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Montréal-Joliette : un trajet de vélo à découvrir

En chemin : des lapins, des crêpes et des paysages bucoliques.

Par
Vincent Descôteaux
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Quand je raconte aux gens que chaque été, je fais de quatre à huit fois le trajet séparant Montréal de Joliette, j’ai toujours droit à un mix de gens très impressionnés et de gens qui pensent que je mens.

Premièrement, si je devais inventer une histoire de vélo pour attirer l’attention, j’inventerais que je me suis rendu à San Francisco, pas Joliette. Deuxièmement, en ce qui concerne ceux et celles que ça impressionne, vous êtes super aimables, mais je pense que c’est à la portée de tout le monde.

La route entre Montréal et Joliette est littéralement un crescendo de beauté avec des routes parfaitement adaptées au vélo, et je crois fondamentalement que peu importe l’état de votre cardio, vous pouvez le faire. Je crois en vous, lecteur ou lectrice de Dehors.

C’est donc pour vous convaincre de relever ce défi que je vous ai créé un petit itinéraire illustrant à quel point plus on s’approche de Joliette, plus il y a de la beauté à découvrir.

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Sortir de Montréal

Le trajet Montréal-Joliette fait environ 70 km. On le parcourt donc en environ 3 ou 4 heures quand on va à un rythme de croisière respectable de 20 km. Vous pouvez ajouter à ce temps la quantité de pauses dont vous avez besoin.

Pour sortir de Montréal, trois options qui mènent toutes à la même place s’offrent à vous. Il y a deux belles options et une très laide, mais plutôt rapide. C’est vous qui voyez. Les deux belles consistent à simplement longer le fleuve. Sur les rives est et ouest de l’île, il y de superbes parcs, une jolie vue sur l’eau et même un boisé une fois qu’on a passé Montréal-Nord. C’est un coin de Montréal magnifique qui m’a beaucoup surpris.

Sinon, l’option plus laide est de carrément suivre la rue Sherbrooke jusqu’à sa conclusion. Vous passerez à travers une raffinerie et une série de concessionnaires. Moi, je ne trouve pas ça très charmant, mais je ne vous juge pas si c’est votre jam.

Après une heure et trente minutes environ, vous devriez être rendu.e au pont menant à Repentigny. C’est une vue magnifique. Je vous recommande de prendre le temps de l’apprécier en buvant de l’eau.

Conseil pour tout le trajet : hydratez-vous, pour l’amour de Dieu.

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Repentigny by the sea jusqu’à l’Assomption

Vous ne resterez pas particulièrement longtemps à Repentigny. Si vous voulez être le plus efficace possible, vous rejoindrez directement la route 344, que vous suivrez pendant un bon moment.

Vous avez aussi l’option de descendre le boulevard L’Assomption, qui longe la rivière entre Charlemagne et Repen. C’est une rue résidentielle avec beaucoup de ventes de garage durant l’été et tout plein de papas de 42 ans qui tondent le gazon. Je trouve que ça sent bon, le gazon coupé. Ce serait mentir de prétendre que ce n’est pas l’une des raisons qui me poussent à toujours passer par là.

Ceci fait, vous suivrez la 344 jusqu’à un lieu particulièrement mythique de L’Assomption.

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Il s’agit de la crêperie de l’Assomption. La Crème à Coco, de son petit nom. C’est un très bon endroit pour dîner à mi-parcours. En plus, il y a des chèvres et des lapins derrière le bâtiment. C’est très cute.

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Lanaudière en général…

J’insiste sur le dîner à L’Assomption, parce que vous ne voulez pas entamer la suite des choses à la veille d’un coup de fatigue. Après L’Assomption, on traverse une série de villages agricoles jolis comme tout, mais qui disposent d’un nombre réduit de commerces. Vous ferez donc beaucoup de route avant de pouvoir vous procurer de la nourriture et remplir votre bouteille d’eau.

Ceci dit, c’est absolument magnifique.

À ce moment-là, l’aspect méditatif de ce long trajet devrait avoir fait son bout de chemin dans votre esprit. Il y a quelque chose de très relaxant dans le fait de voir de grands champs verts partout autour de soi, avec le soleil qui commence à marquer la fin de l’après-midi. Les routes sont en très bon état en ce moment, l’espace pour les cyclistes est très large, les automobilistes sont gentil.le.s : bref, c’est vraiment juste un bon et beau moment d’une durée d’environ une heure.

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Le tout en étant un brin buzzé sur l’endorphine, car ça commence quand même à faire beaucoup de sport.

Saint-Paul de Joliette et, finalement, Joliette

La tradition du trajet Montréal-Joliette veut que l’on crie un peu de joie quand on arrive dans un village dont le nom se termine par « de Joliette ». Dans votre cas, ça risque d’être Saint-Paul de Joliette. Si vous passez par Saint-Thomas de Joliette, ça veut dire que vous vous êtes perdu.e…

Par contre, si vous êtes bel et bien à Saint-Paul de Joliette, vous êtes à 5 km de votre objectif. C’est le moment de donner tout ce qu’il vous reste avant de finalement arriver à Joliette! Bravo! Je suis fier de vous.

Vous pouvez maintenant célébrer comme vous voulez dans cette belle ville. Je recommande particulièrement la brasserie Albion, qui est bien équipée en bière, nourriture et thé glacé maison beaucoup trop bon. Restez-y le temps que vous voulez. Un autobus qui vous ramènera à Montréal passe à côté du bar toutes les deux heures.

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Vous pourrez dormir chez vous, rempli.e de fierté, en sachant que vous pouvez reproduire l’expérience quand vous voulez. C’est accessible et plaisant à ce point-là!

PS : En débarquant de l’autobus, il faut encore faire du vélo de la station Radisson jusqu’à chez vous. Ne buvez donc pas trop de bière à Joliette. Juste pour être safe.