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On a testé des campings « Bienvenue cyclistes! » près de Montréal

Quel est le fonctionnement? Est-ce que ça en vaut la peine? Comment s'inscrire? On vous dit tout ça juste en bas!

Par
Jean-François Hébert
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Saviez-vous qu’au Québec, plusieurs campings et auberges sont certifiés pour accueillir les cyclistes dans des conditions accommodantes pour leurs voyages à vélo?

Pour obtenir la certification Bienvenue cyclistes!, les campings doivent répondre à quatre principaux critères : mettre à la disposition des cyclotouristes une pompe et des outils de base pour les réparations mineures, leur offrir des renseignements sur les réseaux cyclables et les services aux cyclistes des environs, leur offrir un lieu où ils peuvent s’alimenter à l’abri du mauvais temps et, le plus important, leur garantir des emplacements disponibles sans réservation en tout temps.

Alors, est-ce que les campings certifiés « Bienvenue cyclistes! » passent le test? Moi, mes cuisses et un ami sommes allés tester trois campings en Montérégie le temps d’un week-end pour répondre à cette question.

Jour 1 : manque de préparation au camping Les Cèdres

D’abord, il faut savoir que nous avons choisi trois campings un peu au hasard en nous prévoyant un arrêt microbrasserie le premier soir. Le but était de répliquer un possible itinéraire de voyage à vélo dans la région.

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C’est ce qui nous a mené au camping Les Cèdres de Saint-Jean-sur-Richelieu, à 50 km de Montréal, le vendredi. Après nous être enfargés les cales à la magnifique microbrasserie Terre à boire pour quelques pintes, nous avions un petit 10 km à faire avant d’arriver au camping.

Le seul problème, c’est que j’avais cru comprendre au téléphone que nous pouvions nous installer de manière autonome et aller à l’accueil signaler notre présence le lendemain. Ce n’était pas le cas, et nous sommes arrivés à 22 h 59 sous le regard désapprobateur d’employés qui avaient clairement leur journée dans le corps.

On nous a donc menés à notre « terrain » de camping, un terrain vague tout au fond de la place. Pour l’aspect « garantir des emplacements disponibles en tout temps et sans réservation », pas de souci. Il faudrait vraiment que le vélo-camping devienne populaire pour qu’on remplisse le terrain de football sur lequel on nous a installés.

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Le lendemain matin, nous nous sommes rendus à l’accueil pour payer notre dû. J’avais cru comprendre que tous les campings « Bienvenue cyclistes! » offraient des emplacements au coût de 10 $. Surprise : pas pentoute. C’est seulement la SÉPAQ qui offre cette promotion dans 17 de ses parcs. Cette fois-ci, c’est mon manque de préparation qui est à blâmer.

Notre nuit au camping Les Cèdres nous aura donc coûté 60 $ pour un terrain. Oui, ça fait cher la nuit. Mais le prix d’entrée donne accès à toutes les installations du camping : glissades d’eau, miniputt et piscine, en plus de l’accès aux douches et à de l’eau courante.

Bref, le camping Les Cèdres est peut-être mieux adapté à vos besoins si vous voulez prendre une journée de pause pour relaxer plutôt que pour une courte nuit entre deux destinations.

Shoutout à Bernard, qui est allé nous préparer un café instantané dans sa tente-roulotte avant notre départ. On ne t’oubliera jamais.

Le camping Les Cèdres en bref :

– Terrain à 60 $ par tente;

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-Le terrain de camping ne comprend aucune ombre, table ou service quelconque;

– L’accueil dispose d’outils de base et d’une pompe à vélo. Sinon, un grand nombre de campeurs et campeuses se promènent à vélo sur le site. Vous devriez trouver ce qu’il vous faut en cas de besoin;

-Chaque camping « Bienvenue cyclistes! » fonctionne différemment en ce qui a trait à l’accueil et à la tarification. Confirmez et reconfirmez avec le personnel au téléphone au préalable;

Je mettrais 20 $ que c’est au camping Les Cèdres que le film Camping sauvage a été tourné.

Jour 2 : Pizza party au Camping Caravelles et traversier jusqu’aux îles de Boucherville

La vie étant ce qu’elle est, écrire des articles de vélo-camping n’est pas mon travail à temps plein. Nous avions donc deux nuits pour tester trois campings. La seconde journée, notre itinéraire de 105 km incluait un passage au camping Caravelles à Sainte-Sabine pour recueillir de l’information tels des agents doubles avant de nous rendre au camping du parc national des Îles-de-Boucherville pour la nuit.

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Ayant appris de mes erreurs de la veille, j’ai d’abord appelé au camping Caravelles. Au téléphone, on m’a indiqué que le terrain destiné aux cyclistes coûtait 44 $ par tente, car notre présence « réservait l’ensemble de l’emplacement », mais qu’il y avait toujours de la place pour accueillir d’autres cyclistes sur notre terrain. J’étais un peu confus, mais bon.

Lorsque nous sommes arrivés au camping Caravelles, les dieux du « Bienvenue cyclistes! » se sont arrangés pour nous faire vivre l’expérience complète. J’ai fait une crevaison sur ma roue arrière et j’en ai profité pour demander à l’employé à l’accueil s’il avait le matériel nécessaire pour que je change ma crevaison. On m’a répondu qu’il y a possiblement des outils de base quelque part et qu’une pompe à vélo devrait se trouver au fond du garage. Devant la confusion, j’ai dit que j’allais être correct et m’arranger avec mes propres outils.

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Comme au camping Les Cèdres, j’ai eu l’impression que les conditions requises pour la certification « Bienvenue cyclistes! » étaient un concept un peu flou pour la plupart des employé.e.s du camping Caravelles. Ceci dit, tout le monde était sympathique et disponible pour nous aider.

PS : la pizza à 3 $ la pointe vaut la peine.

Le camping Caravelles en bref :

-Terrain à 44 $ par tente;

-Le terrain, sur le bord de la route, comprend une table à piquenique ainsi qu’un foyer extérieur;

-Assurez-vous d’appeler avant d’y aller : la garantie d’avoir une place disponible en tout temps pour les cyclistes n’était pas très claire;

-À un peu moins de 70 km de Montréal, le camping situé à Sainte-Sabine est une option intéressante pour les voyageurs et voyageuses qui voudraient faire la Route des vins ou la Boucle Brassicole des Cantons.

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En pleine canicule, nous sommes remontés sur nos vélos pour un dernier 70 km jusqu’au parc national des Îles-de-Boucherville.

Pour s’y rendre, un court trajet en traversier est requis. Vous pouvez acheter votre billet directement au quai municipal de Boucherville ou en ligne pour l’un des trajets qui part aux heures entre 9 h et 17 h.

Forts d’une traversée d’au moins cinq minutes, nous avons ensuite débarqué de notre navire tels deux marins pour nous rendre à l’accueil du camping. Sur place, on nous a indiqué où se trouvait le terrain réservé aux cyclistes et on nous a fait payer 10 $. En incluant le billet aller-retour du traversier ainsi que notre nuit, notre séjour nous a coûté 17,50 $ par personne.

Le terrain, sans ombre, consistait en un endroit assez large pour une dizaine de tentes, équipé d’un foyer extérieur, de deux tables à piquenique et de deux coffres pour entreposer du matériel et de la nourriture à l’abri des animaux.

Le camping des Îles-de-Boucherville en bref :

-10 $ la nuit par personne;

-Le terrain est tout près de l’entrée du site;

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-À la SÉPAQ, on sent que la certification « Bienvenue cyclistes! » est bien connue du personnel et respectée à la lettre.;

-Un circuit de 21 km permet de se promener sur de magnifiques chemins de gravelle. Si vous voulez rouler la nuit, faites attention aux cerfs de Virginie. Il y en a beaucoup. Vraiment beaucoup.

Les campings « Bienvenue cyclistes! », en résumé

Alors, qu’est-ce que ça vaut, les campings certifiés « Bienvenue cyclistes! »?

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Dans certains cas, on ne comprend pas trop la différence entre réserver un terrain régulier et un terrain réservé aux cyclistes. Sauf dans certains établissements de la SÉPAQ, les emplacements pour cyclistes coûtent le même prix qu’un terrain régulier et c’est à se demander si l’offre « Bienvenue cyclistes! » est toujours la meilleure option, puisqu’aucun des terrains n’offrait d’intimité.

Ceci dit, et c’est le plus important, j’ai l’impression qu’aucun des campings visités ne nous aurait refusé l’accès dans le cas où leurs terrains « Bienvenue cyclistes! » étaient pleins. Tous les employé.e.s que nous avons rencontré.e.s ont tenté de nous accommoder du mieux qu’ils et elles le pouvaient et tous les campings semblaient offrir des outils de base pour entretenir nos vélos.

Malgré la garantie que ces établissements vous accueilleront sans réservation préalable, n’hésitez pas à appeler à l’avance pour vous en assurer et pour valider leurs tarifs.

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L’initiative « Bienvenue cyclistes! » n’est pas parfaite, mais elle mérite d’être connue et parions que plus il y aura de cyclotouristes dans les campings, meilleure l’offre sera dans les années à venir!