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Mémoires de Gaspésien.ne.s
Le meilleur endroit pour se créer des souvenirs inoubliables.

URBANIA et Vivre en Gaspésie s’unissent pour plonger avec vous dans de fabuleux souvenirs.
On est plusieurs à être allés en vacances en Gaspésie et à avoir adoré. Adorer faire de la rando au mont Albert, boire un café réconfortant dans une chaise en bois sur la terrasse de la Brûlerie du Quai ou faire vibrer son ski bum intérieur à Murdochville. Et on est plusieurs à avoir eu envie d’y rester pour toujours, à se demander : « Est-ce que c’est une histoire d’amour qui peut durer? » La réponse, c’est oui.
Mais pour que vous nous croyiez sur parole, on a demandé à des Gaspésien.ne.s de cœur, d’origine ou d’adoption pourquoi ils avaient la région tatouée sur le cœur. Ce qu’ils et elles nous ont raconté nous rappelle joyeusement pourquoi, le 4 juin prochain, il y aura de quoi célébrer la Journée de la Gaspésie.
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J’ai habité dans la Baie-des-Chaleurs pendant 3 ans, de 2014 à 2017, et j’en garde beaucoup de beaux et de bons souvenirs. En fait, ils sont tellement nombreux que c’est difficile de choisir! Mais le dénominateur commun, c’est probablement cette expression que j’ai souvent entendue là-bas et qui m’est restée : « Ici, on n’a pas l’heure, mais on a le temps. » C’est drôle parce que naturellement, je crois que l’être humain est fait pour vivre selon ce principe, et disons que je l’ai vite intégré à mon rythme de travail. Pour vivre en Gaspésie, tu as besoin de prendre ton temps, d’en garder pour jaser avec les gens. Crois-moi, ils vont bien te le rendre et vont vite te faire une place. Le nom le dit : la Baie-des-Chaleurs, ça abrite des gens chaleureux. Un jour où je cherchais de la bière Auval, une fabuleuse microbrasserie gaspésienne, j’étais entrée dans un dépanneur et vite on m’avait dit qu’il n’y en avait plus. J’en avais quand même profité pour piquer une jasette avec le propriétaire. Au bout de quelques minutes, il m’a fait signe : il lui en restait quelques bouteilles derrière le comptoir. Comme quoi prendre son temps, ça peut aussi être efficace!
– Lily Lampron
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Après 10 ans d’exil, je suis revenue m’établir en Gaspésie l’année dernière. J’étais partie pour les études, comme d’autres avant moi. Pourtant, je n’ai jamais cessé d’être Gaspésienne. En fait, je n’ai jamais été autant Gaspésienne, devrais-je dire! Quand il y a de l’eau salée qui te coule dans les veines, difficile de l’ignorer. Je suis revenue au début juin, alors qu’on célébrait la Journée de la Gaspésie partout autour de la péninsule. Je l’ai vu comme un signe, comme si la région qui m’accueillait à bras ouverts comme elle le fait chaque fois que des gens y arrivent. Simplicité, nature et famille, voilà ce qui résume désormais mon quotidien, au cœur de la Baie-des-Chaleurs.
– Joanie Robichaud
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Je suis née à Gaspé et j’ai aussi travaillé là-bas. Ce que j’aimais le plus quand j’y travaillais, c’était de pouvoir passer de la job à la plage… en cinq minutes! Tout est tellement proche, la nature surtout. Honnêtement, particulièrement quand il fait beau, c’est la meilleure sensation du monde. Les gens sont super détendus, c’est le paradis pour se baigner, et ça fait un bien fou de quitter le stress du travail pour te retrouver les pieds dans le sable en quelques minutes. Et dans l’autre sens aussi : tu peux aller de la plage au centre-ville en 5 minutes, top chrono. T’aimes ça faire des 5 à 7? Imagine faire un 5 à 7 sur un voilier dans la baie de Gaspé! C’est le genre de truc qui fait partie de ton quotidien quand tu habites là-bas. Et quand on faisait ça avec mes amis, assis sur le voilier avec mon verre et regardant le paysage, chaque fois je me disais « dire qu’il y a du monde à Montréal qui se cherche du parking en ce moment ». Aujourd’hui, quand je me cherche du parking à Montréal, j’y pense chaque fois! C’est un souvenir qui marque.
– Ève Côté, humoriste
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Faire le tour de ce chapelet de villages trace de façon plus définie le contour de ce que l’on est. L’immensité, l’horizon, l’éloignement, le dépaysement ou le recul que cela nous apporte donnent du sens à nos vies et transforment nos habitudes banales du quotidien en gestes sacrés. La Gaspésie semble avoir une sagesse, un don pour ajuster le « focus » et élargir le champ de vision.
J’aurais pu facilement vivre ailleurs, mais la Gaspésie a tout ce dont j’ai besoin pour carburer : la liberté, la tranquillité, le minimum d’isolement avec les autres êtres humains et la conductibilité avec les éléments de la nature. Peu importe le voyage, elle reste en moi, enracinée comme un phare, un guide, un refuge.
- – Guillaume Arsenault
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Je viens de Saint-François-de-Pabos, j’y ai habité jusqu’à l’âge de 9 ans. J’ai tellement de beaux souvenirs qui me viennent des moments passés dans la région, surtout quand je pense à l’hiver. Les hivers gaspésiens étaient merveilleux et sont encore merveilleux. Y’a rien qui ressemble à ça! Ce que j’aimais surtout, quand j’étais tout petit, c’était d’aller à l’école en traineau à chiens. Évidemment, on parle du début des années 50, c’était une tout autre époque, mais quand j’y retourne aujourd’hui (en voiture, sur des chemins déneigés!) j’y pense encore. Bref, je dis traineau à chiens comme s’il y en avait plusieurs, mais en réalité nous n’en avions qu’un, et petit en plus. Mais il était tellement fort que, sur la croûte qui se formait sur la neige, il pouvait nous transporter ma sœur et moi. C’était un animal particulièrement intelligent. Pour se protéger du froid, ma sœur et moi on s’enroulait une couverture autour de la tête et on signalait le départ à notre chien. Sans qu’on ait à lui donner de direction, il trouvait le chemin jusqu’à l’école, il savait où il allait! À l’arrivée, on l’installait avec les chiens des autres élèves dans une salle à côté de notre salle de classe. Chaque fois que je passe dans le coin, ça me ramène tout droit à mon enfance.
– Paul Daraîche, oui LE Paul Daraîche
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C’est l’été, je me baigne seule. À 10 ans, je gère. C’est l’été, je fais l’amour sur la plage. Insouciante du désamour. C’est l’automne, j’épouse un Gaspésien à Gaspé. Toujours exilés. Le jaune, le rouge et l’orangé se voilent d’une nappe de brume. On s’unit avec la promesse de rentrer. C’est l’été après le travail, on embarque sur le Neptune du capitaine Simon. On prend l’apéro à L’Échouerie des phoques. On savoure du homard accordé à la Pit au soleil tombant. C’est l’été, j’accouche dans une chambre fenestrée. J’ancre ma peur sur la baie en huile. Je mets au monde un bébé canicule. C’est l’été, p’tit mari ferre un bar rayé au havre des pêcheurs. On célèbre l’offrande entre amis; les enfants escaladent l’enrochement. Entre 2 et 5 ans, ils gèrent. Les plus grands s’initient au paddle. Pour chasser les maringouins, un feu avec ben, ben de la joie. C’est l’hiver, on fait saucette par centaines devant le rocher Percé. En Gaspésie, on vit au rythme de la mer en camaïeu de bleu. On habite tes vacances.
- – Marie-Ève Trudel Vibert
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Ça donne envie de vivre en Gaspésie, n’est-ce pas? Mais même si vous n’avez pas (encore) cette chance, sachez que le 4 juin prochain, tous les amoureux de la région peuvent célébrer la Journée de la Gaspésie! C’est toute une programmation qui vous attend, dont un spectacle virtuel 100% gaspésien. Pour tout savoir sur l’événement et célébrer avec une foule d’artistes votre fierté d’être Gaspésien.ne.s de coeur, d’origine ou d’adoption, c’est par ici.