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Milléniaux: 3 phénomènes qui ont défini votre rapport à l’argent
Quelqu'un a dit FOMO?
Dans cette série, nous explorons comment certains événements ont modifié le rapport à l’argent de toute une génération. Aujourd’hui: les milléniaux.
Ces Tanguy mangeurs de toasts à l’avocat, attablés avec leurs pantalons de yoga à une terrasse pour boire de la sangria, entre deux courses Uber et un match Tinder.
Voilà pour le cliché. Mais qu’en est-il de la réalité?
Si on regarde les études, les milléniaux sont effectivement des Tanguy, qui restent plus longtemps chez leurs parents, qui tardent à acheter une maison qu’ils achètent parfois… avec leurs parents. Ils boivent moins d’alcool que leurs aînés (et voilà pour la sangria) et sont 12% à se dire végétariens, soit plus que leurs aînés (d’où les toasts à l’avocat). Quant aux pantalons de yoga, on est prêt à affirmer que leur confort aurait séduit toutes les générations.
Au-delà de ces différences, les milléniaux ont vécu tôt dans leur vie des transformations importantes qui ont modifié de façon profonde leur rapport à l’argent. Nous en avons choisi trois, mais voici quelques mentions spéciales, qui ont certainement eu une incidence sur leur vie économique.
– La réduction des inégalités économiques entre les sexes
– L’écart qui se creuse entre les riches et les pauvres
– Les luttes étudiantes
– La culture de la gratuité pour la musique, les films et l’information
– La crise économique de 2008
– L’augmentation du prix des maisons
Mais puisqu’il faut choisir, en voici trois qui ont cimenté le rapport des milléniaux avec l’argent.
L’arrivée des réseaux sociaux
En 2004, Mark Zuckerberg fonde Facebook. En 2006, Twitter voit le jour. Suivi d’Instagram, Pinterest et autres, et autres.
Avec les Facebook et cie est arrivé le FOMO, le jeu des comparaisons et le marketing individualisé.
L’arrivée des réseaux sociaux est sans contredit l’un des changements sociaux les plus importants à frapper cette génération. Avec les Facebook et cie est arrivé le FOMO, le jeu des comparaisons et le marketing individualisé.
Autrefois, les jeunes adultes s’exposaient à la publicité en regardant la télé et en écoutant la radio. Ils se comparaient à leurs pairs et s’ils n’étaient pas invités au party chez Julie, c’était possible qu’ils ne s’en rendent jamais compte.
Avec les réseaux sociaux (et la collecte d’informations personnelles qui vient avec), les publicités sont ciblées et adaptées spécifiquement aux besoins des consommateurs. Et eux se comparent ensuite à ce que leurs 400 amis et connaissances choisissent de montrer (soit le meilleur), tout en prenant conscience de tous les événements qui se déroulent sans eux.
Résister à la tentation d’acheter demande un effort beaucoup plus important aujourd’hui. Assailli de toutes parts, il n’est pas étonnant que le millénial ait le goût de dépenser au-dessus de ses moyens et qu’il se soit endetté en moyenne plus que ses aînés.
La disparition de l’argent liquide
Dès son plus jeune âge, le millénial a possédé une carte de débit. À l’âge de 18 ans, il s’est procuré sa première carte de crédit. Alors que le plastique prenait sa place, le sou noir a disparu.
La pandémie a accéléré un processus déjà bien en place. Aujourd’hui, il est possible d’acheter une poutine par virement Interac, des meubles par PayPal, de faire un don en bitcoin. On peut acheter son café avec une carte-cadeau électronique stockée dans notre téléphone.
Sans argent physique, c’est beaucoup plus difficile de garder le compte.
Maintenant, l’argent est de moins en moins utilisé. Pire, il est vu comme un repaire à virus, c’est tout juste si les caissiers ne nous regardent pas croche en le voyant sur le comptoir.
L’argent est plus volatile que jamais. Et sans argent physique, c’est beaucoup plus difficile de garder le compte.
L’arrivée de l’économie de partage
Uber, Airbnb… l’économie de partage s’est répandue comme une trainée de poudre. Alors que les emplois permanents à temps plein se font plus rares, une nouvelle économie s’appuie sur le deuxième emploi, la jobine quoi. Sans fonds de pension, avec des coûts d’implantation très faible et l’illusion de l’entrepreneuriat, ces emplois peuvent être parfaits pour arrondir les fins de mois, mais ils sont une menace réelle qui pèse sur plusieurs secteurs de l’économie.
Celui qui fait ses 40 heures est presque vu comme un paresseux.
Mais de plus en plus, il est devenu commun d’avoir une autre petite job sur le side. Celui qui fait ses 40 heures est presque vu comme un paresseux. L’instabilité d’emploi a donné naissance à un culte de la performance, ce qu’on appelle en anglais le hustle culture.
D’un côté, en devenant «entrepreneur à temps partiel», le millénial est moins vulnérable si son employeur le laisse tomber. D’un autre, il participe au déclin du salariat tel qu’on le connaît.
Et vous, quel événement marquant a changé VOTRE rapport à l’argent?
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