.jpg)
L’intégration en garderie, c’est aussi pour les parents
Le Parcours travail-études en petite enfance et URBANIA s’unissent pour vous faire découvrir l’influence positive que peuvent avoir les éducateurs et éducatrices sur les papas et les mamans stressé.e.s par l’intégration de leur petit trésor à la garderie.
Ceci est le récit de Claudia, maman pour la première fois. La garderie fut pour elle une grosse étape!
—
Quand on a eu une place dans une garderie subventionnée, j’étais contente, mais ô combien angoissée! Avec mes hormones de nouvelle maman dans le tapis, la simple idée de laisser mon petit bébé à quelqu’un d’autre me déchirait le cœur! Et si, aujourd’hui, j’y dépose mon bébé le sourire aux lèvres, c’est 100 % grâce au personnel éducateur.
Avant la garderie, j’étais collée sur mon poupon 24 heures sur 24. Je pouvais passer des heures à le regarder et à m’émerveiller de chacun de ses petits gestes. D’ailleurs, je n’en reviens toujours pas qu’il soit sorti de mon bedon.
Même si l’amour me sortait par les oreilles, j’avais une grosse dette de sommeil qui s’accumulait. La fatigue et le manque de temps prenaient le dessus sur mon quotidien : “Aujourd’hui, j’me lave ou je mange?”
L’idée d’avoir un peu de temps pour moi devenait vraiment attrayante, voire nécessaire. Nous avons donc décidé de profiter du fait que j’étais toujours en congé de maternité pour faire une intégration à la garderie tout en douceur.
La garderie nous a proposé un super plan : les premières journées, on dépose son enfant pour une heure seulement (ce qui équivaut à 1 000 ans en temps de nouvelle maman). Après quelques jours, on augmente à deux heures. Ensuite, il reste pour la sieste, et on continue jusqu’à atteindre une demi-journée puis, ultimement, une journée complète. Le tout en suivant le rythme d’adaptation du bébé, ce qui nous convenait parfaitement.
Puis, le jour G (garderie) arriva. J’arrive sur place en pleine heure de pointe du matin (my bad, je devais être là plus tôt). Nos éducatrices et éducateurs ont déjà les mains pleines de bébés. Je suis nerveuse. Très nerveuse. L’éducatrice, Nina, qui vient nous accueillir, nous dit que tout va bien aller. Ma tête est pleine d’émotions, de peur, de manque de sommeil et de culpabilité. Je suis une boule de stress. Nina me rassure, bébé ne sera pas content, au début, c’est normal, mais je n’ai aucune inquiétude à me faire. Il est entre bonnes mains. Elle tend les bras avec un énorme sourire. Je donne un gros câlin à mon bébé en lui disant que tout va bien aller et le laisse dans les bras chaleureux de l’éducatrice.
Bébé commence à pleurer. Beaucoup. Mon cœur fend, mais le sourire de l’éducatrice me rassure. “Ça va aller, mon cœur. Maman revient bientôt.”
Je tourne le dos à la pouponnière et commence à marcher vers la sortie. Un peu plus loin, je me retourne et observe en catimini. Malgré les pleurs de mon bébé, je vois bien que les éducateur.rice.s n’en sont pas à leur première intégration. Nina attire son attention vers un petit mobile avec des clochettes. Bébé n’est pas content, mais le mobile pique sa curiosité. Nina bouge le mobile et encourage bébé à faire de même. La scène me fait sourire et je poursuis mon chemin vers la sortie.
Une fois dehors, je me sens bizarre. Pourquoi n’ai-je pas mon bébé dans les bras? Il doit me chercher. Il doit penser que je l’abandonne, que je ne reviendrai plus jamais… Je lutte pour ne pas retourner le chercher.
Je vais m’installer dans un café juste en face et j’attends.
Le lendemain, même chose. Le surlendemain aussi. On continue selon le plan proposé au départ par le personnel éducateur.
Ça a pris un bon moment avant que la séparation du matin soit plus douce, mais tranquillement, mon petit trésor prenait de l’assurance. On voyait bien que les éducateur.rice.s créaient un environnement dans lequel il se sentait en sécurité.
Je constatais aussi une grande amélioration sur les plans social et affectif de mon petit garçon. Même si ce n’était pas encore facile, il communiquait mieux ses émotions, et ses crises matinales étaient de moins en moins intenses.
De mon côté, j’essayais vraiment très fort d’avoir l’air zen mais, malgré mes sourires, le personnel voyait bien que c’était encore difficile pour moi. Honnêtement, je ne devais vraiment pas être une maman le fun à gérer. Malgré ça, Nina et ses collègues m’ont écoutée avec empathie et ont pris le temps d’accueillir toutes mes angoisses, mes questions et mes peurs.
Ils et elles ont été patient.e.s, OMG, tellement patient.e.s! Nina m’a même donné quelques astuces pour aider le sommeil à la maison, ce qui fut grandement apprécié!
De semaine en semaine, mon bébé pleurait de moins en moins longtemps, et j’étais de moins en moins nerveuse. Un matin, bébé a tendu les bras vers son éducatrice en souriant et m’a regardée partir sans pleurer. J’étais émue en sortant de la garderie.
Mon bébé me paraissait si grand, tout d’un coup. Depuis, je vois mon petit garçon se développer à vitesse grand V, et ce, sur tous les plans : cognitif, moteur, langagier, social et affectif. Je vois à quel point il apprend et aime ses éducateur.rice.s.
Je l’ignorais, mais moi aussi, j’avais besoin de leur expérience. Ils et elles ont un effet positif incroyable dans nos vies. Être responsable de plusieurs enfants et contribuer à créer un milieu de vie rassurant et qui aide au développement des petits, ça demande de nombreuses qualités et aptitudes.
—
Si tu as cette bienveillance, cette empathie et que tu as envie de t’épanouir en créant un effet positif autour de toi, jette un œil sur le site du Parcours travail- études en petite enfance.