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On perd jusqu’à deux heures de travail par jour à cause des distractions

Le bavardage excessif, ce fléau de société.

Par
Alexandre Perras
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Je ne peux m’empêcher de verser une larme pour tous mes compatriotes qui combattent la distraction au quotidien. Près de 60% des Canadiens affirment lutter contre la distraction au travail ET perdre jusqu’à deux heures de productivité par jour, selon un nouveau sondage mené par Maru/Blue.

Je fais partie de cette statistique. Cette distraction, je la combats au quotidien depuis mon arrivée sur le marché du travail (et plus particulièrement depuis mon arrivée chez URBANIA). Et il n’est pas question de faire pitié ici. Nous sommes tous dans le même bateau.

L’environnement de travail avant la paie

Le constat est à ce point écrasant chez les répondants qu’environ les deux tiers (64 %) affirment préférer « un emploi légèrement moins rémunéré afin de travailler dans un environnement bien situé… dans un bel espace favorisant la productivité et la satisfaction du personnel. »

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Par « bel espace de travail », il n’est pas question de tous ces bureaux cool avec des tables de baby-foot et de la bière en fût dans la cuisine. Il y a des avantages à ces divertissements, mais la hausse de productivité ne fait pas partie de la liste.

Plus du tiers des répondants affirment qu’ils pourraient compléter leur journée de travail en six heures au lieu de huit s’ils pouvaient réduire le niveau de distraction dans leur espace de travail.

Travailler moins longtemps, mais travailler mieux, finalement!

Les ennemis de la productivité

Arrivant à la première position du palmarès des entraves à la productivité, on retrouve les bavards. Les Québécois, avec plus de 61 % des répondants, étaient d’ailleurs les plus susceptibles d’identifier le bavardage excessif et les personnes bruyantes comme un problème au travail.

Pas très loin derrière, nous avons les « aménagements de bureau tendance » que nous appellerons ici les open spaces. Étant un milieu de travail « hip et branché », URBANIA a son délicieux open space et vous comprendrez que je suis conséquemment gâté par tous les désagréments s’y rattachant.

Les Québécois, avec plus de 61 % des répondants, étaient d’ailleurs les plus susceptibles d’identifier le bavardage excessif et les personnes bruyantes comme un problème au travail.

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J’ai d’ailleurs un vague souvenir d’avoir ragé avec une certaine passive-agressivité dans un article rédigé par un ancien collègue avec qui je partageais mon amour pour les distractions au travail. Ça s’intitulait Comment survivre à un bureau à aire ouverte. Vous voyez le genre? Est-ce que la situation s’est améliorée? Non :)

En troisième position, on a les stations de travail non attribuées. Ce qu’on appelle le hot desking dans les termes hip et branchés du milieu. On dit de ces espaces de travail qu’ils font économiser l’entreprise, mais je vois plutôt le tout comme une économie sur le bonheur de vos employés, si vous voulez mon avis!

Enfin, le Saint-Graal de la distraction, dans mon cas bien personnel, ce sont les réunions improductives qui font gaspiller du temps.

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L’impact sur la productivité

Un tel niveau de distraction se traduit par des obstacles à la productivité affectant le rendement des Canadiens et Canadiennes. Près de trois quarts des répondants estiment pouvoir gagner jusqu’à deux heures PAR JOUR s’ils pouvaient réduire le niveau de distraction.

Deux heures, sur une journée de huit heures, c’est le quart de notre journée. C’est 10 heures sur une semaine de 40 heures. C’est énorme!

Une autre défaite pour les bureaux cool

Nous n’en sommes pas à un article près qui crucifie les bureaux open spaces. Les arguments en faveur du concept s’amenuisent chaque fois qu’une nouvelle étude sur le sujet est publiée.

Les employés y sont moins productifs et une « majorité silencieuse » de salariés préférerait de loin un espace de travail neutre et professionnel qui inciterait davantage au travail et moins à la socialisation.

Oui à l’espace de travail accueillant et propice aux échanges entre collègues, mais non aux débordements qui nuisent à la productivité, finalement.

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C’est donc dire que les gens vont au travail pour travailler. Pas pour chiller. Oui à l’espace de travail accueillant et propice aux échanges entre collègues, mais non aux débordements qui nuisent à la productivité, finalement.

Le juste milieu entre les environnements de travail beiges et austères et ceux complètement décalés reste encore à trouver, mais d’ici là, force et courage à tous mes compatriotes qui se lèvent le matin pour affronter les distractions.

*À noter que j’ai rédigé cet article avec mes écouteurs vissés sur mes oreilles avec le volume frôlant l’indécence afin de me concentrer. J’ai probablement perdu 15 à 20 minutes de mon temps lors de l’écriture dudit article à cause des distractions.