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L’ultime guide pour être un.e bon.ne étudiant.e

Rigueur, rigueur et rigueur comme disait Pierre Bruneau.

Par
Emmy Lapointe
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Université en ligne, en présentiel, hybride, co-modale ou distance-hybride, et voilà que la mi-session n’est que dans quelques semaines et on se sent déjà débordé.e.s. Entre les entrées dans les forums obligatoires, les travaux en équipe à distance (ou en présentiel, on le sait plus), l’emploi (si ce n’est pas « les emplois ») et toutes les tâches du quotidien, ce n’est pas si facile de dormir huit heures par jour, de manger ses cinq portions de fruits et légumes pour avoir sa carte Moi je croque et d’obtenir une cote Z élevée. Tout ça, sans avoir envie de pleurer plusieurs fois par semaine.

Alors, comment faire pour naviguer à travers son trimestre et s’en sortir fier.ère et indemne (ou presque)?

Mises en garde

D’abord, mises en garde. Ces stratégies viennent de mes bientôt 140 crédits universitaires, mais aussi et surtout de gens bien plus studieux et équilibrés que moi. À savoir également que ta cote Z, ton nombre d’heures travaillées et ta quantité d’engagements ne te définissent pas. Je le dis à toi, à moi, à nous : valoriser le surmenage finira par nous éclater sous le nez.

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Les priorités

Il faut se demander quand on met le pied dans le monde universitaire : « Moi, pourquoi je suis là? Est-ce que je viens chercher les qualifications pour exercer une profession qui me plaira? Est-ce que je veux simplement apprendre? Me faire un réseau? Est-ce que je veux aller aux cycles supérieurs et faire les courses aux stages, aux bourses? »

Il faut faire des choix tout en gardant en tête que faire des choix, c’est aussi exclure des possibilités.

Parce que c’est ok si l’université, ce n’est pas toute ta vie. C’est ok de ne pas vouloir une cote de 4, et c’est important de le savoir, parce que – terrible constat pour notre génération trempée par la fear of missing out –, mais on ne peut pas tout faire. Il faut faire des choix tout en gardant en tête que faire des choix, c’est aussi exclure des possibilités.

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Mais dans tous les cas, peu importe dans quel ordre tu mets tes priorités, il te faut une sorte de méthode, de recette pour atteindre tes objectifs.

La vraie liberté

Souvent synonymes d’ennui, la routine et la discipline qu’elle apporte ont tendance à rebuter les adeptes de spontanéité et de liberté, mais l’affaire, c’est que notre cerveau est cave. Naturellement, on sera toujours porté.e vers la satisfaction immédiate, vers le choix qui nous cause le moins de douleur et qui nous donne le plus de plaisir rapidement.

Snoozer plutôt que de se lever tout de suite. Répondre immédiatement au texto de notre date qu’on vient de recevoir au lieu d’attendre la fin de la séance de travail. Changer de tâche parce qu’on est tanné.e même si elle n’est pas terminée.

« Je travaille mieux sous pression. » Non, tu gères mal ton temps et l’anxiété te fait procrastiner.

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Le problème, ce n’est pas de snoozer un matin par semaine ou de répondre quelques fois à un texto à la seconde où on le reçoit. Le problème, c’est qu’à long terme, ces petits choix-là finissent par gruger temps, énergie, concentration, efficacité. Et finalement, on n’a plus de liberté de choix, de choix qui comptent vraiment, parce qu’on est pogné.e à la gorge dans nos échéanciers, dans nos engagements.

« Je travaille mieux sous pression. » Non, tu gères mal ton temps et l’anxiété te fait procrastiner. Et le meilleur moyen d’améliorer ton état anxieux et ton hygiène de travail, eh bien, c’est sûrement la routine. Je ne parle pas forcément d’une routine ultra rigide dénuée de tout plaisir, juste d’un cadre qui te permet de faire ce que tu as à faire pour pouvoir faire ce que tu veux faire.

La réussite en vrac

L’agenda

Notre cerveau, c’est un peu un disque dur, il peut vite devenir saturé. La meilleure façon de vider sa tête des pensées parasites, c’est de les écrire quelque part. En ligne, papier, horizontal, vertical, avec les heures, pas d’heures, hebdomadaire, mensuel; à chacun.e son agenda.

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La seule règle, c’est de le consulter au moins une fois par jour, que ce soit le soir ou le matin. Idéalement, en début de session, on note les évaluations. Et c’est pour ça que je conseille les agendas hebdomadaires, parce qu’ils permettent une meilleure vue d’ensemble et évitent les petites surprises.

Les périodes de travail

Ça peut être des périodes de 25 minutes, de 50 minutes; ce n’est pas ce qui importe le plus. Ce qu’il faut, c’est éviter le multitâches. Répondre à des courriels, lire deux pages, payer une facture, lire deux pages, faire la page présentation d’un travail, lire deux autres pages; le multitâche, ça donne une fausse impression de productivité. On mène de front plusieurs tâches, mais on n’en finit aucune.

Le mieux, c’est de se donner une tâche ou deux (lire un texte de 30 pages, faire la mise en page d’un travail, répondre aux courriels) par période de travail. Le cellulaire, on tient ça loin, et entre toi et moi, personne n’a jamais eu 100 % à un examen de droit constitutionnel en ayant étudié sur du rap français.

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La prise de notes

Pour ça, j’ai demandé à des amies de signes de terre, parce que la prise de notes, c’est mon talon d’Achille. Entre les verbatims et les notes schématiques, il y a un monde. Il faut trouver la façon qui nous convient le mieux, mais la prise de notes reste l’un des meilleurs moyens de rester actif ou active pendant les cours, surtout s’ils sont en ligne.

Entre les verbatims et les notes schématiques, il y a un monde.

Si le PowerPoint est disponible avant la séance, prendre une quinzaine de minutes pour structurer son document, c’est un bon départ. C’est encore mieux si après la séance, on prend le temps de relire ce qu’on a écrit, juste pour réviser une première fois et s’assurer que les notions sont comprises.

Le sommeil

Si je ne suis pas une pro de la prise de notes, je suis une insomniaque de première, et j’ai eu à travailler sur mon hygiène de sommeil dans les dernières années. Voici donc quelques trucs amassés ici et là, parce que dormir cinq heures par nuit à partir de la mi-session, ce n’est pas viable.

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Même si notre réflexe est d’utiliser notre cellulaire juste avant de fermer la lampe de chevet ou dès notre réveil, il faut vraiment éviter de le faire. Aussi, le lit, c’est un endroit qui est fait pour dormir. Si tu y travailles, manges, game, ton cerveau associera le lit à bien d’autres choses que le sommeil.

Dans le même ordre d’idées, avoir une routine avant de se coucher (skin care, lecture, infusion), ça permet à notre corps de se mettre dans le mood du sommeil.

Et pour l’amour, ne coupe dans le sommeil! Tu en as besoin pour la rétention des informations, la concentration, l’humeur, et pour te rendre au bout du trimestre sans avoir versé des litres de larmes.

Décrocher

Plus haut, je parlais de l’agenda et des choses à y inscrire. Ce que je n’ai pas dit, c’est qu’on doit impérativement planifier des moments pendant lesquels on ne travaillera pas et on n’étudiera pas. Même si on pense qu’on n’a pas le temps, il est essentiel de prendre des moments pour soi, pour les gens qu’on aime, et pour revenir à la tâche la tête un peu plus légère.

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En espérant que ces trucs de base vous aident à surmonter ce début d’année aux allures de 2020. N’oubliez pas de boire de l’eau.

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