Lettre d’amour aux jobs d’été

URBANIA et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal s’unissent pour célébrer tes premiers apprentissages en milieu de travail en tant qu’étudiant l’été.

Je le dis souvent et je vais le redire : mes premiers emplois d’été correspondent aux plus beaux étés de ma vie (à ce jour). Juste d’y repenser allume en moi un brasier de nostalgie qui me donne le goût de replonger dans le passé. Dans les lignes qui vont suivre, je me suis permis de livrer un hommage aux jobs d’été, parce qu’en plus d’être formatrices, ces expériences forgent nos souvenirs de jeunesse et font de nous les adultes que nous devenons ensuite.

Si j’avais à résumer mon premier été comme animateur dans un camp, ce serait pas mal cette phrase que j’utiliserais à chaque anecdote : un heureux cocktail d’apprentissage.

Je sortais du secondaire, donc la plus grosse activité que j’avais organisée était probablement un chilling dans un parc, sans compter que je venais à peine de terminer ma première poussée de croissance. Par contre, j’avais la détermination de huit personnes. J’essayais de mettre en place les activités les plus créatives, de faire rire le plus de jeunes possible et d’être le plus PR qui soit avec les parents afin qu’ils me laissent leurs enfants avec confiance.

Quand je repense à ce premier été où j’ai travaillé, je n’en reviens toujours pas de constater à quel point, entre les fous rires et les émois, j’en ai appris sur moi et sur les autres. Lorsque tu dois travailler avec le public, tu dois composer avec plusieurs types de personnalités et avec différents besoins. Ce que tu apprends le plus, c’est vraiment à communiquer avec autrui.

Et quand je repense aux petits plaisirs de ces jobs-là, c’est la première notion qui me vient en tête. Parce qu’on s’entend : ce n’est pas à 16 ans qu’on connaît les règles de la vie adulte… Mais une fois que tu te retrouves dans une situation de relations de confiance où tu dois prendre soin d’un autre, l’instinct et la volonté d’aider ton prochain prennent le dessus et les leçons sont exponentielles.

Les jobs d’été, c’est aussi retrouver ses ami.e.s après le travail et dépenser ses premières paies à coup de crème molle (et juste de crème molle, hein). Mais c’est surtout une occasion pour consolider les liens avec nos collègues. Une belle façon d’enrichir son expérience globale.

Les chillings après shifts, c’est écouter ses ami.e.s sauveteur.euse.s répéter pour la quatrième fois des anecdotes sur M. Gagnon (connu comme le homard de la place) et ses multiples coups de soleil. C’est aussi leur demander de faire une compétition « on marche autour de la piscine » et être jaloux de leur teint bronzé impossible à égaler.

Bref, c’est se retrouver et partager ses expériences.

Les jobs d’été, c’est aussi se rendre compte qu’on peut faire de l’argent et utiliser pour la toute première fois l’expression « renflouer les coffres ».

Les jobs d’été, c’est la première étape vers la vie adulte et l’émancipation hors du nid familial. On devient de jeunes adultes qui prennent conscience de leur pouvoir d’achat. Certains en font bon usage, comme moi, et ne décident surtout pas de flamber une partie de leurs paies dans ce la catégorie des « en as-tu vraiment besoin? ». (Bon je l’admets : j’ai cédé à la tentation quelques fois…)

Les jobs d’été sont également l’occasion parfaite pour se monter un CV diversifié qui inspire la phrase « il en a de l’expérience, le jeune ». Avec du recul, il n’y a rien de plus drôle (et nostalgique) que de feuilleter un vieux CV pour se remémorer toutes ses anciennes expériences de travail et revoir derrière chaque description de tâches une panoplie d’expériences.

Par exemple, si on lit ceci :

Juillet 2017 – Préposé à l’entretien ménager – Habiletés acquises : rigueur et sens de l’organisation. Perfectionnement du service à la clientèle.

Voici ce que l’on devrait comprendre :
Juillet 2017 – Préposé à l’entretien ménager – Habiletés acquises : roi de la salubrité et de l’hygiène plus que parfaite. Je plie maintenant plus vite que mon ombre.

Au-delà des descriptions de postes loufoques, ce qu’on peut aussi retenir de ces emplois d’été, c’est que très souvent, on peut aussi améliorer les choses dans sa communauté. On aide des gens, on met une petite touche de lumière dans leur journée. Ça peut sembler anodin, mais ça fait toute la différence. Essayez différents types de métier quand vous êtes jeunes : ça vous fera un curriculum vitæ coloré et très vendeur!

Les emplois d’été, c’est l’environnement parfait où se mêlent nouvelles amitiés, apprentissages, premiers amours, expériences inédites et souvenirs mémorables. On rit, on pleure et on s’esclaffe, mais le tout ne fait que solidifier les fondations qui feront de nous des adultes accomplis. Il n’y a rien de plus formateur.

Alors, à ces quelques étés qui m’ont forgé, je dis ceci : merci.

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