Nourrir un bébé naissant : un peu de douceur, svp!

URBANIA s’allie à la préparation pour nourrisson Bon Départ^MD pour vous rappeler qu’en tant que parents, vous êtes les meilleures personnes pour décider de la voie (lactée) à emprunter avec votre bébé, et que ceux qui ne seraient pas d’accord avec votre choix peuvent bien aller « boire » ailleurs!

Nous sommes en mars 2016. Ma première fille est née il y a à peine une semaine, et nous préparons notre première « sortie » en famille. J’utilise des guillemets parce que je ne sais pas si on peut considérer que des funérailles, c’est hot au point d’être sur la bucket list des premières sorties d’un nourrisson.

Sur la route, on arrête s’acheter du café pour survivre à cette journée qui s’annonce hautement émotive, surtout après une « nuit » plutôt courte (je me permets d’utiliser une fois de plus les guillemets, et je pense que tous les nouveaux parents comprendront pourquoi). Mon ex, le papa de mes filles, prend le petit Tetra Pak de préparation pour nourrisson et le place dans le cabaret de transport avec nos cafés. On trouve ça cute. On prend une photo, que je n’ose cependant pas publier sur mes réseaux sociaux. Et si on me reprochait de ne pas allaiter exclusivement mon bébé?

Je ne m’en cacherai pas, les préparations pour nourrisson ont fait partie de l’alimentation de ma fille dès les premiers jours après sa naissance. J’avais pris cette décision après l’explication des infirmières qu’un bébé né par césarienne pouvait avoir plus de difficulté à téter, au début. Et, au cours de ses premiers jours de vie, mon petit bébé-pas-de-cheveux avait effectivement beaucoup de mal à se nourrir et s’est donc mise à perdre du poids (levez la main, les parents qui ont CAPOTÉ à se faire dire à chaque pesée que leur nouveau-né avait encore perdu 0,25 % de son poids…).

Puisque ma fille n’arrivait pas à téter, mon inquiétude a monté en flèche. Une conseillère en allaitement est alors venue me rendre visite pour étudier sa prise du sein.

Rapidement, j’ai commencé à me décourager. Alors, on nous a conseillé de donner à la petite un peu de préparation à l’aide d’un minuscule tuyau que je fixais sur mon sein, pour qu’elle reçoive comme une double ration de lait. Et ç’a marché. Elle a recommencé à prendre du poids, la p’tite maudite (en plus de continuer d’être cute à mort).

Dans les jours qui ont suivi, l’allaitement se passait de mieux en mieux. Si bien que j’ai commencé à avoir des fissures sur les mamelons (sounds fun, hein?). Mais j’ai continué d’allaiter ma fille, les orteils frisés et les dents serrées. Quand mes pauvres mamelons ont fini par guérir, et que je pensais enfin voir le boutte (la pognez-vous?), mon allaitement était malheureusement toujours loin d’être à son top parce que mon bébé finissait toujours par s’endormir au sein, sans jamais boire assez.

C’est donc à ce moment que j’ai décidé que ma santé mentale était plus importante que l’allaitement. J’ai arrêté d’allaiter, et chez nous, les biberons de préparation pour nourrisson sont devenus la norme.

Je l’avoue, je me suis longtemps sentie coupable de mon choix. J’ai aussi jalousé les mamans qui vantaient tous les bienfaits de l’allaitement, en soulignant à quel point c’était facile pour elles.

Et c’est correct. On ne devrait pas porter tout le poids de l’humanité sur nos épaules déjà pleines de « régurgit » (parce que ça, que le lait soit maternel ou pas, on ne s’en sauve pas). Surtout que… je vous fais une confidence : quand j’ai eu mon deuxième bébé, il s’est passé à peu près la même chose (sans l’histoire des funérailles, je vous rassure).

Neuf ans plus tard, quand je repense à cette fameuse photo des trois boissons essentielles à notre expédition, j’aurais envie de donner une petite tape dans le dos à la nouvelle maman que j’étais. Et aujourd’hui, je la publierais sans hésiter.

Finalement, je vous souhaite de trouver la méthode qui vous convient, quelle qu’elle soit. Et si la cousine de votre belle-sœur vous juge, ben… tant pis pour elle (parce qu’on s’entend qu’être parent, c’est un peu accepter que quelqu’un, quelque part, va nous juger, peu importe les choix qu’on fait, pis qu’il faut apprendre à s’en foutre un peu)!

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