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Les succès et échecs du campus de Concordia
Aux petits snoreaux qui me diront « on le sait que tu vas à Concordia parce que tu n’as pas été prise à McGill », je répondrai avec tact que ce n’est pas tout le monde qui souhaite se casser les jambes en quatre à monter la pente de son campus chaque matin. Et aussi que McGill n’est pas réputé pour son programme de journalisme, mettons. C’est surtout ça, en fait.
Mais s’il y a bien une chose que je peux donner à ces snoreaux, c’est que Concordia n’est pas toujours à envier comparativement aux autres universités montréalaises. Voici quelques inconvénients et avantages de la deuxième université anglophone à Montréal.
À la recherche des campus perdus (les inconvénients)
Faubourg Building
Je te mets en contexte : tu marches sur Sainte-Catherine et soudainement, tu as la plus grosse envie d’aller au petit coin alors que tu viens de chugger ta bouteille Nalgene pour t’assurer de bien boire tes quatre litres d’eau quotidiens (wow, what a healthy gal!).
Tu t’arrêtes devant un petit centre d’achat délabré et décides de descendre d’un étage pour trouver les toilettes. Tu y découvres un hall beige-gris avec des fils qui pendent du plafond, des bacs en plastique qui récoltent des gouttelettes d’eau qui tombent aussi du plafond et des toilettes dont l’odeur nauséabonde te donne envie de prendre tes jambes à ton cou.
Et si je te disais que c’est là que se donnent certains cours de sciences politiques, me croirais-tu? Il s’agit du Faubourg Building, et même moi, je n’en croyais pas mes yeux (et mes narines) quand je l’ai découvert.
La grande expédition vers Loyola
Et maintenant, parlons de Loyola, mon campus chéri préféré (not). Nos compatriotes français.es le décriront comme « stylé », avec son allure à mi-chemin entre une académie et Poudlard. Moi, le trajet d’une heure pour m’y rendre, je le trouve moins stylé.
Ce qu’on peut leur donner, par contre, c’est qu’effectivement, le campus Loyola est aussi bien caché que Poudlard. Bien perdu dans Côte-des-Neiges-NDG, il n’y a pas de station de métro à proximité. Pas le choix de se taper un bon 20 minutes de bus à partir de Snowdon ou Vendôme ou de prendre la navette à partir du campus du centre-ville (la classe!!!).
Pour être bien honnête, peut-être que je trouverais ça moins pire de me casser les jambes en quatre à monter la pente du campus de McGill que de me taper le trajet jusqu’à Loyola chaque jour.
Le verre d’eau à moitié plein (les avantages)
Mis à part le fait qu’il n’y a pas de semaine lecture (une bonne main d’applaudissement molle pour être la seule université de Montréal qui n’en a pas) et qu’il n’y a pas vraiment d’évènements d’intégration pour se faire des ami.e.s en début de parcours universitaire (les frosh quoi????), Concordia a tout de même des avantages.
Un campus bien situé
Ce qu’on ne peut lui enlever, c’est bien évidemment son emplacement. Comme Concordia est située en plein cœur du centre-ville, il est possible entre les cours d’aller prendre un petit café ou un p’tit lunch dans les bonnes adresses des alentours ou même d’aller faire les boutiques sur Sainte-Catherine.
Ses dédales de chemins souterrains à partir de la station Guy-Concordia offrent aussi aux étudiant.e.s la délectable opportunité de pouvoir traverser certaines parties du campus sans même devoir mettre le nez dehors en hiver. Et avec le temps froid qui arrive à grands pas, on ne dit pas non!
La bibliothèque Webster (la meilleure)
La bibliothèque Webster est un réel sanctuaire pour les études. En période de mi-session ou d’examens finaux, il n’est pas rare de croiser de nombreux spécimens provenant d’autres universités comme HEC Montréal ou l’Université de Montréal. Ben oui, on est comme ça, à Concordia, on accepte tout le monde!
L’inclusivité
Concordia, à l’image de Montréal et du centre-ville, est très multiculturelle et accueille des étudiant.e.s de partout à travers le monde. L’Université met également de l’avant de multiples cultures dont celles des Premières Nations. Un tout premier pow-wow a notamment été organisé sur le campus de Loyola en septembre dernier pour célébrer le 30e anniversaire du centre Otsenhákta, qui aide les étudiants inuits, métis et des Premières Nations à réussir et à atteindre leur plein potentiel académique.
Bref, malgré qu’on soit au courant que l’argent de nos frais de scolarité ne va clairement pas dans le financement des travaux du Faubourg Building (RIP aux étudiant.e.s de sciences politiques), Concordia fait quand même de bons coups ailleurs, et surtout, n’est pas située en haut d’une côte.