Organiser les anniversaires de vos collègues, prendre des notes durant les réunions, aider les nouveaux employés, planifier des midis de yoga : voilà toutes des tâches qui font de vous quelqu’un de super le fun, mais qui n’auront aucun impact sur votre carrière à proprement parler.
Plutôt, elles sont ce qu’on appelle en anglais des « non-promotable tasks ». Et voici pourquoi vous devriez cesser de les faire… ou du moins, en éliminer quelques-unes de votre horaire.
Qu’est-ce qu’une « non-promotable task »?
Une non-promotable task, qu’on pourrait traduire par « tâche sans impact sur l’avancement », désigne une tâche qui, bien qu’essentielle au bon fonctionnement de l’organisation, n’apporte aucune réelle visibilité ni occasion de promotion à la personne qui l’effectue. Parce que le temps passé à accomplir des tâches dites invisibles n’est évidemment pas passé à travailler sur des projets qui démontrent qu’on est essentiel à l’entreprise.
Organiser le shower de bébé de l’adjointe, c’est très smatte, mais personne n’a jamais reçu de promotion pour ça.
Ça suffit, vouloir « être fine »
Les recherches démontrent que les femmes sont beaucoup plus sollicitées pour effectuer des tâches non valorisantes, et qu’elles ont plus tendance à accepter de s’en charger, parfois en raison de la pression sociale ou par peur de décevoir. En moyenne, les femmes passent 200 heures de plus par an sur des tâches invisibles comparativement à leurs collègues masculins. Ça, c’est plus d’un mois de travail supplémentaire sans impact positif sur leur carrière.
Les femmes sont souvent perçues comme « naturellement » plus compétentes pour les tâches de care ou d’organisation. C’est pour cette raison qu’elles seront les premières sollicitées pour faire du mentorat ou faire le ménage dans de vieux dossiers. Mais accepter ces tâches ne fait que renforcer les inégalités hommes-femmes. Parce que pendant que Marie fait de la paperasse, Paul se voit peut-être offrir un nouveau compte-client…
Savoir dire non
Si on vous propose une tâche qui ne semble pas être en lien avec votre poste, ou que vous réalisez en lisant ce texte que vous en avez récemment accepté une (ou plusieurs), voici quelques trucs :
- Évaluez régulièrement vos tâches : demandez-vous si elles contribuent à la mission de l’entreprise et font appel à vos compétences.
- Apprenez à dire non ou à négocier. Par exemple, proposez de déléguer ladite tâche à quelqu’un qui pourrait en tirer un bénéfice (ex. : un junior pour qui ce serait formateur).
- Négociez un roulement : si vous acceptez une tâche cette année, demandez à ce qu’elle soit confiée à quelqu’un d’autre l’année suivante.
Pas juste négatif
Cela dit, il peut tout de même y avoir quelques avantages à arroser les plantes du bureau (et à toutes autres tâches invisibles) : vous créez des liens informels avec tout le monde, y compris le patronat. Si vous avez une personnalité attachante et que vous savez bien jouer vos cartes, les conversations informelles pourraient s’avérer un bon moment pour faire valoir vos autres compétences.
Au sein d’une équipe, le ciment relationnel n’est surtout pas à négliger. Mais attention à ne pas être que cela, parce que du mortier sans briques, ça ne tient pas grand-chose (ici s’arrête la métaphore, la maçonnerie n’étant pas ma force).