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« Martin, reviens! » : lettre à mon programmeur qui me manque tant

La perte d’un.e programmeur.euse, ça peut être réellement tragique.

Par
Pier-Luc Ouellet
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URBANIA et le Collège Multihexa s’associent pour former la prochaine génération d’expert.e.s en informatique.

Cher Martin,

Ça fait quelques années déjà que j’ai laissé tomber ma job de designer en entreprise pour vivre comme travailleur autonome. Pis malgré ce que je disais à l’époque, ça m’a quand même fait un petit quelque chose de quitter le bureau.

Je pensais que je m’ennuierais des gens que je côtoyais tous les jours dans le cubicule d’à côté, de mon superviseur qui était beaucoup trop smatte pour être un boss, je pensais même à la limite que je m’ennuierais des RH qui ne me parlent que pour me rappeler de remplir ma feuille de temps.

Mais je ne pensais pas que la personne dont je m’ennuierais le plus, ce serait toi, Martin.

Prends-le pas personnel, là. T’es très sympathique, de bonne compagnie et tout ça. Mais on ne se voyait pas souvent. En fait, on se voyait une fois tous les quelques mois, quand le module que je croyais pouvoir coder moi-même faisait tout planter, ou quand j’avais des bogues avec mes mises à jour de l’app sur Android.

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Pourtant, aujourd’hui, s’il y a UN collègue que je pouvais retrouver, tu serais mon premier choix, Martin. Numéro un au palmarès, premier choix au repêchage, recrue de l’année. Parce que maintenant, j’ai beau travailler à mon compte, je passe quand même mes journées à travailler à l’ordinateur.

Et quand ça ne marche pas, il n’y a personne que je peux appeler. Il n’y a pas de Martin au bout du fil pour me demander si j’ai pensé à bien diviser mes affaires dans GitHub (oui, toujours, je ne te ferai jamais perdre ton temps).

L’autre fois, j’avais un problème avec un module d’un site Web que je créais pour un client. J’avais beau tout essayer, c’était comme demander poliment à un chat d’arrêter de pousser mes affaires en bas de la table. Ça ne marchait pas du tout. J’allais t’appeler par réflexe, mais je me suis rappelé qu’on ne travaillait plus ensemble et que je ne pouvais plus faire ça. J’ai dû me rendre compte qu’un gars spécialiste comme toi – à quoi : 25 ans? –, ça ne court pas les rues. Ça fait que j’ai essayé de coder moi-même en programmeur de salon. T’étais pas mal plus doué que moi, mon Marty… (oui, j’ai perdu le contrat).

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Au fil du temps, j’ai appris à cacher à ma famille que j’aimais les ordinateurs, parce que je devenais le réparateur de service, celui qu’on appelait à tout bout de champ dès que l’ordi fonctionnait mal. Mais je détestais ça, d’autant plus que c’est pas parce que j’aimais les ordinateurs que je m’y connaissais : je faisais juste googler les problèmes en espérant trouver une solution.

Mais aujourd’hui, je les comprends mieux. Quand on a des problèmes de programmation et qu’on ne peut pas les régler, on se sent bien seul. Et on rêve tous d’avoir un Martin (ou une Martine, pas de discrimination) qui pourrait venir nous sauver la vie.

J’ai essayé de convaincre mon neveu de s’inscrire dans un programme qui lui apprendrait à coder comme du monde (c’est au tour de la nouvelle génération de se faire toujours appeler pour réparer les erreurs des vieux oncles).

Mais en attendant, ça te tenterait-tu de venir prendre un café à la maison? J’ai un problème avec l’intégration Shopify sur un site sur lequel je travaille…

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