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« Ma vie n’a pas changé », jure un gagnant de 25K $ par année à vie
Arrêter de travailler? C’est trop dur.
Gagner à la loto, c’est le fantasme de bien des Québécois.e.s. Mais une fois que les chiffres s’alignent en notre faveur, qu’est-ce qui change vraiment?
Pour ce charpentier-menuisier de 64 ans, la réponse est simple : pas grand-chose… sauf peut-être un tracteur flambant neuf et la satisfaction de pouvoir aider ceux qui en arrachent.
On a rencontré un gagnant qui n’a pas perdu la tête… Mais qui continue d’acheter des billets, au cas où.
Quel est le prix que vous avez gagné?
J’ai gagné un demi-million à Grande Vie. C’était 25 000 $ par année pendant 20 ans, mais moi, j’ai choisi le forfait à 500 000 $ puisque j’ai 64 ans. Le montant est clair : je n’ai pas à le déclarer.
Racontez-nous le moment où vous avez appris que vous aviez gagné.
J’ai validé mon billet dans une machine de dépanneur. Ça m’a donné deux coupons, et sur un des deux, ça disait plein d’affaires, dont « remettre un formulaire au client ». Plus je lisais, plus je saisissais qu’il s’agissait d’un gros montant. Le cœur me débattait! Un de mes amis était là. Je lui ai dit : « Je viens de gagner un demi-million! »
J’ai appelé Loto-Québec et on a fixé un rendez-vous à Québec pour valider.
Qu’avez-vous fait avec l’argent?
J’ai donné 100 000 $ à mon garçon qui s’est acheté une maison à Québec, j’ai donné 1000 $ à chacun de mes 9 petits-enfants et j’ai fait des placements. Puis là, je suis en train de finir de rénover ma maison. Je me suis aussi acheté un tracteur pour déneiger mon entrée.
Sinon, quand j’ai gagné, je me suis fait la promesse d’aider les enfants pauvres et les mères monoparentales. Je trouve que ça fait pitié, avec le coût de la vie et les loyers qui augmentent tout le temps. Les mamans, elles sont censées faire quoi? Couper dans la nourriture?
J’ai trouvé une mère monoparentale dans la ville où j’habite, mais elle a refusé mon aide. Alors, j’ai trouvé 3 enfants qui commençaient l’école et je les ai habillés les trois pour la rentrée scolaire. Je trouve que ça fait pitié, les enfants qui ont pas de matériel scolaire. Je les ai amenés au McDo, aussi.
Avez-vous l’impression que votre vie a beaucoup changé depuis que vous avez gagné?
Non, non, non. Ma vie n’a pas changé.
Moi, mon métier, c’est charpentier-menuisier. Je continue de travailler ; j’ai même aidé un ami pendant 20 jours pour un projet de construction dernièrement. Il me reste encore 1 ou 2 ans sur le marché du travail. Mais c’est dur d’arrêter de travailler. J’ai pas envie de rien faire.
Est-ce que ça a impacté la planification de votre retraite?
Ça m’a enlevé un moyen fardeau. J’étais pas mal pris, j’avais mon régime de retraite de la Commission de la Construction du Québec et mes rentes du Québec. Mais là, je n’ai plus de dettes.
Êtes-vous un grand consommateur de billets de loterie?
Je peux acheter pour 200-250 $ de billets par mois. Des fois, je gagne des 25 $, 30 $ et je les utilise pour racheter des billets.
Êtes-vous superstitieux?
Moi, je dis que quand t’es bon avec quelqu’un, tu es récompensé. J’ai jamais été méchant avec personne. J’ai toujours prêté mes affaires, donné des coups de main. Mes parents sont aussi comme ça. J’ai payé de ma poche des soins vétérinaires de 1000 $ à un chien errant qui s’était fait attaquer par un porc-épic, quelque temps avant de gagner. Je pense que c’est pour ça que j’ai gagné.
C’est comique, maintenant, quand je vais au dépanneur acheter mes billets, le monde me touche pour que je leur porte chance. Je leur dis : « Si vous voulez gagner, ça va vous prendre des billets. Achetez des billets! »
C’est drôle pareil : mon voisin d’en face a gagné 100 K $ à la Poule [aux œufs d’or], et un de mes amis du village a gagné 50 000 $, lui aussi à la Poule [aux œufs d’or].
Achetez-vous encore des billets de loto, maintenant que vous avez gagné?
J’en achète à la même fréquence qu’avant!