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Mon premier REÉR

Bienvenue dans le club des cotisants.

Par
Billy Eff
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Si vous êtes comme moi, les douze derniers mois ont été un feu au derrière pour vous convaincre de dompter vos finances une bonne fois pour toutes. Repayer mes dettes pour avoir la conscience tranquille et économiser pour mes vieux jours: tout ce que j’avais repoussé à plus tard dans ma jeune vingtaine m’est soudainement apparu comme une évidence.

Je me suis donc rendu à la banque pour ouvrir un compte REÉR. Et puis le conseiller m’a rappelé qu’à mes 18 ans, ma mère m’en a ouvert un. Et en 10 ans, le petit montant qu’elle y avait mis a fructifié. Pas de beaucoup, mais assez pour me faire regretter de ne pas avoir cotisé plus quand j’étais jeune et que j’avais moins de responsabilités.

Est-ce qu’il y a un âge minimum pour commencer à mettre de l’argent dans des REÉR? Même pas! Si vous ne l’avez jamais encore fait, ça vaudrait vraiment la peine de se pencher là-dessus.

WTF, des REÉR?

Le régime enregistré d’épargne-retraite, c’est essentiellement un moyen d’investir dans son futur. Il y a de nombreux avantages à mettre son argent dans un compte REÉR. Premièrement, vous n’avez pas à payer d’impôt sur l’argent que vous y mettez. Ce montant est déduit de votre revenu imposable, donc si vous faites 50 000$ cette année et que vous mettez 5 000$ dans vos RÉER, vous ne serez imposé que sur 45 000$.

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Par contre, le jour où vous déciderez de retirer de l’argent de vos cotisations, vous devrez payer de l’impôt sur ce montant. Oui, je sais, ça devient un peu mélangeant. Mais logiquement, votre revenu à votre retraite devrait être moins élevé que votre revenu actuel, ce qui fera qu’au final, vous allez payer moins d’impôts.

À quoi ça sert?

Comme l’indique son nom, le REÉR a été inventé pour permettre aux Canadiens d’épargner pour ce grand projet de vie qu’est la retraite. Mais on peut aussi l’utiliser pour acheter une propriété ou retourner aux études – il faudra toutefois remettre ces sommes d’argent dans votre REÉR par la suite.

Il a surtout l’avantage de vous permettre de faire fructifier votre argent de manière exponentielle, à long terme, à l’abri de l’impôt.

Comment ça marche?

N’importe qui peut ouvrir un compte REÉR, tant que l’on détient un numéro d’assurance sociale et qu’on produit une déclaration de revenus au Canada. Vous pouvez y placer jusqu’à 18% de votre revenu pour l’année en cours, voire plus si on n’a pas cotisé le montant maximum dans les années précédentes, jusqu’à hauteur de 27 230$.

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Ensuite, à vous de voir où vous voulez investir cet argent: actions, fonds communs de placement, fonds négociés en bourse, obligations, etc.

Par contre, il faut savoir qu’à 71 ans, le gouvernement voudra que vous fermiez votre REÉR et que vous vous mettiez à en retirer de l’argent. «J’ai déjà eu des gens qui me disaient que les REÉR c’était une crosse, et je ne sais pas pourquoi ils pensent ça», dit Michel-Olivier Marcoux, conseiller en sécurité financière chez Gestion de patrimoines ASF. «C’est un outil super avantageux, fiscalement. C’est simplement que les gens ne comprennent pas à quoi ça sert. Oui, c’est vrai que tu seras imposé quand tu vas retirer ton argent à ta retraite. Mais pendant 30-40 ans, tu auras fait fructifier de l’argent que tu aurais autrement payé en impôts.»

Est-ce que c’est la meilleure solution?

Ça dépend entièrement de ce que vous voulez faire de votre argent. Le REÉR, c’est avantageux si on a un plan ou un objectif. «Ce que je dis aux gens en général, c’est de comprendre pourquoi ils veulent épargner. Si t’as pas de bonne raison d’épargner, c’est plus difficile de se dire qu’il faut se serrer la ceinture maintenant pour avoir de l’argent pour plus tard», rappelle Michel-Olivier Marcoux.

La retraite, est-ce que c’est un bon plan pour vous?

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Peut-être avez-vous déjà entendu parler du compte d’épargne libre d’impôt, ou CÉLI. Ça peut être une bonne solution pour mettre de l’argent de côté pour des projets un peu plus immédiats. Comme pour le REÉR, vous pourriez aussi avoir des droits de cotisation inutilisés d’une année à l’autre. Il offre un peu plus de flexibilité que son ancêtre, et peut être utilisé pour des achats importants (habitation, voyage) ou moins dispendieux (voiture, frais de scolarité, nouveaux meubles). Voici 5 différences entre un CÉLI et un REÉR, en espérant que ça puisse vous aider.

«Je sais que c’est plate de toujours le répéter, mais quelqu’un doit le faire: c’est vraiment important de mettre de l’argent de côté!», conclut Michel-Olivier Marcoux.

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