu d’un voyage en Thaïlande, elle a réalisé qu’elle l’enviait beaucoup de voir le monde. Elle lui a alors confié qu’elle a toujours voulu visiter l’Asie. « Je viens du Témiscamingue; déjà, Montréal, c’est quelque chose ! Partir en Thaïlande, c’est trop d’inconnu pour moi », a-t-elle dit à son fils.

«Je viens du Témiscamingue; déjà, Montréal, c’est quelque chose ! Partir en Thaïlande, c’est trop d’inconnu pour moi», a-t-elle dit à son fils.

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Ce dernier savait très bien que, même si c’est un dépaysement complet, il s’agissait d’un voyage tout à fait accessible pour ses parents : « Je savais que c’était réalisable, malgré le fait qu’ils devaient sortir de leur zone de confort. Mais ils ne l’auraient jamais fait sans moi, c’est certain. »

Ghislain et Claudette ont eu des doutes : ils ne savaient pas par où commencer l’organisation de ce genre d’expédition. Et des gens de leur âge qui voyagent en sac sur le dos, on ne voit jamais ça, ou presque !

Voyant une belle occasion de passer du temps de qualité avec ses parents (et de se sauver de l’hiver), Carl s’est proposé pour être leur guide. Ses parents ont immédiatement accepté. Le plan : passer le temps des Fêtes en famille… en Thaïlande !

LES DÉFIS DE L’ORGANISATION

Carl a vite compris que la différence dans la préparation de ce voyage était énorme. Il a donc dressé une to-do list pour chacun des trois mois précédant le voyage. Tout le monde avait des tâches à exécuter, avec une échéance précise : passeport, visa de voyage… tout devait être en ordre !

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La préparation des bagages a aussi été un défi. Carl a dû convaincre sa mère que ses crèmes de jour et de nuit n’étaient peut-être pas toutes nécessaires en voyage… et qu’elles seraient plutôt lourdes à trimballer !

FAIRE UN COMPROMIS ENTRE LUXE ET ÉCONOMIE

En planifiant les dépenses du voyage, Carl a compris que sa famille avait une philosophie bien différente de la sienne. Quand il voyage, il est économe, tandis que pour ses parents, c’est le temps d’en profiter… et donc de dépenser ! Heureusement, l’Asie est quand même plutôt abordable. La famille a donc trouvé un juste milieu en choisissant des hôtels climatisés et confortables, sans que ce soient des cinq étoiles pour autant.

Carl essayait tout de même de maintenir les budgets serrés et d’éviter les dépenses inutiles. Au final, le voyage ne leur a pas coûté cher. Même que Ghislain et Claudette estiment qu’ils auraient pu se permettre un peu plus de luxe à certains endroits.

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« Quand Carl nous a dit qu’on allait passer une nuit dans une hutte en montagne, on n’était pas certains. On savait qu’il faisait ça pour économiser, mais on avait des gros doutes d’aimer ça », dit Claudette.

Finalement, ça a été une expérience magnifique ! Comme quoi c’est parfois en sortant de sa zone de confort qu’on fait les plus belles découvertes.

Carl a toutefois réalisé qu’il aurait pu se permettre de stresser un peu moins côté budget. « Tout est très, très abordable, mais je cherchais toujours LE meilleur deal. Je pense que j’aurais dû dépenser moins d’énergie à chercher et plus à profiter du moment. »

Il ajoute : « En plus, j’étais la banque de tout le monde. Pour simplifier, c’est moi qui payais tout, et on s’est séparé les dépenses au retour. Mais si c’était à refaire, je sortirais plus d’argent comptant pour éviter des frais et pour arrêter de chercher des guichets chaque fois qu’on arrivait dans une nouvelle ville. »

LA PIQÛRE DU BACKPACKING

Pour des gens habitués à une certaine routine et à un certain luxe, ce n’est pas facile de changer complètement leur façon de voyager. Surtout que la chaleur de la Thaïlande peut rapidement incommoder les voyageurs. Voilà pourquoi Carl a savamment planifié l’itinéraire de sorte à toujours être proche d’une plage, afin de permettre à ses parents de faire une petite saucette entre deux visites.

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Dès son retour, Claudette a vu l’incidence positive du voyage dans son quotidien : « J’ai appris à lâcher prise. Je suis plus zen et j’accepte plus facilement les imprévus qu’avant », confie-t-elle.

Son fils aussi a appris à voyager autrement avec cette escapade : « Plutôt que de vouloir faire le plus d’activités possible, je profite davantage du moment présent. »

«Plutôt que de vouloir faire le plus d’activités possible, je profite davantage du moment présent.»

Une planification efficace, des attentes raisonnables et juste assez d’audace : voilà les éléments qui ont fait de ce voyage une réussite pour chacun des membres de la famille. Claudette et Ghislain ont d’ailleurs déjà commencé à épargner pour leur prochain voyage. Leur choix s’est arrêté sur… Hawaï ! Une autre belle escapade familiale en perspective !

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